Laisse moi t'aimer

Prologue

Je regardais par la fenêtre de "ma chambre", enfin celle que ma famille adoptive avait aménagé pour moi. Il pleuvait, mais il faisait chaud. La pluie coulait sur la vitre crasseuse. J'observais la lente et périlleuse course d'une gouttelette que j'avais nommée pour l'occasion « Goutte ». Je la voyais qui glissait le long du carreau avec une vitesse et une trajectoire très irrégulière. Elle amassait dans sa chute plein d'autres petites gouttelettes pour en former une plus grosse, puis une plus grosse encore, pour enfin devenir la plus grosse goutte sur cette vitre fade et sans couleur. Elle filait tout droit en direction du bas de la fenêtre, là où s'entassaient des centaines d'autres gouttelettes. Elle s'écrasa et fini sa course. Je soupirai, et me mis à regarder une autre goutte chuter. Le bruit de L'orage me fit bondir de ma chaise. Je me détournai grâce à ça de mon occupation de fortune, qui occupait la moitié de mes journées. De toute façon, je n'ai rien de mieux à faire, je n'ai pas beaucoup d'amis, et le peu que j'ai sont en vacances. Notamment mon meilleur ami, et également voisin. Il me manque... Déjà trois semaine qu'il est en France, et il ne reviens que dans deux jours.

Oui je suis une adolescente adoptée. J'ai été envoyé ici à l'âge de douze ans avec mon grand frère Lucas qui lui avait dix-sept ans. C'est la familles James qui nous ont recueilli suite à la mort tragique de nos parents... Nous avions même du changer de nom de famille, et ainsi prendre celui de notre nouvelle "famille". Mia Destiny James. Lucas Nath James. Pour des raisons de... sécurité...

Je pris place dans le fauteuil blanc en face de la fenêtre. Pendant un moment je ne sus quoi faire pour occuper ma longue et interminable après-midi. Pour commencer je pris mon journal ainsi que mon ipod. La musique « uncover » se lança .La musique et l'écriture, sont pour moi, le meilleur moyen de s'évader et de vider tout ce qu l'on a sur cœur. Je parle en connaissance de cause, évidemment. Depuis la perte de nos parents, j'ai beaucoup écrit. Je l'ai très mal vécu. J'étais trop affligée par ce drame pour retrouver une vie normale. