Cette histoire commence dans une galaxie lointaine, très lointaine, à des millions d'années-lumière d'Hélio, le soleil. Cette planète est formée de roches vertes, qui se voient de loin, et de toutes sortes de pierres précieuses gigantesques. Onirus, c'est son nom, est une planète plate, en forme d'étoile, avec cinq pointes. Elle existe depuis quinze siècles et regroupe quinze milliards d'habitants. Elle est divisée en cinq parties différentes, qui comptent chacune trois milliards d'habitants : la campagne, la ville, le désert, la montagne, et la forêt. Ces cinq parties sont toutes différentes, mais elles ont une chose en commun : elles n'ont jamais connu la guerre.
Au centre, il y a un océan immense (quatre mille kilomètres de diamètre), et rond, protégé par un champ de force bleu et des sirènes ensorceleuses qui vivent là. L'océan est tellement rond qu'en mettant la pointe d'un compas sur l'île qui se trouve en son centre, ou plus exactement sur l'arbre de vie qui est le centre de l'île, on pourrait tracer un cercle exact. Cette île de cinq mètres de diamètre est faite d'un sable vert brûlant.
Les légendes disent que si on foule le sol de l'océan, on marche sur de l'or, de l'argent, des bijoux et des pierres précieuses plates. Personne n'a pu le vérifier car il est beaucoup trop profond. Les habitants d'Onirus ont pu aller jusqu'à cinq-cent-mille mètres sous l'eau, et ne voyaient toujours pas le fond.
Dès que l'on franchit le champ de force, une grande barque apparaît, qui peut contenir maximum cinq personnes. Les bagages, sacs et autres sont interdits. Pour passer le champ de force, il faut appliquer sa paume dessus. Il lit alors nos émotions, décrypte nos intentions, et s'ouvre ou pas en fonction.
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Bonjour, je suis l'arbre de vie. J'ai 10 358 584 188 ans (oui, je suis jeune !). J'habite sur Onirus, au milieu d'un îlot en plein centre de l'océan. Mon travail est de ne pas mourir car je fais vivre ! Oui, je produis, en plus de la fleur normale d'un platane, une petite poudre qui donne la vie, et bien sûr j'en jette partout. Sans moi il n'y aurait pas d'êtres vivants. Je suis un platane magique et j'en suis bien content. Vous ne pourrez pas m'oublier car j'ai un nom : je m'appelle Abrasecoulo. Attention, quiconque toucherait à un fruit de mon arbre mourrait car il m'aurait abîmé. Si on me coupait, la vie disparaîtrait d'Onirus : tout se transformerait en poussière...
Je vais vous conter mon histoire. C'était il y a très longtemps. Je dominais un univers tellement vaste qu'on ne pouvait pas le mesurer. Je nageais dans le vide de l'espace. Je n'avais aucun endroit pour me poser. Il y a quinze siècles, j'ai décidé de me poser quelque part, et j'ai entrepris la construction d'Onirus, cette si étrange planète en forme d'étoile que vous connaissez bien maintenant. Pour tout dire, Onirus s'est formée autour de moi. Je suis installé en plein centre de l'océan, pour pouvoir distribuer la vie aux cinq coins de la planète. Mes racines font treize kilomètres de largeur et vingt-trois kilomètres de profondeur.
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Quand on habite Onirus, on sait lire, marcher, parler, nager, dès la naissance. En plus de ça, on a chacun une compétence qui nous est propre. On doit la découvrir, dans un premier temps, puis apprendre à la maîtriser, dans un second temps. Des professeurs sont là pour ça, c'est leur travail.
Une compétence peut servir à aider les autres, ou soi-même. C'est par exemple voler, marcher sur un mur, courir très vite, avoir une super force, respirer sous l'eau, aspirer avec la main... La liste n'est pas exhaustive, il existe presque autant de compétences que d'habitants. D'où l'extrême complexité du travail des professeurs !
Chaque élève a un professeur pour lui tout seul. Il s'agit toujours d'un ancêtre. Découvrir une compétence est très long, et les enseignants se squelettisent au fur et à mesure que le temps passe. Quand le processus de squelettisation est terminé, ils profitent un dernier jour de leur vie avant de devenir peu à peu des fantômes. Après, tout est fini.
Chaque élève normal a douze heures de cours par jour. Un élève un peu en difficulté, dix, et un élève en grosse difficulté, sept. Il y a une pause toutes les deux heures, qui dure une heure. Les élèves ont le droit de sortir de leur établissement pendant ce temps.
