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Allongée sur mon flanc gauche, mes yeux posés sur la vitre de chambre alors que je suis installée dans mon lit, je regarde la pluie qui ruisselle sur le carreau. Je n'ai pas bougée de la journée, je n'ai pas trouver la force de me lever, de manger, de faire quoique ce soit. La seule chose que j'ai fais depuis que mes yeux se sont ouverts à six heures du matin, c'est de regarder dehors. Avant, je n'aurais jamais dormis avec les volets ouverts, parce que je n'étais pas capable de trouver le sommeil lorsque je devais dormir. La clarté m'empêchant de trouver mon confort pour dormir. Maintenant, je ne prêtes plus attention à rien, je laisse mes yeux se posés sur l'horizon que je vois, chaque jour, chaque nuit. Je peux voir les lever de soleil dont la palette orangée vient lécher les murs blancs de ma chambre. Je peux voir la nuit se dévoiler, les étoiles apparaissantes les unes après les autres.
J'ai toujours eu du mal avec ma propre santé mentale, parfois je ne trouve pas la force de faire quoique ce soit, restant allongée dans mon lit jusqu'à que mon meilleur ami soit mon sauveur. J'avais franchis ma plus longue période clean a ne pas succomber, à ne pas me laisser emporter par mes pensées. J'ai craquée il y a deux semaines, enfermée dans une spirale dans laquelle je ne parvenais pas à sortir, je me souviens juste de ma panique, mes tremblements et mon meilleur ami s'occupant de moi. Il n'a jamais été en colère contre moi que je craque totalement, me réfugiant de cette manière dans la douleur physique pour oublier celle que je possèdes psychologiquement. Il a toujours été patient avec moi, même lorsque je suis une énorme erreur de la vie.
J'ai énormément de chance de l'avoir, parce qu'il est toujours là malgré le poids que je peux être sur ses épaules. Je soupires doucement, l'eau glisse sur les carreaux, je ne bouge pas. Mes yeux se ferment, laissant le bruit de claquement d'eau contre la vitre m'apaiser.
- Haein ? Je l'entends m'appeler doucement alors qu'il entre dans l'appartement.
Je ne réponds pas, je ne possèdes pas la force suffisante de le faire. Tout est si dure, si lourds en ce moment que je me sens incapable de trouver une petite once de force pour faire quoique ce soit. Je bascule sur mon autre flanc, découvrant sa silhouette marchant jusqu'à ma chambre, Kkuma courant à côté de lui pour sauter sur mon lit. Dans sa main droite, mon meilleur ami tient un bouquet de carnations roses, il aime les fleurs, leurs significations. Alors j'ai appris que les carnations veulent dire je suis fier de toi.
Je me redresse, assise dans mon lit alors que la couverture blanche tombe sur mon bassin. Mes doigts frêles cours dans les poils blanc de Kkuma, se roulant de mon lit de joie de me voir. Elle est la meilleure compagnie qu'il puisse avoir lorsqu'il souffre d'angoisse. Je sais qu'elle est son meilleur remède, alors qu'il est le mien. Il s'assoit au bord de mon lit, après avoir déposé le bouquet sur la commode de ma chambre, ou mes bijoux reposes.
- Tu te sens comment ?
Même s'il sait que la réponse qu'il veux entendre n'est pas celle que je dirais, il ne se montre pas jugeur de ce que je ressens. Il ne l'a jamais été. Lorsqu'il me demande si j'ai mangé aujourd'hui, il sait aussi que la réponse est négative, parce que lorsque je suis enfermé dans cette spirale et que c'est impossible d'en sortir. Je m'oublie moi-même, je ne sais pas prendre soin de moi alors il est celui qui fait attention à moi. Ça m'a toujours dérangé, que ce soit lui qui me voit au plus bas. Tombée amoureuse de Seungcheol serait si simple, tellement simple. Mais encore une fois je pourrais vivre ce qui m'a fait chuter, un amour à sens unique. Seungcheol sait que le garçon que je fréquentais m'a fait du mal, il a menacé plus d'une fois de lui régler son compte. Pourtant, il est resté calme après que je lui ai demandé de ne rien faire. Il est resté un bon nombre de nuits à me laisser pleurer dans ses bras, jusqu'à que je m'endormes de fatigue.
- Est-ce que tu veux que je te fasse à manger ? Il questionne.
- Je n'ai pas faim, Cheol. Dis-je alors que mon ventre vient prouver le contraire.
C'est le premier sourire qui ose se former sur mes lèvres depuis mon réveil, il quitte ma chambre, me laissant avant la présence douce de Kkuma. Je l'entends dans la cuisine de mon appartement, fouillant dans les placards pour faire quelque chose à manger. Je regarde une nouvelle fois dehors, la pluie ruisselante sur le carreau, s'accordant avec toutes les émotions tumultueuses en moi. Kkuma me donne un petit coup de patte pour me tirer de mes pensées alors que je vois mon meilleur ami revenir avec deux bols fumant, des baguettes. Il me tend l'un des bols que je saisi alors qu'il garde le second. Je sais pourquoi il décide de manger avec moi, pour éviter que je ne craque, ou que je me sentes mal.
Les bols posés dans le lavabo de la cuisine, oubliés. Mon meilleur ami me rejoint auprès de moi, je lui fais une place alors qu'il enroule ses bras autour de mon corps. Kkuma s'est endormi à nos pieds, je souris faiblement.
- Je serais toujours fier de toi Haein.
Hae veux dire océan, in veux dire humanité. Mon meilleur ami a toujours dis que mon prénom me reflètes parfaitement, parce que je suis un océan d'émotions, de douceur et de gentillesse. Et que je suis quelqu'un de très humaine, par mon empathie.
Sa main dans mes cheveux bruns, je fermes les yeux. Je repenses à son bouquet de fleurs en plus de ses mots, il a toujours aimé utiliser les fleurs et leurs significations pour me dire les choses, ou les dire en général. Seungcheol aime le langage des fleurs, j'aime ce qu'il m'offre avec ces fleurs. De la douceur, de l'amitié, de la force.
- Merci Cheol.
Il resserre doucement son étreinte autour de moi, je peux entendre son cœur battre sous sa peau, dont mes doigts tapent le rythme intense. Je lui ai promis de me battre pour ma vie, parce qu'il a toujours dis que dans ce putain de monde, je mérites d'être heureuse. Aussi longtemps que possible.
