𝙿𝚛𝚘𝚕𝚘𝚐𝚞𝚎

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Je suis désolé, Monsieur Anton, mais les résultats de vos tests ont révélé la présence d'une tumeur de stade 3, déclare le médecin d'une voix calme. 

Les mots se figèrent dans ma gorge tandis que je fixais le médecin. "Anton, monsieur Anton", me disait-il avec cet air imbécile collé à son visage.

Je ne pouvais que répondre oui d'un mouvement de tête tremblant.

- Comme vous pouvez le constater, cette tumeur fait près de 5 cm et elle a envahi les ganglions lymphatiques près de votre trachée. Les résultats de vos analyses indiquent que vous êtes à un stade avancé de la maladie et malheureusement, aucune perspective de guérison ne s'offre à vous. Durant les prochaines semaines votre état va continuer à se détériorer : vous allez crachez du sang a n'en plus finir, vous allez subir des infections pulmonaires répéter, tels que des bronchites des pneumonies, la douleur présente dans votre poitrine se fera plus intense à chaque quinte de toux.

Ce connard était en train de m'annoncer dans le plus grand des calmes que j'étais voué à mourir.

- Je comprends votre frustration et votre colère, Monsieur Anton. Vingt ans, c'est un âge tendre pour affronter de telles épreuves. Mais rappelez-vous, la vie ne se mesure pas seulement en années vécues, mais aussi en moments précieux, que vous pouvez encore créer et partager.

Je crois que si ce mec ne ferme pas sa gueule dans les prochaines minutes, je risque de commettre un meurtre !  

Je me mis alors à serrer mes poings le plus fort possible pour contenir ma rage, grâce à cela, je parvins à lui poser la question qui me brulais les lèvres et me terrifiais à la fois.

- combien de temps me reste-t-il ?

- un an tout au plus, me répondit-il avec son calme habituel

- n'y a-t-il aucune chance que je survive ?

- la seule possibilité dans votre état est le don d'organe

-  KOfkof KOFKOF kOf, Гавно (merde)

- monsieur Anton vous êtes toujours avec moi, monsieur Anton...

J'avais cette impression d'étouffer, il faut que je sorte d'ici !

Je quittais alors le cabinet médical, le cœur lourd et l'esprit embrouillé. Le monde extérieur me semblait flou, les bruits ambiants n'étaient que des murmures lointains à mes oreilles. Je prie alors réellement conscience de ma situation, des penser lugubres venait en trombe dans mon esprit comme une toile sombre, étouffant toute lueur d'espoir.

                                        ***

Les jours qui suivirent furent un mélange de confusion, de peur et de colère.

Les mots du médecin aussi bref soit-ils, revenait encore et encore dans mon esprit. Cela va faire maintenant une semaine maintenant que j'ai appris la nouvelle et que je reste cloitrer chez moi comme une putain de rat. Dès lors que son diagnostic est tombé mes oreilles ce sont mis à siffler si fort que je me suis demander si mon heure n'était pas plus proche que ce à quoi le médecin pensait.

C'est ce jour-là que j'ai fait pour la première fois l'expérience d'une crise d'angoisse : le souffle qui s'alourdie encore plus que d'ordinaire, comme si l'air lui-même devenait inestimable, une sensation troublante qui envahit l'intégralité du corps faisant vaciller tous nos sens, les larmes qui ne cesse de couler embuent ainsi la vision. 

Ебать (putain), je refuse catégoriquement de me laisser abattre, hors de question que je devienne une putain de victime !

Je vais vivre chaque seconde, chaque putain de minute et d'heure, j'embrasserai cette vie avec passion, et je resterais maitre de moi, jusqu'à mon dernier souffle.

Je vais dompter cette maladie comme une grosse chienne.

LE SERMENT DES AMANTSWhere stories live. Discover now