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« Tout vous trahit: famille, amis, connaissances, richesses, plaisirs sensuels. Même votre propre corps vous quittera à un moment donné. Tous les éléments de la nature vous trompent. Veillez bien à vous attacher à Dieu, car Lui seul est amour. »...
Une trentaine de minutes plus tard, Saïd est revenu vers nous, les mains derrière son dos comme s'il cachait quelque chose.
Saïd — Yara ferme les yeux.
Yara — Eh j'te fais grave pas confiance.
J'ai quand même fermé les yeux.
Naïra — T'inquiète si il fait un truc de travers j'le fume !
Saïd — Mais elle veut quoi celle-là ? Tu vas rien faire ouais, avec tes 1 mètre 12.
Au bout de quelques secondes il m'a dit d'ouvrir les yeux.
Yara — Oooh
Il m'a tendu un chaton. Il était trop beau, mon fils. Il est gris, tout petit, au poils doux. Je l'ai pris et je l'ai posé sur mes jambes. Tout en le caressant, j'ai posé quelques questions à Saïd
Yara — Tu l'as trouvé où ?
Naïra — Il l'a acheté à un compte suspect sur Snap'.
Saïd — Putain Naïra, ta pote elle va me tuer ! Faut fermer ta bouche des fois, tu vas lui dire que je vends aussi ?
Yara — Vous êtes trop bêtes... Nan vas-y sah là, il vient d'où ?
Saïd — C'est un pote, il en avait 5-6, il m'en a passé un.
Yara — Mais il est pas un peu petit là ?
Saïd — Naan tranquille, il a deux mois.
Naïra — Tu lui as acheté tout ce qu'il faut au moins ?
Il y a eu un silence pendant quelques secondes.
Yara — T'es con ? Il va manger quoi, le pauvre ?
Saïd — Bah du lait.
Yara — Mais espèce de 7marrrrr, on donne pas de lait aux chats.
Saïd — Ouais bah je savais pas moi aussi !
Yara — Oh Saïd t'es une galère ! Je vais devoir me ruiner pour ton chat là ?
Naïra — Il est trop con, il croit le chat mange les mêmes trucs que lui.
On a rigolé, il est vrai que Saïd réfléchit comme un enfant la plupart du temps, c'est quelque chose qui m'amuse toujours.
Naïra — Les gars, il va être 18 heures, faut que je rentre chez moi.
Saïd — Vas-y toi aussi, on dirait t'es au placard. À 18 heures c'est le couvre-feu, c'est ça ?
Naïra — Bah vas dire ça à mon père toi.
Saïd — Je prends pas le risque, il fait trop peur.
Naïra — Tapette va !
Chacun s'est rapidement préparé de son côté, on est allés dire au revoir à ma tante. On s'est mis d'accord avec mon cousin pour raccompagner Naïra chez elle, puis aller acheter quelques trucs pour le chaton. Quant à ce-dernier, on l'a confié à ma tante.
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