LE SERMENT DES AMANTS

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹

Au cœur de la boîte de nuit animée, je me tenais entouré de mes amis, qui dansaient et s'amusaient dans une vague d'euphorie. Malgré le bonheur ambiant et la fête qui battait son plein, une étrange solitude m'envahissait. Comme si j'étais spectateur plutôt qu'acteur, je me sentais déconnecté, flottant dans une bulle d'indifférence.

Les lumières tamisées et la musique enivrante semblaient atténuer cette sensation, mais une autre tentation me guettait. Une envie irrésistible de fumer s'était emparée de moi, mais je savais que cela m'était interdit. Le médecin m'avait clairement mis en garde contre toute consommation de cigarettes et autres substances, me rappelant que mon cancer avait été causé en grande partie par ces habitudes néfastes. Pourtant, l'air était empreint de cette odeur enivrante, agissant comme un aimant sur mes sens, me poussant à défier les recommandations.

Dans ce tourbillon de tentations, je me sentais perdu, entre le désir de profiter de la soirée avec insouciance et la réalité pesante de ma condition, je cherchais désespérément un équilibre. Mon cœur balançait entre l'attraction de l'interdit et la prise de conscience de ma santé fragile.

Mes amis eux semblaient s'être mêlés à de nouvelles connaissances, échangeant rires et discussions animées. Pourtant, je me retrouvais en retrait, comme si j'étais invisible, uniquement sollicité par des femmes dont les intentions étaient plus que évidentes, mais ce soir je n'étais pas d'humeur à jouer ce jeu. J'avais besoin de plus que de simples rencontres superficielles.

Les heures s'étiraient, tandis que la nuit laissait place au jour. Une vague de solitude et d'incompréhension m'enveloppait davantage. Dans un geste d'abandon silencieux, je décidais qu'un peu d'air frais me ferait du bien, m'éloignerait de cette frénésie étouffante de la piste de danse. Sans échanger un mot avec les gas, je me frayais alors un chemin vers la sortie.

Une fois à l'extérieur, l'air frais me frappa, apaisant légèrement mon esprit tourmenté. 

Je me laisse emporter dans cette ville qui ne connaît jamais le repos, où les lumières scintillent comme des étoiles en plein jour. Peu importe l'heure, elle vibre d'une énergie électrisante qui réchauffe mon cœur. Je déambule ainsi dans les rues grouillantes de vie, mêlant mes pas à la foule animée, sans autre dessein que de me perdre dans cette féérie urbaine. Sans réel but ni destination précise.

...

Le soleil s'était déjà élevé depuis une heure maintenant, teignant le ciel de nuances dorées alors que je me retrouvais à Central Park. C'était comme si l'endroit agissait comme un aimant, ensorcelant les âmes en quête de calme et de sérénité, et je me sentais irrésistiblement attiré par son calme envoûtante.

Les rayons chaleureux du soleil caressaient doucement ma peau, réveillant en moi une douce sensation de bien-être. Les arbres majestueux s'étiraient vers le ciel d'un vert émeraude, les parfums enivrants de la nature se mêlaient à l'air ambiant, embaumant l'atmosphère.

Alors que je marchais sur les chemins sinueux du parc, un spectacle vivant s'offrait à mes yeux émerveillés. Des coureurs déterminés et des travailleurs actifs s'apprêtaient déjà à affronter vaillamment la journée qui se levait. Parmi eux, un jeune homme se démarquait par son allure charismatique, comme tout droit sorti d'un film italien à succès. Son apparence était si captivante qu'on aurait dit qu'il avait été façonné par les mains de l'artiste le plus talentueux.

Et je pense sans mentir que si mon cœur était attiré par les hommes je serais déjà dingue de lui mais ce n'est pas le cas, il est juste plaisant à regarder, Il semblait avoir mon âge, peut-être légèrement plus âgé de deux ou trois ans de plus, et il était assis sous un arbre, plongé dans la lecture d'un livre, il semblait si absorbé que le monde autour de lui semblait s'effacer, laissant place à un univers parallèle où seuls les mots dansaient devant ses yeux. Intrigué, je m'approchai doucement sans faire de bruit tel un renard, Il était difficile de détourner les yeux de cet être énigmatique, plongé dans ses pensées comme s'il cherchait à décoder les mystères de l'univers