LUA : L'histoire du Héros Maudit

ACTE PREMIER - Chapitre I : Réveil depuis la tombe

Pre-scriptum : cette histoire se lit comme un script de scénario , elle sera donc codifié par le nom des personnages , des didascalies et des descriptions du narrateur.

Narrateur à voix grave : *d'un ton solennel* « Viendra un jour où les convoitises des mortels envers leurs créateurs , les pousseront à corrompre leurs âmes. Certains d'entre eux prophétisent un avenir radieux pour leurs semblables , et de cette bonté se cache la vilenie la plus putride. Face à ces héros déchus , je n'enverrai que toi , pour les châtier. Élimine-les , jusqu'au dernier ! »

Dans une crypte perdue au cœur des entrailles d'une montagne ; une pièce est sculptée dans une caverne , les murs humides et froid , garnis de mousses et d'ossatures , se trouve un carrousel accessible au centre de la pièce après avoir escaladé une dizaine de mètres d'escaliers en pierre. Le toit du carrousel comporte une sculpture d'une nonne agenouillée et priant en direction des marches , la pièce serait normale si l'on omet de remarquer que la nonne n'a pas de visage mais un masque de théâtre d'une femme blasée , ainsi que les glyphes occultes sculptés ci et là sur les fins piliers qui maintiennent le toit du socle du carrousel.

Au centre se trouve un cercueil. Puis progressivement , de la brume carmin commence à fuiter des brèches du cercueil , laissant ensuite le couvercle se soulever progressivement.

Le Maudit : *soulève le couvercle du cercueil dans lequel il vient de se réveiller*

De ce cercueil en sort un démon de type « Chevalier de l'Enfer ». Les Chevaliers de l'Enfer sont des êtres humanoïdes à peau rouge et portant deux grandes cornes semblables à des défenses ou à des boucs. Celui ci mesure 1m85 , avec une morphologie fine , des jambes musclées et effilées possédant un fémur épais mais un tibia atrophié laissant les os du pieds se prolonger tel les pattes d'un félin , garnis de griffes en obsidienne. Le buste de ce démon est proportionnel au bassin mais possède un ventre creux , comme si aucun organe n'était présent , pour autant , il possède une cage thoracique large et bombée , laissant comprendre une force physique accrue dans les pectoraux et les épaules. Le reste du corps est proche de celui d'un humain imberbe mais vêtu de quelques écailles rigides par endroit. Ce démon a une particularité physique qui le distingue de tout les autres , chacune de ses cornes pointe dans une direction différente , sa corne droite boucle vers sa mâchoire et pointe en face de lui tel une défense d'éléphant, tandis que sa jumelle est plus droite et affûtée, tel une lame de couteau , pourfendant le ciel se trouvant au dessus de lui. Ce démon , est vêtu d'un simple haillon et doit également endurer l'emcombrement de moulte chaînes et cadenas aux allures gothiques qui restreignent ses mouvements.

Le Maudit : *dans le silence , regarde autour de lui puis inspecte son corps , il ne comprend guère où il est et pourquoi il se trouverait ici , anciennement scellé dans une tombe. Alors , pour ne pas rester passif , il entreprend de marcher le long des marches du carrousel*

Seul l'écho des pas du démon et le cliquetis de ses chaînes sont audibles dans cette crypte , ce lieu semble hors du temps. Continuant sa marche , il longe un couloir avec des fissures laissant percevoir une lumière blanche , crée par le reflet sur la neige immaculée qui parsème les parois de la montagne. Arrivant au bout du couloir , se tient face au démon une porte en bois d'ébène massif , préservé par le climat froid de la moisissure.

Le Maudit : *prend une inspiration avant de donner un coup de pied énergique sur la porte , de manière à l'ouvrir de force , ses mains étant enchevêtrées par les chaînes.*

La porte résista , obligeant le démon à s'y reprendre à trois reprises avant d'ouvrir la voir à l'extérieur. Mais la crypte étant relativement hermétique , le choc provoqué par la soudaine entrée du vent glacial de la montagne et de la lumière éblouissante rendit aveugle le démon , le déstabilisant au point de heurter sa tête contre le cadre de la porte , provoquant une étincelle suite à la friction de sa corne la plus affûtée et de la brique rocheuse de la bâtisse.