CHAPITRE O3

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Deux jours plus tard :

Je suis rentrée il y a de cela quelques heures, accompagnée de mon cher frère,Vibrel qui dort déjà.

Deux jours sans écrire, waouh. Il faut que j'écrive si je veux faire part de mon histoire à mon entourage:

𝕄𝕠𝕟 𝕖𝕟𝕗𝕒𝕟𝕔𝕖 🅸🅸

Le lendemain,quand le réveil matinal sonna,je m'empressai de me lever. Nous ne nous lavions pas les matins, seulement les soirs. Par contre,les grandes se lavaient les matins.
Je ne m'en souviens plus de l'heure à laquelle se lavait les grands car nous étions très éloignés du doctoir garçon.

J'accourus vite vers la table à manger et m'assis lentement - Pour une fois. Quand tous les enfants de mon âge - garçons comme filles - furent assis, le repas commença a être servi. Mademoiselle Afagtor nous servit comme elle le faisait souvent,et après une prière faite par un des enfants de la table, nous commençâmes à nous régaler.

Le met était délicieux, succulent... On pouvait voir des visages autrefois renfermés par la faim se teinter de sourire. Ce sourire dont seul la nourriture était capable de la faire naître. J'aimais ces moments et la seule chose qui m'arrachait ce sourire si vite était le silence,le silence dans toute la table. Certains de mes camarades étaient poltrons, d'autres étaient beaucoup trop timides pour affreindre cette loi: Ne pas bavarder en mangeant ! Ils attendaient juste qu'un individu comme moi commence afin qu'ils puissent terminer cela. Ils attendaient juste que je fasse du bruit.

Et c'est à ce moment que je décidai de rester calme. Quoi? Je n'allais quand même pas passer mon temps à faire des bêtises.(?) Je sentais dans leur regard un appel de ce genre: «Ly' sauve nous!» . Mais je ne fis mot tout en continuant de me nourrir. Nos visages étaient recouverts de biscuits mêlés à du lait,nos vêtements tachés pareillement. On aurait cru que nos vêtements et nos visages mangeaient.

Le repas fini, mademoiselle Afagtor et trois cuisinières débarrassèrent la table. Et moi, j'accourus vers l'espace «Jeux» suivie de quelques enfants. Pourquoi pas tous les enfants ? Parce que la plupart des enfants étaient pleurnichards. Ils passaient leur temps à pleurer pour un rien,que je doutais parfois de leur âge et même du mien. Je ne comprenais pas ce jeu: pleurer et encore pleurer. Et pourtant,quand j'étais frustrée je le faisais comprendre à Madame Arrivoise et ce, à ma façon.

Prêts à commencer les grottes de sables, - après avoir rappelé les règles du jeu - que deux enfants couraient vers notre direction en hurlant : Une tata est venue chercher Juju.

Par curiosité, je courus pour voir. Arrivée,je vis une foule de gens tout autour d'une femme. Elle était vêtue d'une robe cinabre et avait un sac noir autour de son coude. La dame était venue chercher un des nôtres.

«_Quelle grâce ! S'écria une grande derrière moi en s'adressant à sa voisine de gauche.

_ Je ne te le fais pas dire, elle vivra avec une bourgeoise en plus... Seigneur ! Répondit- celle-ci, envieuse.»

Madame Arrivoise arriva et fis disperser la foule en emmenant la jolie dame à son bureau. Je vis de loin les amis de Julia lui faire les au-revoir la mine triste. C'était toujours ainsi. Dans chaque situation,il y a toujours le bien d'un côté et de l'autre côté il y a le mal. Cette situation était bénéfique pour Julia mais ses amies allaient bien sûr la manquer.

Je retournai vers l'espace «jeux» mais je ne trouvai personne avec qui jouer. Je me dirigeai alors vers les escarpolettes et m'assis tout en me dodelinant. J'entrepris alors la chanson qui me montait au cœur :

«Le petit David a vaincu Goliath
Le petit David a vaincu Goliath
Avec cinq pierres dans la main
Au nom du Dieu Tout Puissant
Goliath est mis chaos!

Tu viens contre moi avec ton épée
Tu viens contre moi avec ton javelot
Moi,je viens contre toi au nom de l'Éternel
Au nom du Dieu Tout Puissant
Goliath est mis chaos!»

Après ce chant,j'enchaînai chant sur chant:

«Jésus aime les petits enfants comme moi
Jésus aime les petits enfants comme moi
Petits comme moi, Jésus les reçoit
Jésus aime les petits enfants comme moi»

«L'Éternel a dit: aimez-vous comme Je vous aime
Jésus-Christ a dit : aimez même vos ennemis
En ceci tous verront que vous êtes à Moi oi
Car l'Amour est le lien de la perfection

Bénissez toujours,ne maudissez jamais
Bénissez même ceux qui vous persécutent
En ceci tous verront que vous êtes à moi
Car l'amour est le lien de la perfection»

«Bondissons de joie
Louons le Seigneur
Bondissons de joie
Louons le Seigneur
Son Amour Infini n'a pas de fin
Et Son règne éternelle dure à jamais
Lalalalalala lalalalalala...»

Je descendis de l'escarpolette tout en bondissant. Je dansais comme je pouvais en chantant :Lalalalalala lalalalalala... Je bondissais encore et encore le sourire scotché aux lèvres. Cette chanson, j'aimais la chanter avec ma petite voix.

Je me souviens encore du jour où Monsieur Arrivoise nous apprit ce chant. Il sautillait avec nous et nous connurent vite le chant. Arrivée à la partie lalalalalala,il trémoussait sa hanche de la droite vers la gauche. Ce jour-là nous rigolâmes en voyant une personne âgée danser.

Je mis fin à ces souvenirs quand les pensées se tournèrent vers Julia, qui devrait nous quitter dans une heure. Je me disais en cet instant qu'un jour aussi mes camarades de jeux iront en me laissant ici. Seule. Au point où je n'aurai plus personne avec qui m'amuser.

J'omis en ce temps là que je pouvais m'en aller avant eux. Je décidai de rejoindre les autres au grand salon. Lorsque je mis pieds dans le lieu,je vis Julia prête à partir et l'une de ses amies, Jédia, tenait son sac dans sa main droite,la mine triste.

Julia lui parlait,car Jédia était sa meilleure amie. Elle lui murmura quelques mots et se tournèrent vers la dame de toute à l'heure. Après de longues discours que seuls les grands comprenaient,vint le moment de la prière. On devait prier pour Julia. Et les mots que je sortais quand je me retrouvais dans de telles situations étaient : Papa Jésus qu'elle - la personne- soit en paix où elle se trouve.

Je répétais ces mots avec foi comme quoi mon Papa est le plus fort. Madame Arrivoise et Madame Atrondelle me disaient toujours :«Ton Papa est le plus fort,Il peut tout faire.»
Donc je répètais la phrase dans le but que mon Papa s'occupe de Julia et qu'elle ne manque de rien.

La prière terminée, une grande entonna un chant,ce chant...:

«Bondissons de joie
Louons le Seigneur
Bondissons de joie
Louons le Seigneur
Son Amour Infini n'a pas de fin
Et Son règne éternelle dure à jamais
Lalalalalala lalalalalala...»

Christ nous avait dit ce jour par ce chant que Son règne ne prendra jamais fin. Alors Il sera toujours avec elle,Julia.

L'heure du départ de Julia arriva. Elle fit les «au-revoir» à toute la foule et salua de mains propres à Monsieur et Madame Arrivoise. Elle accourut et fis un gros et mignon câlin à Jédia qui pleurait déjà. Elle va vers la dame à la robe cinabre qui lui tendu sa main.

Elles marchèrent vers la sortie et disparurent totalement de ma vision...

Vous vous doutez sûrement: Je suis dans un orphelinat et comme les autres enfants, j'attends mes nouveaux parents.

À suivre ...

Jude, 1:9 - Or, l'archange Michel, lorsqu'il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime!

J'espère que vous comprenez l'histoire jusqu'à présent 👀? 😅. J'aime bien ne pas être clair...il faut que ce soit flou😀🤸🏾‍♀️. Christ vous bénisse ❤️.

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