Un drôle de destin [Squeezie x reader]

Chapitre 9

Je vais mettre un trigger warning sur ce chapitre car il y aura des descriptions (mais pas trop explicites) de ce que Marie a vécu pendant sa captivité.
Bonne lecture!

Les prochains jours passèrent rapidement, les journées étant passées soit au studio de Lucas ou en sa compagnie lorsqu'il ne travaillait pas, ce qui nous donna l'occasion de se connaître un peu plus. Bizarrement (ou pas j'ai envie de dire), Cassandra ne pointa pas le bout de son nez à nouveau depuis notre première rencontre, ce qui honnêtement m'arrangeait grandement.

Rapidement, la fin de semaine fit place au lundi suivant, alias ma première rencontre avec la psychologue, qui se déroulerait au poste de police.

-Allez, ne stress pas trop, ça va bien se passer Marie, tenta de me rassurer Lucas tandis que je faisais les cent pas dans le salon, incapable de me détendre sur le canapé.

- Tu m'aides pas vraiment là Lucas, rétorquai-je nerveusement en faisant un énième allez-retour. Je vais devoir tout raconter, tout revivre à nouveau! J'ai pas envie, vraiment pas!

Lucas interrompis soudainement mon semi-monologue en me faisant un énorme câlin, ce qui me surpris.

-Écoute, je sais que ce n'est pas facile, commença Lucas. Personne ne voudrais être à ta place, moi compris. Mais dit toi que cette enquête aidera des milliers de personnes qui sont encore prisonnier de ce réseau duquel t'es échappée. (Pause) Et quand tu sortiras, je serais là, d'accord ? termina-t-il doucement.

Agréablement surprise par son discours, je le retournai son accolade et répondis:

-Merci Lucas, je ne sais pas ce que j'aurais fait si tu n'avait pas été là pour me garder chez toi. Déjà qu'il faut que j'aille au commissariat quand ça leur chante, imagine l'horreur si j'avais dû vivre avec des agents collés aux baskets 24 heure sur 24! J'ai des frissons rien que dit penser!

Nous nous mirent à rigoler, ce qui mit fin à notre étreinte.

-Bon, aller, faut y aller sinon tu va être en retard.

_____

-Marie?

Je relevai la tête pour apercevoir l'officière Boivin, qui m'intima de la suivre silencieusement, ce que je fit. Nous marchèrent quelques minutes à travers le commissariat, puis elle me fit entrer dans une pièce étonnamment chaleureuse, une lampe diffusant une douce lumière. Je m'asseyait sur l'un des deux divans moelleux tandis que la policière prit la parole.

-La psychologue devrait être là sous peu, déclara Anna. Comme tu t'en doute, nous serons derrière ce miroir à écouter ce qui se passe et prendre des notes que nous jugerons pertinente pour le déroulement de l'enquête. Essai de ne pas trop y penser et dit toi que ce n'est qu'une simple rencontre entre ta psychologue et toi, ajouta-t-elle en souriant.

Facile à dire, tu n'est pas dans mes baskets, pensais-je amèrement en lui lançant un sourire crispé.

Un toqua à la porte et une femme au visage doux entra.

-Bonjour, je suis Gemma, la psychologue, s'annonça-t-elle à l'officière Boivin avant de poser son regard vers moi et de me tendre la main. Tu dois être Marie, enchantée.

Je me levais et lui rendais la pareille.
Nous nous assîmes tandis qu'Anna quittait la pièce.

- Donc, pour commencer, parle moi un peu de toi, de tes passions, tes amis, ta famille, me dit gentiment Gemma en prenant son calpin et crayon en main.

Je me détendis un peu et me mit à lui parler de mes amis et ma famille qui me manquait, ma vie depuis mon retour de l'hôpital et de Lucas.

-Je suis heureuse de voir que malgré la situation, tu semble t'être bien adapté, commenta Gemma en terminant d'écrire dans son calpin. Bon, je ne vais pas passer par quatre chemins, il faut qu'on plonge dans le sujet qui fait mal: il faut que tu me raconte ce qui s'est passé.