Dès un mois (oui, c'est vraiment tôt !), on va au coamigo. A douze ans, on va au colonirus. Et à quinze ans, on rentre au nonirus. Il y a cent-cinquante-huit coamigos, cent-cinquante-neuf colonirus et cent-soixante nonirus. Il y a trois directeurs : un pour tous les coamigos, un pour tous les colonirus, et un pour tous les nonirus. Ils sont tous les trois frères : Monsieur Cornichon pour les coamigos, Monsieur Concombre pour les colonirus, et Monsieur Courgette pour les nonirus. Le rôle de directeur se passe de père en fils dans la famille Cucurbitacées depuis des siècles.
Chaque professeur a un bouton buzzer relié avec l'arbre de vie car une vieille légende raconte qu'il y aura un jour quatre exceptions qui auront un pouvoir en plus de leur compétence, pour faire face à un danger grave et imminent. Comme les boutons n'ont pas servi depuis très longtemps, personne ne se souvient du bruit qu'ils font : Bzzzz ? Meuh ? Ou le son d'une Castafiore ?
Ce signal est directement envoyé dans les sardines (oreilles) de l'arbre de vie. Celui-ci peut alors envoyer son énergie par des canaux invisibles accessibles à lui seul, qui lui permettent de voir la scène du début à la fin. Les buzzers ont été inventés un an après l'apparition d'Onirus. On les croyait pourris, moisis dans la poussière, jusqu'au jour où...
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Bzzzzzzz... Un buzzeur retentit. Il vient de Monsieur Kizon, qui informe l'arbre de vie que son élève Flora vient de subir une attaque de foudre et qu'elle n'en est pas morte ! Contrôlerait-elle la foudre !?!
— Mais que se passe-t-il ? s'exclame l'arbre de vie, émergeant d'un profond sommeil... C'est la première fois que cela arrive ! Bon. Attendons de voir comment les choses évoluent. Pour l'instant, je retourne à ma sieste.
Bzzzzzzz... Un deuxième buzzeur retentit ! C'est celui de Monsieur Fay-ot. C'est au sujet d'Alexis, il contrôlerait le temps...
— Ce n'est pas normal ! s'écria l'arbre de vie. Je commence à avoir peur... Si cela se reproduit, il faudra que je me tienne prêt.
Bzzzzzzzz... Troisième buzzeur ! Le cœur de l'arbre de vie bat à cent kilomètres/heure. C'est Sniraf Barlon, le professeur de Sophie, qui sonne l'alerte. La voici qui arrive à donner vie aux choses qu'elle dessine !
— Il faut que j'agisse ! décide l'arbre de vie avec fermeté. Il ne peut pas se passer autant de choses étranges en une même journée ! S'il y a un nouveau buzzeur, je demanderai aux sirènes de doubler la protection du champ de force !
Bzzzzzzzz... Encore un buzzeur ! Mais que se passe-t-il sur Onirus ! C'est Elle-est-o-sud, la professeure de Nina ! Voici que cette dernière peut se transformer en ce qu'elle veut !
— Cette fois, je préviens les sirènes ! panique l'arbre de vie. Ce n'est plus possible ! JE NE VEUX PAS MOURIR !!!
Son tronc se met à frissonner. De tout son être, il sent un danger venu de quelque part dans l'univers guettant la planète et donc lui-même. Il espère qu'il y a un lien entre les étonnants élèves signalés par les professeurs maintenant, et cet événement grave dont il ressent la survenue imminente. Plus question pour lui de faire la sieste ! Il faut agir. Pourvu que les élèves en question soient envoyés pour combattre le danger, et non pour l'aggraver...
L'alarme n'avait jamais sonné depuis l'origine d'Onirus, sauf quand le jeune Sniraf avait gonflé comme un ballon et failli s'envoler dans l'espace parce qu'il s'était étouffé avec un Gonouri (un chocolat auquel il était allergique). C'était il y a mille-quatre-cent-quatre-vingt-dix-neuf ans. Heureusement, un élève nonirusien, maîtrisant le lasso, avait pu le redescendre. Le sauveur avait été décoré. Maintenant, Sniraf Barlon sonnait l'alarme à son tour, de même que Monsieur Fay-ot, le nonirusien qui l'avait sauvé il y a si longtemps.
Tout ce remue-ménage aujourd'hui, tout d'un coup, n'est pas normal. Non. Pas du tout..
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Alerte Chambouleur !
Science FictionJ'ai écrit ce livre avec des amis (ne vous moquez pas, c'était il y a trois ans) et je vous propose ici un extrait... En espérant que ça vous plaira !