Chapitre 9

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La journée avait déjà mal commencé pour Maddy. Son réveil n'avait pas fonctionné, ce qui fait qu'elle était arrivée en retard au boulot. Elle avait crevée en chemin, ce qui faisait qu'elle devait maintenant se déplacer à pieds. Ce qui lui prendrait beaucoup plus de temps que d'ordinaire. Tout allait de travers depuis l'autre soir dans ce club. Le PowellFour avait changé de politique suite à un changement de propriétaire. De ce qu'elle avait compris, c'était le fils de l'ancienne propriétaire qui avait repris les rennes. Les mineurs étaient désormais autorisés mais à partir de 15 ans, donc juste les lycéens. Elle avait voulu voir comment ça se passait, elle qui n'allait jamais dans ce genre de lieu. Elle n'avait pas eu droit à un verre d'alcool à cause du tampon reçu à l'entrée mais elle avait été ravie d'avoir pu profiter de la musique. Jusqu'à ce que tout parte en vrille. La lumière s'était coupée et tout s'était comme figé. Excepté elle, ainsi que trois autres jeunes. Elle n'avait rien compris de ce qui s'était passé par la suite. Tout ce dont elle se souvenait, c'était d'avoir eu une lumière verte l'avoir percutée et depuis, elle avait une marque au poignet droit représentant deux serpents qui se mordaient la queue de l'un l'autre. Un collègue lui avait parlé d'un symbole identique dans un vieux film des années quatre-vingt. L'adolescente s'était renseignée sur son nouveau tatouage. Un symbole d'origine celtique de la vouivre, lié à la terre.

— Bonjour, vous avez déjà fait votre choix ? Demanda l'afro-américaine en souriant à une dame accompagné de son fils.

— Oui, ce serait possible d'avoir une assiette de pancake, deux milk-shake chocolat et une gaufre s'il vous plait ! Répondit la cliente.

— Je vous apporte ça rapidement.

A l'heure de pause, elle eut la chance que Milton, le fils de la patronne, avait regardé son vélo. Le pneu avait été changé. Ils étaient tous les deux dans le même lycée mais ne traînaient pas vraiment ensemble. Milton était plutôt populaire alors que Maddy faisait parti de la catégorie des marginaux. C'était pourtant le jeune homme qui lui avait parlé du club.

Le reste de la journée se passait un peu mieux. Mais il se passait de nouveau quelque chose d'étrange. Alors qu'elle servait le café à un client, la bande d'amis de Milton débarqua au café. Maddy ne pouvait pas les blairer. Ils faisaient toujours les malins sous prétexte qu'ils étaient les plus populaires du lycée. Deacon, l'un des membres de l'équipe de basket, ne cessait de lui parler comme si elle était un bout de viande et non un être humain. Je vous dis pas les allusions salaces qu'il lui faisait régulièrement. Encore une fois, il était venu la provoquer. Sa patience aillant des limites, l'adolescente ne supporta plus du tout les remarques de cet imbécile de première. Il avait beau être doué sur le terrain de basket, avoir de très notes, être populaire et également être beau gosse, cela restait un crétin ! Ses parents avaient certainement oublié dans son éducation de lui apprendre à respecter les femmes.

Elle reçut une petite tape sur les fesses. Cette fois-ci, il avait été trop loin !

— Mais tu vas te ...

Elle n'eut pas l'occasion de finir sa phrase que tout se figea une nouvelle fois.

— Non, pas encore ! Pensa-t-elle.

Mais elle saisit cependant l'opportunité de se venger. Ce sera déjà ça de pris. Il était à deux tables derrière elle. Elle lui fit baisser son pantalon pour que ça lui tombe sur les genoux, tout en espérant avoir le temps de retourner auprès de son client. Ni vue, ni connue ! Une fois fait, le temps repris son cours. Elle pouvait entendre la patronne crier sur Deacon en lui ordonnant de remonter immédiatement son pantalon. Maddy eut un sourire satisfait.

Lorsqu'elle eut fini son travail, elle salua ses collègues qui s'occupaient de la fermeture. Elle fut bien contente de pouvoir rentrer chez elle après une journée ... intense comme celle-ci. Quand elle fut dans son immeuble, elle rangea son vélo dans l'abri réservé pour les véhicules à deux roues. Dés qu'elle entra enfin dans son petit appartement, elle s'assit dans le canapé en poussant un soupir. Elle laissa son regard se promener un peu partout quand son attention fut attirée par une plante. Elle n'était pas dans un sale état ce matin ?


Spell of ShadowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant