Chapitre 4: pas une de plus

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- Eh toi, cri un homme derrière moi.

Je savais que ça allait arriver, j'en étais persuadée. Je ne prends même pas la peine de répondre et accélère le pas. J'entends les bruits de pas de l'homme de plus en plus près de moi, jusqu'à l' entendre marcher à mes côtés. Je jette un léger coup d'œil vers lui, mais je continue à l'ignorer, ce qui l'agace.

- Tu peux répondre quand on te parle sale pute? Ajoute-t-il

Je prends mon courage à deux mains et m'arrête tout en le fixant. En se rendant compte que je ne suis plus à ses côtés, il s'arrête à son tour.

- Et toi, tu comptes me faire chier longtemps?, répliquais-je avant d'emmener mon genou à son entre-jambe.

L'homme se jette immédiatement à terre tout en se tenant l'entre-cuisse. Quant à moi, je pars tout en marchant, sans crainte. Je pense qu'il risque de rester bien longtemps à terre. J'espère ne pas l'avoir rendu stérile.

Je continue tranquillement mon chemin afin d'atteindre mon domicile tout en espérant qu'Emilio me rappelle. Je parcours les rues de New York et passe dans un quartier de riche.

Qu'est-ce que je les envie.

Je prends bien le temps d'admirer chacune de ces magnifiques Villa. Par-dessus l'un des portails, j'arrive à voir une magnifique McLaren P1, qu'elle est belle. Elle est orange et noir, très bon mélange de couleur. Après plusieurs minutes à l'admirer, je continue ma petite balade nocturne et sort de ce quartier pour atterrir sur une route avec beaucoup de passage. Les phares des voitures m'éblouissent et je me dis que peut être il aurait été plus judicieux de prendre un autre chemin, car actuellement, je ne vois même pas où je mets les pieds. J'essaie de rester concentré sur mes pieds afin de ne pas tomber mais un klaxon attire mon attention. Je relève la tête en direction de la route et aperçois une voiture qui tourne vers moi. J'essaie du mieux que je peux de reconnaître la voiture, mais ses phares m'éblouissent bien trop. La personne s'arrête en face de moi et ouvre la portière côté conducteur. Elle coupe le contact puis sort de la voiture, c'est alors que je reconnais Emilio. Je m'approche de lui et m'écrie :

- Dis-moi, ton téléphone te sert à quoi enfaite?

Emilio comprend que j'ai fait tout le trajet de la boîte de nuit à ici et s'excuse.

- J'ai perdu mon téléphone, désolé, s'excuse-t-il tout en s'approchant de moi.

Sur le coup de la colère, je l'ignore et me dirige vers sa voiture. J'entre à l'intérieur, m'attache et attend qu'il fasse de même. Il vient s'installer puis commence à démarrer tout en continuant à s'excuser. Étant toujours agacer par la situation, je déclare :

- Écoute, j'ai mal au pied à cause des talons, je suis énervée parce que tu es pas foutu de répondre au téléphone alors que tu m'as dit de t'appeler s'il y avait un souci et tu veux savoir le truc le plus fou? Eh bien, je vais te le dire, la boîte dans la quelle j'étais censé travailler s'avère être la boîte de nuit ou Mancino passe ses soirées et en plus de ça il m'a dit que lui et moi allions collaborer, alors s'il te plaît arrête avec tes excuses comme ça on passe à autre chose.

Emilio ne sait que dire et se contente de rester concentré sur la route.

Le reste du trajet se fait dans le silence le plus complet. Ni lui ni moi avons osé mettre la radio, ainsi nous avons passé le reste du chemin à fixer la route sans émettre aucun son.

- Bonne nuit Charlotte, rétorque le brun.

Je lui souris légèrement et ferme la portière de la voiture. Je m'en veux un peu d'avoir réagi comme ça. Après tout, ce n'est pas vraiment sa faute, il a perdu son téléphone, le pauvre. Au lieu de m'énerver, j'aurai peut-être dû passer outre. Une fois être rentrée chez moi, je saute dans mon lit, sans penser a fermé la porte. Après tout qui voudrait entrer chez moi, il n'y a absolument rien à voler et puis je suis bien trop fatiguée pour me lever. Je sens mes yeux se fermer peu à peu jusqu'à m' endormir dans les bras de Morphée.

ENFER BLANCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant