Des courbes et des creux, des fentes et des plis. Ce tout qui l'air de rien et encore frissonnant se nourrit des rayons du soleil pour se réchauffer , pour dorer , et à nouveau briller . Ce tout , de ma place au milieu des grains de sable fin je le voit brûler . Je vois un feu soufflant en moi son air sec et cruel , m'étouffant à en frôler la crise . Je te vois brûler et je manque d'air . Je manque d'air quand je vois ces fils d'or tranquillement se soulever au gré du vent . Je manque d'air quand je vois ces jade brunes et vertes refléter le soleil en m'aveuglant . Je manque d'air et je me vois presque déjà écrire mon testament . Tu es un feu brûlant sans pitié tout ce qui oserai s'approcher . Tu es un feu mais moi , je suis du bois sec . Un tas de brindilles qui s'approchant trop risque encore et encore s'embraser. De prendre flamme et de s'évanouir . Je ne suis pas un feu seulement un comburant , limité et limitant , tu brûles encore et encore ; je brûle ne brûlerai qu'un temps . J'ai peur qu'en me consumant de telle manière je ne marque ma fin , et que je ne me condamne à une brûlure sans fin .
