Loyauté sans faille

Chapitre 1

Chapitre 1 :

Je me réveille en sursaut, trempé de sueur. J'ai encore cette sensation oppressante qui m'enserre le cœur. J'arrive après plusieurs minutes à calmer les battements effrénés de mon cœur et de reprendre une respiration plutôt normale. J'ai encore fait un cauchemar, je voyais tous mes proches se faire tuer et avoir leur sang sur mes mains. Des fois je ne voyais que certaines personnes, celle que j'avais vraiment tuer sans le vouloir réellement. Le Nogitsune avait laissé ces marques dans son sillage, j'ai tué plusieurs personnes ce jours-là. La copine de mon meilleur ami, Alisson, ravissante femme partis trop dans ce monde surnaturel. Malgré le fait que Scott m'ait répété que je n'étais pas responsable car je n'avais pas le contrôle sur mon corps à cause de l'esprit du Nogitsune. Je sais que j'aurai dû résister plus longtemps, trouver la force de l'en empêcher. J'ai privé un jumeau de son frère et également mon ami Lydia qui était amoureuse de celui qui avait été tuer par ma faute. Déjà que je n'étais pas spécialement utile pour la meute, hormis les recherches qui me faisaient faire des nuits blanches.

Je regarde l'heure sur mon téléphone à peine quatre heure quarante, je me lève sachant que je ne retrouverais plus le sommeil du juste. Je décide de nettoyer ma chambre pour penser à autre chose et surtout penser à ce qui me bouffe encore plus en ce moment. En voyant le bazar dans ma chambre qui s'est accumulé aux files des semaines écoulé depuis la défaite des médecins de l'horreur. Cet épisode a aussi laissé des marques. Je revois encore le regard de Donovan lors de sa chute de l'échafaudage et surtout son expression quand il s'est empalé sur une tige en métal. Un frisson me parcourt, et je commence à trembler. Je sais que je me suis juste défendu et Scott, mon meilleur ami, ne m'avait pas cru quand j'ai voulu lui expliquer ce qu'il s'était passé ce jour-là. Il a préféré croire la version de Théo la chimère. Et ce jour-là j'ai sentis mon cœur se briser, mon meilleur ami ne voulait ni me croire, ni entendre ce que j'avais à dire. Et depuis ce jour, on a perdu notre complicité, même si en y pensant depuis le Nogitsune on s'était éloigné.

Cette distance se creuse de plus en plus, et je n'arrive pas à me rapprocher de lui. J'ai essayé en vain de lui reparler mais ce n'est jamais le moment il y a toujours un souci à gérer, un problème à régler. On s'est parlé que quelque fois et c'était uniquement pour me demander de faire des recherches pour la meute. Cette dernière aussi s'éloigne de moi j'ai l'impression. C'est à peine si l'on me voit le midi ou dans le couloir alors que je suis à côté d'eux. Je pousse un soupir, qu'est-ce que j'ai fait sérieux ? qu'est-ce que je peux faire pour qu'ils me voient ? Pour me racheter auprès d'eux ? Mais est-ce qu'un meurtrier comme moi peut vraiment se racheter ? Ils ne m'invitent même plus à leur réunion de meute ou leur soirée meute, je les vois tous prévoir des trucs, planifier des sortis ou autre sans moi, sans me demander si je peux venir. Je me sens de trop, du coup je m'efface, rase les murs, je me fais tout petit vu que c'est ce qu'ils veulent. Avant je les faisais chier avec mes paroles incessantes, aujourd'hui je suis juste le témoin silencieux de cette éloignement certain entre moi et la meute.

Seul Lydia semble vouloir rester près de moi malgré le regard noir de Scott quand elle dit qu'elle veut passer du temps avec moi pour x ou y raison. Je n'écoute pas toujours ce qui m'entoure, je me déconnecte souvent du monde extérieur pour être dans ma bulle. Lydia ma douce Lydia, si seulement tu savais ce qu'il se passe dans ma tête. Je ne la remercierais jamais assez de sa présence aussi peu présente mais toujours plus que les autres. Faut dire que je ne lui rends pas la vie facile. Je veux toujours la rassurer en lui disant que ça va que je sais gérer que ça ne me pose aucun problème si elle va avec les autres. Mais au fond j'ai envie d'hurlé, de crier que je suis là, j'ai toujours été là pour les aider et les épaulés dans les pires moments, à trouver des plans farfelus qui les ont sortis d'affaire et parfois même sauver leurs peaux. Mais je reste quand même l'humain chétif du groupe, le vilain petit canard, le meurtrier, le monstre, le gars qui n'est là que pour faire le sale boulot et après on l'oublie, le laisse de côté comme un pot de fleur. Un rire amer sort de ma bouche, alors que je m'imagine très bien en pot de fleur dans un coins qu'on oublie d'arroser les trois quarts du temps. J'ai plus le gout d'aller en cours et de servir de pot de fleur, j'aimerais juste qu'ils voient que je suis encore là.