Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
**
Minho sortit de son sommeil, réveillé par les cris des manifestants du dimanche contre la Zone Libre. Entendre les casseroles et les chants de ras le bol des habitants de cette petite ville à l'écart de tout était devenue une habitude pour le châtain. Quel plaisir de se réveiller chaque dimanche avec cette douce mélodie révolutionnaire.
Cela faisait maintenant 20 ans que l'entièreté de l'humanité s'était transformée en une dystopie apocalyptique et 19 ans qu'il vivait sur cette terre qui lui avait tout prit. L'apparition d'un mystérieux virus non identifié s'est rapidement répandue un peu partout et les "cas zombies" se sont multipliés dans certaines régions du monde, ce qui a poussé de multiples pays à fermer leurs frontières et à couper leurs exportations. Des villes entières se sont faites ravager et de multiples familles et communautés ont été décimées par cette invasion.
Les gouvernements ont mit en place des citées protégées qui regroupent une infime partie de la population non infectée afin de préserver l'espèce humaine et son existence le temps de trouver un vaccin. Alors que les villes se transforment peu à peu en villes fantômes, des milliers de militants partout dans le monde tentent de revendiquer ces pratiques qui ne permettent qu'à une certaine catégorie de la population de survivre et qui laisse l'autre partie à la merci des zombies qui deviennent de plus en plus dangereux.
À présent, chaque pays tente de survivre du mieux qu'il peut et seules quelques poignées d'humains hors des citées tiennent bond tout autour du globe dans l'attente d'un remède.
« Bip bip, Bip bip » Minho fronça les sourcils d'agacement. Ce son signifiait le début d'une nouvelle journée remplie de galères. Mais surtout, le début d'une journée qu'il avait enfin choisit de vivre. Il laissa échapper un soupir de fatigue avant d'éteindre son réveil d'un coup de main, faisant taire sa sonnerie abominablement bruyante.
Lorsqu'il ouvrit ses volets, la couleur rouge des fumigènes emplissait déjà toute la rue. La colère des survivants ne faisait que de croître de semaines en semaines alors que la forteresse de la Zone Libre se renforçait davantage. Dans la foule, des femmes, des hommes, vieux comme jeune, tous issus de ce monde proche de la détonation hurlaient des chants à l'unisson. Ils étaient tous issus de cette nation effondrée. Minho lui aussi était né au moment où le monde avait chaviré. En plein dedans.
Le châtain prit le temps d'observer le défilé révolutionnaire qui se déroulait dans sa rue et tourna le dos à la fenêtre. Ce n'était pas le moment d'être nostalgique. Des manifs, il avait eu le temps d'en faire. Plein. Sans jamais voir le résultat. Alors qu'aujourd'hui, il en verrait enfin les bourgeons.
Il s'empressa de saisir son sac à dos noir et le posa sur son lit. Il l'avait rempli la veille avec de multiples objets qu'il considérait comme utile pour survivre comme des compresses, une bouteille d'eau, quelques conserves, un carnet, un walkman, une carte et une lampe torche.
