TW: MENTION D'UNE TENTATIVE DE SUICIDE
Je suffoque.
La musique vibre à travers les murs, un battement sourd, incessant, comme un cœur qui refuse de s'arrêter. Les rires éclatent quelque part, en bas, dans le salon. Je les entends à travers la porte fermée, étouffés mais toujours là, toujours bruyants.
Est ce que quelqu'un a remarqué mon absence ?
Probablement pas.
Je m'effondre sur le lit, mes genoux cèdent sous le poids de ce que je ressens.
Non
Sous le poids de ce que je ne ressens plus. Le vide, il est partout. Il dévore tout. Je ne sais même pas pourquoi je suis venue ce soir. Peut-être pour essayer une dernière fois de me rappeler à quoi ressemble la vie. À quoi ressemble ma vie. Mais ça n'a servi à rien. Rien ne change.
Ce sont toujours les mêmes rires, les mêmes sourires hypocrites.
Je fixe le plafond. Les fissures dessinent des lignes au hasard, des chemins sans issue, comme les miens. Mon souffle se fait plus court, irrégulier. Mes mains tremblent quand je sors le flacon et cette plaquette qui sera mon avenir. Une simple petite bouteille d'alcool et des médicaments.
Comment quelque chose d'aussi insignifiant peut-il porter un tel poids ?
Les larmes me brûlent les joues, mais je ne les essuie pas. À quoi bon ? Personne ne verra. Personne ne saura. Je me dis que ça fait longtemps que j'aurais dû arriver à ce point. Peut-être même que je n'aurais jamais dû me battre aussi longtemps.
Je dévisse le bouchon. L'odeur me pique le nez.
Un cachet.
J'essaie de me convaincre que c'est ce que je veux. Que c'est la seule solution.
Deux cachets après une gorgée.
Une paix silencieuse, loin de tout ce bruit. Loin de ce monde où je n'ai jamais trouvé ma place.
Trois cachets.
Mais mes mains tremblent trop. Je renverse une partie du liquide sur le couvre-lit.
La plaquette est finie après une dizaine de cachet, la petite flasque également. Puis je ris. C'est nerveux, amer, presque hystérique. Une ironie cruelle au moment ou la mort s'apprête à frapper à la porte.
Je ferme les yeux, j'accueille cette douceur qui me tend les bras. Une légère lumière est présente mais elle est loin d'être aveuglante. Et soudain, un bruit. Un grincement.
Mais je suis bien trop faible pour ouvrir les yeux, ne serait-ce que pour ressentir quelque chose d'autre.
Mon souffle se fait court, les battements de mon coeur ralentissent et d'un coup je me sens plus libre.
📚....
Hola tout le monde.
Tout d'abord, je me devais de m'excuser, car j'ai totalement arrêté l'écriture d'Amnésie après sa participation au concours New romance l'année dernière, et même celui de cette année. Je me suis mis une telle pression que je n'ai plus appréciée mon manuscrit et les remises en question ont été nombreuse.
Mais aujourd'hui, en ce premier jour de l'année 2025, je reprends l'écriture d'Amnésie à zéro, avec une écriture plus mature, des événements moins plaqués, une histoire moins lourde et qui me ressemble le plus. Car oui, amnésie sera un moyen pour moi de mettre fin à des années de souffrance à cause de mon harcèlement. Pour m'aider à avancer.
Alors aujourd'hui on se retrouve avec un prologue percutant, peut être violent pour un début d'histoire, mais qui est nécessaire. J'espère que vous allez apprécier Ève et Théodore autant que moi et ne vous fiez pas aux manuscrits précédents, les personnages ont bien évolué.
Je vous fais de gros bisous et n'hésite pas à me suivre sur Instagram (alexandra.prevel) ou tiktok (margotandbook).

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Amnésie
RomancePartir, c'est l'unique solution pour mettre un terme aux douleurs du passé. À des kilomètres de son ancienne vie, Ève Grey tente de se reconstruire auprès de ses frères. Un nouvel environnement, de nouvelles habitudes ainsi que la reprise de la gymn...