Bonne lecture !

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Après, environ une heure, assise sur mon siège, à écouter de la musique, mon avion finit par atterrir. Je tournai la tête, et je vis à travers le hublot, l'aéroport, devant lequel se pressaient des dizaines de passagers. Je descendis de l'avion, je suivis la foule et j'entrai dans le hall du bâtiment. Quelques secondes plus tard, j'entendis une voix qui m'appelait. Je me retournai et découvris ma famille d'accueil qui m'attendait. En effet, j'avais décidé de partir deux semaines à Londres afin d'améliorer mon anglais. Je venais tout juste d'avoir 18 ans et mes parents avaient accepté que je parte seule. Les gens qui m'accueillaient était un couple ayant environ la cinquantaine. Ils se nommaient M. et Mme O'Cahann. Ils m'adressèrent un sourire chaleureux, puis, tout en parlant, nous nous dirigeâmes vers la sortie. Je dormis durant le trajet en voiture.

Le lendemain matin, je descendis les escaliers pour prendre mon petit- déjeuner. Seule la mère était dans le salon et elle buvait une tasse de thé. Le père semblait être dans ma boutique, occupé à servir un client. M. et Mme O'Cahann tenaient tous les deux une cordonnerie. Ils y fabriquaient de nombreuses chaussures. J'avais trouvé cela étrange car le peu de maisons entourant la leur semblaient inhabitées ou abandonnées. Peu-être, étaient-ils connus dans la région, ce qui leur assurait de la clientèle.
La mère m'accueillit puis m'offrit une tasse de thé. Je m'assis à côté d'elle, sur un fauteuil et commençai à manger. Le père appela sa femme  dans la boutique et j'étais seule dans le salon. J'avais trouvé la maison plutôt jolie la veille en arrivant, mais, maintenant, le mobilier en bois sombre et les tapisseries jaunies me mettaient mal à l'aise. Je supposai que je finirais par m'y habituer. Sûrement, était-ce le contraste avec ma maison moderne.
La journée, je partis rejoindre une amie de mes parents : Anne. Elle avait accepté de ma faire visiter la capitale. Je pris donc le bus pour la rejoindre et passai la journée avec elle. Je rentrai vers 18 heures. Après avoir raconté ma journée à mes hôtes, nous dînâmes, puis, je montai dans ma chambre. En allant me coucher la veille, je n'avais pas pris le temps de l'observer car, j'étais très fatiguée et que je m'étais endormie rapidement. Je me rendis compte que cette sensation désagréable que me renvoyait la maison était d'autant plus forte dans cette chambre. Il me semblait qu'elle avait déjà était habitée. Probablement par un autre étudiant, venu comme moi, passer des journées ici; ou tout simplement, que le couple avait eu un enfant. Il devait être assez grand pour vivre seul et avait quitté la maison. La seule faille de ma déduction était la décoration de la pièce. Tout indiquait une chambre d'enfant et non celle d'un adolescent ou d'un jeune adulte. La tapisserie représentait des poissons rouges nageant sur un fond bleu. Le lit semblait petit, en m'y allongeant, je découvris que mes pieds dépassaient. Les étagères accrochées au murs étaient recouvertes de peluches et de poupées. Au fond de la pièce, face, au lit, se trouvait un vieux coffre, rempli de jouets. J'arrêtai de m'attarder sur ces détails, je me faisais sûrement des idées. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'un enfant avait vécu ici. Sur le site d'accueil, le couple avait précisé qu'ils n'avaient pas d'enfants et qu'ils n'en voulaient pas.

Une fois dans mon lit, je m'endormis. Mais, peut-être deux heures, après, je fus réveillée par un mouvement au-dessus de ma tête. J'allumai rapidement ma lampe de chevet et regardai autour de moi. Je levai la tête et vis un reflet derrière les rideaux suspendus au-dessus de mon lit. Je les ouvris et découvris une photographie d'un jeure garçon.
Il devait avoir environ huit ans. Il possédait des cheveux bruns et bouclés, ses yeux étaient verts. L'image était dans un grand cadre en bois sculpté. Elle était sombre et le jeune garçon affichait un léger sourire aun coins de ses lèvres, accompagné d un regard froid.
Comme s'il dégageait une sorte de cruauté.
Je me rapprochai un peu plus de la photo, lorsque j'aperçus qu'elle n'en était pas une, mais qui il s'agissait d'une peinture. Une peinture tellement réaliste que je l'avais prise paur une photographie! Cette œuvre était magnifique, le peintre avait beaucoup de talent. Mais qui était cet enfant? Pourquoi Mr. et Mme O'Cahann l'avaient - ils cachée derrière ces rideaux? Peut-être, la trouvient-ils effrayante. Peut-être a un souvenir qu'ils désiraient cacher. Quand au mouvement des rideaux, il provenait sûrement d'un insecte qui se serait envolé. Je me rallongeai mais je ne parins pas à fermer les yeux. L'etrangeté de ce tableau avait installé de l'inconfort et de l'incompréhension en moi. Après plusieurs heures d'insomnie, je finis par me résoudre d'arrêter d'essayer de m'endormir. Je rallumai ma lampe afin de lire un livre.

Le TableauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant