Bonne lecture :3
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La douleur.
Qu'est-ce que ça pouvait être ?
Je la voyais comme un arbre dont les racines s'enfonçaient profondément en nous. Elle ne cessait de grandir, lentement mais inlassablement, telle une plante vénéneuse qui s'épanouit dans l'obscurité. Sa présence se faisait sentir avec une intensité démesuré, foudroyant l'intérieur de notre corps et déversant sa puissance dans notre être. Comme un éclair qui se propage en un instant, elle se déployait dans chaque fibre, chaque nerf, chaque parcelle de notre être. La douleur pouvait frapper sans avertir. Nous laissant sans défense face à son emprise cruelle. Elle empoisonnait nos organes, insinuant son venin insidieux dans nos veines, s'infiltrant dans chaque recoin de notre anatomie.
Pourtant, la douleur était plus qu'une simple sensation physique. Elle avait le pouvoir de s'immiscer dans notre esprit, de perturber nos pensées les plus claires et de noyer notre espoir dans un océan d'angoisse. Elle se transformait en un fardeau émotionnel insupportable, une douleur psychologique qui pesait lourdement sur notre existence.
A vrai dire, la douleur était un rappel brutal de notre condition humaine, de notre fragilité face aux aléas de la vie. Elle nous rappelait notre capacité à ressentir, à être conscients de notre propre souffrance et de celle des autres.
Nous rappelant que personne n'était à l'abri de ses griffes déchirantes.
Cette sensation aiguë, presque insupportable, nous rappelait ce qu'était que la faiblesse de l'Homme.
Au moment où je pris conscience de la disparition de la couverture qui me protégeait du froid durant la nuit, mes yeux s'ouvrirent brusquement. Un frisson me parcourut, réveillant mes sens engourdis. Mes sourcils se froncèrent alors que je cherchais frénétiquement des yeux l'objet disparu. Dans l'obscurité, mon regard se posa finalement sur Jimin, qui dormait paisiblement à mes côtés sur son canapé convertible. Il serrait un oreiller dans ses bras et avait la tête enfoui dans un sweat à capuche gris.
Et la couverture à ses pieds.
Le visage enfantin de Jimin, même endormi, laissait transparaître une innocence presque comique. Une pointe d'amusement se mêla à ma fatigue en réalisant que Jimin était le coupable derrière ce vol. Silencieusement, je me glissai hors du lit pour récupérer la couverture. Puis, d'un geste délicat, je la replaçais correctement sur le corps de Jimin sans le réveiller. Observant sa respiration calme et régulière, je ne pus m'empêcher de ressentir une affection profonde pour ce petit diable. Je me rappelais les nombreuses fois où nous avions partagé des moments similaires, des petits jeux d'enfance jusqu'aux soirées alcoolisées entre adultes.
D'un pas léger, je me dirigeai en boitant vers la fenêtre pour contempler le paysage matinal. Un rayon de soleil timide filtrait à travers les rideaux.
Attendez...le soleil ?
Mon esprit était sans doute encore embrumé par le sommeil, mais rapidement, la réalité me rattrapa. Je réalisai que j'étais en retard. Une panique sourde monta en moi, renforcée par la sensation écrasante de ma chevillière. Je m'emparai de mon téléphone et consultai l'heure :
23 octobre : 13H58
Et merde...
Je m'assis sur une chaise qui trônait pas loin du lit, rapidement emporté par le stress. Je ne devais pas stresser maintenant ! Pas aujourd'hui punaise. Je soufflais lentement pour canaliser ma respiration. Mes yeux se posèrent sur la télé - sans surprise- toujours allumé depuis hier soir et diffusait un bruit de fond incohérent. Les images défilaient devant mes yeux, mais je n'arrivais pas à me concentrer sur quoi que ce soit. Mon esprit était obsédé par ce que je devais faire aujourd'hui.
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Justice sans prix [Taekook]
FanfictionKim Taehyung était anormal. Les gens autour de lui ne le voyaient pas comme un être humain normal, mais comme une personne différente qui n'avait pas le droit au bonheur. Les gens le trouvaient différent, à cause de son physique. Ils avaient peur d...