KilluGon - One Shots

My Light

"Attrapez-le ! Attrapez-le !"

Je cours sans m'arrêter, mais je sens mon corps fatiguer et mes poursuivants se rapprocher. Je vais donc me faire avoir...? Non, Killua, non ! Ne renonce pas !

Je traverse la ville en courant, poursuivi toujours par cette bande de hunters chasseurs de prime qui ne veulent pas me lâcher. Je tourne dans une ruelle sur ma gauche, mais ne vois pas la marche.

"Et merde !" 

Je percute le sol de plein fouet. Mon élan me fait rouler au sol sur quelques mètres.

Je sens immédiatement, alors que j'allais me relever, un poids tomber sur mon dos. Un des hunters me plaque fermement au sol. "Je te tiens, sale gamin !"  Les autres ne tardent pas à arriver, je suis foutu. 

Mais une image passe dans ma tête alors que j'allai me laisser faire. Mon ami Gon. 

Non, je ne peux pas abandonner comme ça ! Ça reviendrait à laisser tomber Gon ! Et ça, jamais !

Ma main tressaillit, puis devient tranchante comme une épée. Mes mains sont libres, je fais une entaille au bras de celui qui me tient. Dans un cris de douleur, il me lâche un instant, instant que je saisi aussitôt pour me sortir de son emprise. 

Au passage, les hommes se jetant sur moi reçoivent des coups mortels de mes mains. Mais l'un d'entre eux réussit à me plaquer au sol à nouveau. Et cette fois, deux autres prennent la précaution de me tenir les poignets éloignés du corps.

Un bras dans le dos, la douleur est insupportable, je crie et celui me tenant déclame avec une voix emplie de rage "Cette fois, on te tiens, gamin. T'es fichu, et tu vas payer. Tu viens de tuer 6 de nos meilleurs hommes, et mes camarades qui-plus-est !" "Mais je ne vous ai rien fait ! Vous m'avez attaqué, je me suis défendu !" je crie entre deux hurlements de douleur.

"Oh si, tu nous as fais quelque chose. Littéralement, non, mais rien que le fait que tu sois en vie est problème pour nous !" "Et pourquoi ?" "Tu n'es qu'un Zoldyck ! Un sale petit Zoldyck, un assassin, un monstre ! Tu n'es même pas humain !" 

Le bras dans mon dos me fais atrocement souffrir, alors même si les paroles de cet homme m'enragent au plus haut point, je ne peux rien dire.

Je sais que cette fois, c'est fini. L'homme continue à m'insulter, et ses compagnons de même. "Monstre !" "Assassin !" C'est vrai, c'est ce que je suis. Ils ont raison, pourquoi je m'énerve ? Je ferme les yeux.

"Killua !"

Un instant après, me voilà libre. "G-Gon ?"

Je reste là, tel un imbécile, à le regarder se battre. Se battre... pour moi ? Non, arrête, ne fais pas ça.. Ne prend pas de risques pour moi.. Je n'en vaut pas la peine.... Gon...

Soudain, un de mes agresseurs arrive et libère son camarade en plaquant Gon au sol. Gon grimace de douleur. C'est là que je réagis.

En un éclair, je suis derrière lui, la main près de son cou, prêt à le lui trancher au moindre mouvement. Une goutte de sueur perle à sa tempe, un léger filet de sang coule dans son cou. 

"La prochaine fois que l'un d'entre vous ose toucher à Gon.."

Maintenant mort de peur, il se dégage et s'enfuit, les autres ne tardant pas à le rejoindre.

Je baisse le regard vers ma main, couverte de sang. Franchement, ça me dégoute. JE me dégoute. Ai-je le droit de vivre, après le nombre de vies innocentes que j'ai pris ? 

"Killua !" 

Gon m'attrape et me serre contre lui. Je mets quelques secondes à réagir et à le serrer à mon tour dans mes bras. C'est si bon, de se sentir apprécié. Est-ce qu'un assassin comme moi.. à le droit à tant de bonheur ?

"J'ai eu si peur, Killu.." La voix de Gon résonne dans ma tête et me remplit de chaleur de la tête aux pieds. J'aurais donc des sentiments ? Moi ? Un assassin ? 

La réponse devient évidente quand Gon pose ses lèvres sur les miennes. 

Je suis tellement surpris que pendant une seconde, je tente de le repousser, mais heureusement, il tient bon. Mes yeux écarquillés, mon visage change de teinte. 

Alors, je passe ma main derrière sa tête, agrippe ses cheveux et quand nous manquons tout les deux d'air, nous mettons fin au baiser, nous regardons dans les yeux, et je trouve une réponse sûre et définitive à cette question. 

Gon, peu importe comment ou dans quelle situation, me fera toujours avoir des sentiments.