Chapitre 9

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Valentina Ferraro

Je reste dans son bureau deux bonnes heures, sans rien dire. Je décide par la suite d'aller en cours de biologie, une matière que j'aime particulièrement, même si j'ai l'impression que le niveau est particulièrement bas, voir extrêmement bas.

Monsieur Cook, mon professeur vois parfaitement que je m'ennuie, finissant assez vite ses travaux avant l'heure. Ce qui l'ennuie beaucoup vu le temps qu'il reste. Je reste donc là, a attendre que les autres finissent, dessinant dans mon cahier de brouillon.

Je ne peux que soupirer, regardant vers la fenêtre. Cela fait 3 semaines que je suis ici et il serait temps pour moi de partir. J'ai fait mon temps dans cette prison. Et partir d'ici n'est pas quelque chose d'impossible à mon sens. J'ai beaucoup observée depuis que je suis ici et même si le directeur à confiance en son bâtiment, il y a toujours des failles. Rien ne peut être parfait. Même pas lui. Il joue au jeu du gentil mais je sais très bien qu'il ne l'est pas. Et encore moins quelqu'un comme lui, dans ce monde de criminels. Il a beau dire qu'il a un respect envers les femmes mais je sais aussi qu'on est ses petits jouets qu'il jette lorsqu'il en a fini. Et même. S'il est beau à s'en crever les yeux, je ne serais au loin son jouet mais plutôt son plus beau cauchemar. Un démon qu'il ne fallait pas interner dans cette école.

Et il va le savoir très bientôt.

La sonnerie me fait sortir de mes pensées, m'annonçant qu'il est midi. Même si je n'ai pas réellement faim, je marche vers la cantine où le directeur est déjà installé à sa chaise de roi. Il est en hauteur, comme certains professeurs mais il est au milieu. Un endroit où il peut voir toute la salle, les entrées et venus de chaque élève dont moi.

Je m'arrête à l'entrée, le fixant tout comme lui le fait, caressant ses lèvres et son menton du bout de ces doigts. Je souffle légèrement, partant m'asseoir aux côtés de mes camarades. Candice est dans son cahier de mathématiques, cours qu'on a cette après-midi avant le cours de français. Le seul cours dont j'ai légèrement du mal, n'ayant jamais étudier cette langue auparavant, et qui est, pour ma part, assez complexe.

Pour Candice, c'est le contraire, elle y arrive parfaitement en français, ayant un de ces parent de cette nationalité donc le pratiquant assez souvent mais en mathématique, c'est une catastrophe. Je l'entends relire et relire le même paragraphe, ne comprenant pas plus que la première fois qu'elle l'a lu. Pourtant, pour moi, c'est assez facile, c'est du niveau seconde, voir première lorsqu'on revoit ce chapitre.

Comme chaque repas, le directeur nous radote les mêmes fameuses règles de respect et de bienséance avant de nous autorisés à manger. Il a se besoin de tout contrôler, ce qui me fait lever les yeux au ciel. Et je sais qu'il le voit et qu'il déteste ça. Il me l'a déjà dit. Il a cette envie de me punir dès que mes yeux regardent le plafond.

Aujourd'hui, c'est assez simple mais très italien. Des antipastis de poivrons grillées en entrée, des lasagnes à la bolognaise en repas et un tiramisu en dessert ou du pain et du fromage, ce que je prends. Je ne suis pas vraiment sucrée et le pain me permet de ne pas avoir faim assez vite.

Je pense tout de même un petit peu sous le regard de Monsieur Pagano. Même si je ne le regarde pas, je sens ses yeux d'un brun très intense sur moi, me regarder, m'observer.

Je fini de manger le strict minimum avant de me lever de table pour déposer le tout avant de partir. Je sors dans la cour comme depuis quelques jours, observant et analysant les brèches de cette prison. Il y en a forcément dans un coin, un trou ou je pourrais passer ou même une porte ou personne n'y est. Malheureusement, même si j'ai trouvé où passer, il y a un autre grillage plus loin, ou là, je serais dans l'obligation de réfléchir dans la seconde car je n'aurais pas de temps si je veux m'enfuir d'ici.

L'internat (En pleine réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant