Chapitre 4 - Peines & Amour

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Point de vue de Tom Felton :

Un des gardiens de la prison ouvre une porte : celle de l'hôpital de la prison.

— Attendez ici, le docteur viendra vous chercher.

Je le remercie, entre dans le couloir et vois une femme appuyée contre le mur.

— Ah enfin ! s'exclame-t-elle en tournant la tête.

C'est la compagne de chambre de T/P.

— Pardon ?

Elle soupire.

— T'as pas l'air inquiet pour ta femme et ta fille.

— Q... Il s'est passé quelque chose !? demandé-je paniqué.

— À cause de toi, elle a bien failli la perdre.

Mon cœur se serre dans ma poitrine. Ses paroles me font mal...

— Elle fixait l'heure, tu n'étais pas là. Son mari n'était pas là. Elle a eu peur, elle a stressé, les contractions ont commencé et...

— Et !?

— Son mari n'était pas là.

— Je... Je ne pouvais pas... Elle va bien ? Elle et le bébé vont bien ?

Elle se tourne complètement vers moi et croise les bras.

— Les mecs, vous êtes vraiment cons.

— Je te demande pardon !?

— Ta femme est dans une prison, seule et enceinte. Et tu te permets de ne pas venir ? Pourquoi ? Elle était stressée. Elle avait peur de te perdre.

— Mais elle ne va pas me perdre. Qu'est-ce que tu racontes ?

Je ne comprends rien à ce qu'elle me dit.

— Elle se sent comme un problème dans ta vie et ton absence n'arrange rien. Heureusement, j'étais là, parce que même le gardien a osé lui dire qu'elle allait perdre ce bébé. Et tu n'étais pas là pour la défendre.

Mon cœur rate un battement.

— Elles vont bien, mais c'est pas grâce à toi. Et vu que je me suis chargée de la défendre, merci de m'éviter une punition en parlant au directeur de la prison contre un joli billet. Tu pourrais au moins faire ça pour celle qui a aidé ta femme.

Elle me regarde de haut en bas avec une grimace et passe près de moi pour quitter le couloir.
Je suis sans voix, sans réaction. Je me sens... minable.
Comment ai-je pu penser à mon travail avant T/P ? Quand j'ai reçu l'appel de la prison qui me disait qu'elle allait accoucher, j'ai tout quitté pour venir la voir. J'aurais dû le faire avant ça ! Je ne pense qu'à moi. J'ai honte...

— Monsieur Felton ?

Une femme en blouse blanche a ouvert la porte. Je m'avance vers elle.

— Oui ?

— Vous pouvez venir voir votre femme.

— Je... Et... le bébé ?

Elle me sourit.

— Le bébé va bien. Les contractions étaient dues au stress, mais tout va bien. Pas d'accouchement, plus de contraction. Plus de peur que de mal. Vous pouvez venir la voir avant qu'elle ne s'endorme. Elle est épuisée.

Je me sens vraiment minable... C'est ma faute.

— Monsieur Felton ?

— Elle... veut me voir ?

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