Chapitre 3

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Dawson

Et voilà. Elle s'est endormie. À peine sorti de la maison, je sentais sont corps se lâcher. Elle s'est évanouie, mais peu à peu, son souffle est devenu régulier. Comme lors d'un sommeil profond.

Ses cheveux bruns et longs reposent sur son corps fin.

Ses yeux verts sont recouverts de leur paupière. Ses cils touchent presque ses joues rosies qui ont l'air d'une douceur remarquable et sa bouche pulpeuse entrouverte ressemble à un petit coussin. Son visage a l'air détendu, cependant je sais que lorsqu'elle ouvrira les yeux, toute cette légèreté disparaîtra.

Je pensais qu'elle serait comme son père, lâche, a vu d'œil, elle ne l'ait pas. Mais les apparences sont trompeuses et elle est tenace. Pour mon plus grand bonheur.

Je me remémore ce moment où nos corps étaient collés l'un à l'autre. Le sien, brûlant, bougeait à la vitesse de sa respiration. Elle ne contrôlait rien à la situation. Je sais que derrière ce cache une petite fille pleine d'angoisse. Mais je ne saurai trop dire lesquels.

La terreur qui l'anime me plait et je ne risque pas de m'ennuyer avec elle.

Nous arrivons sur les lieux.

Une fois entré dans la maison, mon meilleur pote Marcus vient me voir. Il se fige en voyant le corps de mon otage sur mon épaule. Il est bien sûr au courant de mon plan et m'a aidé à le concevoir. Cependant, je crois qu'il n'est pas d'accord avec la suite de celui-ci.

— Salut mon pote, il me lance. Alors, ça s'est passé comment ?

- Elle a flippé, essayer de résister, et elle s'est évanouie.

- Elle a crié ?

— Mhhh, oui, mais de rage, ce qui change tout. Je dis en étirant les lèvres.

- Elle donne du fil à retordre ?

— Et pas qu'un peu... j'vais la mettre dans son nouvel habita.

— En parlant de ça mec, tu penses pas que tu devrais la mettre dans une chambre ?

Le problème avec Marcus, c'est qu'il est trop gentil. Il pourrait même la libérer si ça ne tenait qu'à lui. Ce n'est pas trop son délire de kidnapper des innocents. Il n'est pas tout blanc non plus bien sûr.

— Je m'occupe de son cas. Je te l'ai déjà dit.

Je ne répète pas ma condition par peur qu'elle ne l'entende. Il sait très bien de quoi je parle et il me le fait savoir. Nous nous dirigeons tous les deux, ou plutôt tous les trois, vers sa future maison du moins, jusqu'à ce qu'elle daigne nous donner des infos.

Je la pose assez violemment sur son matelas et referme la porte derrière moi.

— Tu lui donneras à bouffer et idem pour les chiottes. Quand elle se réveille, préviens-moi. Je ne le laisse pas le temps de riposter et pars déjà en direction de mon bureau. On a roulé toute la nuit. Et il commence déjà à faire jour.

Quelques heures plus tard, dans mon bureau, je lis et annote des dossiers, une somme importante me manque et je ferais tout pour la récupérer. Marcus toque à la porte.

— Je lui ai donné son repas, elle est réveillée.

— Bien.

Il reste devant moi et me regarde avec un petit rictus nerveux.

— Quoi ?

- Elle est en train d'essayer de défoncer la porte.

- C'est rien, elle va se fatiguer au bout d'un moment.

SWEET REVENGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant