Love Choice (EN RÉÉCRITURE)

12 | Paris.

(Lorsque le dialogue est en italic, cela signifie que les personnages parlent en français dans les répliques. Sauf, si ce n'est pas mentionné. C'est la seule façon que j'ai trouvée pour vous montrer qu'ils parlent français alors que le texte est en français car je vous rappelle que Love Choice se déroule dans le Sud des États-Unis.)

AARON
Le même jour, 25 octobre 2022, 14h48. Paris, France.

D'un geste indolent, je me redresse ingénieusement, transférant mon poids sur mes jambes engourdies alors que l'hôtesse de l'air m'invite poliment à quitter l'avion. Alors dans une hâte discrète, je traverse prestement la rangée de sièges.

Un frisson d'excitation parcourt mon être lorsque je me présente devant elle. Un charmant sourire se dessine artistiquement sur ses lèvres, illuminant son visage tandis que son uniforme épouse avec élégance les courbes de ses hanches. Pourtant, malgré son charme, je demeure insensible à son égard.

Après quoi, d'un pas pressé, je m'éloigne, abandonnant l'intérieur de l'avion, laissant derrière moi cet instant éphémère. Puis, comme des guides invisibles, mes pieds me dirigent instinctivement le long d'un couloir étroit, plongé dans une obscurité feutrée, comme s'il était animé par une volonté propre.

Cette fois-ci, c'est un steward qui se montre élégamment au bout de celui-ci. Il m'adresse un sourire chaleureux avant de me saluer en français alors que j'observe curieusement un homme vêtu en noir à quelque mètre d'ici. Une rose blanche semble être tatouée au niveau de son cou.

Sans tarder, mon pas se presse hâtivement.

Son visage est impassible lorsque j'arrive à son niveau cependant, rien ne me trouble, même son regard poignant au moment où il se pose lestement sur moi avant que ses bras qui à présent étaient serrés autour de sa poitrine, se relâchent loin de se retrouver aux côtés de ses hanches.

— Bonjour Monsieur Lombardi.

Mes sourcils se haussent comme réponse.

— Votre passeport a été contrôler et votre valise a été récupéré. Une voiture vous attend à l'extérieur de l'aéroport. Elle vous mènera à l'appartement de vôtre père...

Je l'arrête d'un simple mouvement de la main.

— Je veux aller les voir.

— Ça ne va pas être possible, patron. Ils sont en pleine réunion pour peaufiner ce que vous devez faire avec cette fille.

Un souffle farouche quitte mes narines.

— Très bien, prévenez-moi quand ils auront fini.

Après quoi, d'une agitation rapide, il saisit mon bagage à main avant de me guider vers la sortie.

Une berline noire nous attend effectivement devant le terminal, prête à nous transporter. Je me glisse rapidement à l'intérieur, pendant que le chauffeur ferme délicatement ma portière.

Observant la scène par la fenêtre, je le vois faire le tour de la voiture pour rejoindre son siège derrière le volant. Une fois installé, le moteur vrombit, et la voiture s'engage promptement sur l'autoroute, se fondant dans le flot incessant des véhicules qui sillonnent la voie rapide.

Je m'apprête à avoir les mains sales.

Une fois de plus.

***

Une heure s'était déjà écoulée avant que je n'entre dans l'appartement de mon père. J'ai le regard vide quand je scrute les environs.

Encore une de ces choses futiles qu'il avait achetées pour étaler sa richesse.