Depuis l'après guerre jusqu'au début des années 2000, les colonies de vacances étaient à leur apogée. Les réformes de la réglementation, en particulier pour les bâtiments, ont obligé nombre d'entre elles à fermer définitivement.
Dans les années 70-80 c'était la mode, pour les enfants, de partir 21 ou 24 jours à la mer ou à la montagne. Pas seulement dans les familles les plus pauvres. Certains enfants réclamaient même de partir, afin d'y retrouver leurs copains.
Avec le temps, les "colons" devenaient "aide de service" (mettre la table, débarrasser, faire la vaisselle, nettoyer les sanitaires...), puis animateurs et certains devenaient même directeurs.
Je me suis inspiré de ce que j'ai vécu pour écrire cette histoire. Je l'ai quelque peu romancée en faisant une sorte de compilation de quelques aventures ou(et) mésaventures que j'ai pu vivre tout au long de ces années qui furent riches en émotions.Je veux, ici, mettre en avant la poésie de l'enfance. Nos chères petites "têtes blondes" peuvent être cruelles entre elles, mais, bien encadrées, et si on leur explique bien les raisons de ce qu'on veut défendre, elles peuvent être très touchantes.
Bref, si les adultes leur montrent le BON exemple, les enfants suivent volontiers.
J'ai regroupé ici, dans un seul séjour des petites histoires prises sur plusieurs années et sur plusieurs lieux, le plus dur étant que certaines, je les avais vécues quand j'étais animateur et d'autres en tant que directeur. Donc, avec un point de vue totalement différent.
Certaines sont légèrement transformées pour que les couches soient un peu plus au cœur de l'histoire... Mais pas que.
Maintenant, imaginez le cadre :
Le Centre de Vacances est une vieille maison en pierres. L'été, elle sert d'hébergement pour une colonie de vacances et le reste de l'année, c'est un lieu de banquets de mariages, de fêtes familiales ou d'associations, de lieu d'hébergement pour des stages de toutes sortes, danse, musique...
Il est à flanc de montagne, dans le Bugey. Au rez-de-chaussée, se trouvent les salles d'activités, le réfectoire et la cuisine, ainsi qu'un bloc sanitaire comprenant des douches et des toilettes. Au premier étage se trouvent un bureau , l'infirmerie, les chambres et les dortoirs. Deux blocs sanitaires, un pour les filles un autre pour les garçons se trouvent à mi chemin d'un grand couloir qui traverse tout le bâtiment. On peut accéder à l'étage par un escalier extérieur qui mène à un grand balcon, un escalier intérieur et une porte qui donne directement à un chemin qui longe le bâtiment en montant dans la montagne.
Il y a aussi une grande terrasse sous auvent. Par beau temps, c'est là que se prennent les repas du midi et du soir.
Jusqu'à 50 enfants et 10 adultes peuvent être hébergés. Mais la journée, le centre peut accueillir jusqu'à 40 enfants de plus.
Cette année-là, entre 30 et 40 enfants dormaient à la colo, tandis que 20 autres étaient déposés chaque jour, du lundi au vendredi, par leurs parents et un mini bus, la route étant trop étroite pour qu'un car puisse y monter. Les enfants étaient inscrit pour une, deux, trois semaines, en général. Mais, certains y étaient inscrits pour y rester jusqu'à 6 semaines.
Les enfants qui devaient dormir à la colonie, étaient accueillis le dimanche après midi. Ils n'étaient pas encore tous arrivés que Christine, l'animatrice, qui serait en même temps l'assistante sanitaire, fit irruption dans le bureau de Jean-Do, le directeur.

VOUS LISEZ
Une Colo pas comme les autres
Ficción General- Jean-Do ! - oui ? - On a un problème. Jean-Do lève les yeux du dossier qu'il était en train d'éplucher et regarde Christine, son assistante sanitaire. - Sur les 32 enfants qui dorment à la colo, 16 font pipi au lit. Explique-t-elle. - Quoi ? - En...