Fais-moi l'amour.

DEUX

Homme / Femme

✯

– J'ai trop mal au dos, râlé-je en m'affalant sur le canapé.

Le bruit sourd de mon ventre nu claquant sur le cuir du canapé ne manque pas de faire sursauter mon meilleur ami, installé sur une chaise du salon. Je viens de sortir de la piscine. Il fait plus de 40 degrés au soleil.

– Tu as de la crème ? demande-t-il.
– Dans le dernier tiroir du meuble à ta gauche. En bas à droite.

Il acquiesce et attrape le tube de Flector du tiroir indiqué, avant de s'approcher de moi et de s'installer sur le canapé.

– Petit massage ? sourit-il.
– J'en rêve.

Du bout des doigts, il défait le nœud papillon qu'il avait formé dans mon dos quelques heures plus tôt, pour laisser les fils de part et d'autre de mon corps.

– Je grimpe, dit-il en montant à califourchon sur mes cuisses. Tu me dis si je te fais mal.

Par simple réponse, je pousse un grognement. Je l'entends dévisser le capuchon du tube de crème et quelques instants après, je sens quelque chose d'extrêmement froid tomber sur mon dos.

– C'est froid, geins-je.
– Pas ma faute, cariño.

Je pouffe face au surnom qu'il vient de me donner et me calme immédiatement lorsque ses mains, tout aussi froides, trouvent leur chemin sur mon dos pour commencer le massage. Je me remercie d'avoir un meilleur ami qui a décidé de faire des études de kinésithérapie.

– Tu sais que tu seras mon kiné perso dès que tu auras ton diplôme ?
– Ah oui ? Depuis quand ?
– Depuis que je l'ai décidé, mi cielo.

Il pouffe à son tour.

– Tu sais, pour faire de moi ton kinésithérapeute personnel, j'ai quelques conditions... souffle-t-il en glissant ses mains vers mon bas de maillot de bain, sans pour autant y toucher.
– Lesquelles ?

Ses mains qui glissent sur mon corps ne font qu'augmenter mon excitation et même si je n'ose pas lui avouer, j'ai envie qu'il me touche. Je veux qu'il me masse et en même temps je veux qu'il me touche, qu'il me fasse du bien. Je veux être à lui, à sa merci.

Il ne répond pas à ma question, mais le baiser qu'il dépose dans ma nuque grâce au chignon qui la dégage me fait frissonner. Il en dépose un second, avant de me donner un coup de hanches, faisant claquer son érection naissante contre mes fesses.

– Tu vois, ce que tu me fais, cariño ?
– Non, non. Je ne vois pas, taquiné-je.

Je l'entends soupirer derrière moi.

– Alors je vais devoir te montrer.

De ses gros bras, il réussit facilement à me tourner face à lui, dévoilant mes seins puisque le nœud à l'arrière n'est plus fait. Ses yeux se déposent instinctivement dessus et il ne se cache pas pour s'en lécher les lèvres.

J'agrippe sa nuque pour l'attirer vers moi et voler ses lèvres comme j'ai toujours rêvé de le faire. Il répond immédiatement à mon baiser, demandant presque directement l'accès à ma langue pour que la sienne et la mienne entrent en collision en un gémissement commun.