Allô Alice? ...
-Valentin! Comment tu vas? Tu me manques tellement...
-Tu sais que je vais bien, toi comment tu vas? Et cette rentrée?
-Bah ça va, ma chambre est à chier, l'école est pas aussi grande que je le pensais et puis Paris, c'est magnifique mais je me suis déjà paumée 2fois...
-Tu t'es faîte des amis? Tu as pas encore fais ta bad girl qui s'en fout de la vie au moins?
Il me connaît trop.
-Je suis pas là pour me faire des amis, loin de là!
-Alice, laisse une chance aux gens une fois! Ne t'enferme pas, la solitude, c'est pire que tout.
-Je n'ai besoin de personne à part toi.
-Je sais mais, je suis ton frère, je vais pas pouvoir être éternellement la seule personne importante dans ta vie...
-Mouais.
-Je te laisse, je dois terminer ma nuit.
Je t'aime Al.
-Je t'aime aussi Valentin, bonne nuit.
Mon frère a peut être raison. La solitude, c'est mon quotidien. J'ai jamais vraiment eu de compagnie, quelques amis comme ça, on faisait juste nos conneries ensemble mais sans plus.
Je parti dormir.
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Je me suis réveillée tôt pour avoir le temps de déjeuner, car oui aujourd'hui j'avais décidé de quand même manger. Danser le ventre vide, c'est pas l'idéal. Mais ne nous emballons pas, je vais juste me beurrer une tartine. Je mis un legging, un top large et des converses, simple quoi. Ma garde robe n'avait rien d'excitant.
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Je mangeais seule sur une table isolée en priant que personne ne vienne s'installer. J'ai vu des personnes de la classe ; Julie, Sophie et Léna je pense, mais aussi Maxime qui me fît un petit signe de la main, j'avais envie de le nier mais en pensant à Valentin je décida de lui rendre un simple sourire. C'était déjà pas mal non?
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L'horaire de la matinée : de l'histoire, de la danse encore et encore. C'était mon option principale avec la danse. Ça n'a pas l'air très passionnant on va pas se le cacher, à vrai dire je m'en fous complètement. Bien sûr Maxime s'est mis à côté de moi, finalement j'aurais peut être pas du lui faire un sourire ce matin, il va espérer qu'on devienne amis lui et moi. Il peut rêver.
Pendant le cours, je sentais mes yeux se fermer tout seuls, j'étais pas fatiguée mais le cours était mmmmh comment dire, à chier. Et voilà, je dors.
"Alice? Putain réveille toi, Arnaud va te tuer!"
Je voyais Maxime qui me secouait le bras.
"Et alors?" Répondis-je.
C'est vrai quoi, qu'est ce que ça pouvait lui faire hein? Qu'il continue sa vie et point final.
Il tourna la tête en soufflant. Idiot.
La cloche sonna, ce qu'il voulait dire que la pause de 10h commençait. Léna et Sophie s'approchèrent de moi en me souriant. "Fais toi des amis Alice."
-"Salut, moi c'est Alice."
-"Essaie pas de lui parler Léna, cette fille est encore plus froide que le pôle nord. "Dis Maxime pour me narguer. Je lui jette un regard si noir qu'on s'arrêta de rire.
"Ta gueule Maxime" Dis Sophie.
"Il est toujours comme ça" Demandais-je?
-"Et même là, tu n'as encore rien vu" Dis Léna. On rigole toute les trois. Oui j'étais bien entrain de rigoler avec des filles de ma classe. Elles avaient l'air sympa en fait. On a parlé pendant toute la pause, enfin elles m'ont plutôt raconté tout les ragôts de l'école, les couples, les disputes, etc. Maxime participait à la discussion aussi, ils ont tous l'air sympa, mais tellement faux cul. Par conte, entre Maxime et son frère, le prof, ça n'a pas l'air d'être la joie. Dés que les filles ont parlé de lui, il fait renfermé. De la jalousie? Je peux pas comprendre la guerre frère/sœur, c'est tellement important pour moi, Valentin est tout ce qui me reste. Si je venais à le perdre, je serai anéantie. Même pire.
À midi, j'ai les filles qui m'ont proposé de manger avec elles. Elles m'ont présenté Julie et Barbara. Je n'avais du tout faim, et je les voyais manger leur assiette avec bonheur. Fallait que je mange sinon elles allaient me poser des questions, et j'ai vraiment pas besoin de ça. J'ai coupé tout ce qu'il y avait dans mon assiette, j'ai un peu joué avec la nourriture, etc. J'essayais de donner l'impression que je mangeais alors que je n'avais rien avalé. J'ai fini par jeter la nourriture en me plaignant d'avoir trop manger et elles y ont cru.
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Je venais de me changer pour danser quand je me sentis bizarre. Je devais être stressée, j'en avais rêvé de cette école, maintenant que j'y étais, fallait pas que je craque, surtout pas.
Je me suis assise parmi les autres. Arnaud parlait mais je n'arrivais pas à l'écouter, j'avais l'impression que mon corps n'était plus en raccord avec ma tête et qu'à tout moment, il pouvait me lâcher...
