Elle vendait des fleurs séchées. Sa minuscule boutique, accessible uniquement par une petite porte dérobée de chêne laqué regorgeait de merveilles. Lorsqu'on poussait cette délicate poignée de métal ouvragé, rien ne nous préparait au monde féerique qu'on trouvait immanquablement derrière. Cette boutique contenait uniquement des vieilleries à un tel point que l'on se serait cru dans un souvenir datant des années 50, et lorsque, passé la porte, l'ont traversait un rideau de velours rouge qui bruissait tel une robe de satin dans la froideur d'un soir d'hiver, on se retrouvait à bêtement contempler une bibliothèque remplie aussi bien de regret et de longues amoures à sens unique que d'amoures réciproque et d'interminable nuit brûlante à travers les prés.Quand on ouvrait un livre on y découvrait, tantôt une rose sèche, pâle et cadavresque mais pour autant suffisante à nous rappeler son propriétaire qui après l'avoir imprudemment dérobé au jardin public, nous l'avait tendu arborant un sourire enjôleur, tantôt les délicates pétales d'un bouquet de tulipes mauves offerte le jour du mariage de la personne qu'on aimait depuis 5 ans maintenant. Posé sur les étagères, des vases de cristal contenaient des bouquets qui chacun émettaient une faible odeur de fêtes merveilleusement endiablé au cœur de Paris ou de nuit complète passées à attendre cette fille au long cheveux jais et aux yeux émeraudes qui n'étaient pas venu ni ce jour-là, ni les 10 qui le précédaient. Rien ni personne ne pouvait nous faire détourner la tête de ce spectacle nostalgique aux odeurs de notre jeunesse,Rien ni personne, à part elle. Cette marchande figée dans un temps ancien comme dans un souvenir qu'elle ne pouvait oublier. Elle semblait ne jamais s'éloigner de son petit bureau de bois, au-dessus duquel un pendule du système solaire tournait lentement. Sur ce bureau était posé une boîte qu'elle embrassait du regard et dont elle semblait ne jamais vouloir détacher ses yeux. Si l'on avait ouvert cette boîte, on aurait pu les voir, tous les trois. lui un bouquet de lilas blanc à la main, un air de tristesse infini imprimant son regard. Elle, se penchant avec un regard indicible adressé à celui qu'elle aimait afin de ramasser ces fleur, arborant la couleur de l'innocence. et enfin l'amour, cet amour si tendre et passionnel qu'il les enveloppait toujours de son aura douce et chaleureuse.
Un amour que quiconque qualifierait d'impossible, mais qui existe pourtant bel et bien depuis plusieurs décennies déjà.
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mélancolie
Fantasyelle est partout. Dans le regard particulier que nous porte un ancien ami, dans l'odeur fraiche et envoûtante de la pluie qui tombe au sol comme nos rêve ont put aux même chuter, dans le bruissement de son éventail qu'elle agite inutilement, espéra...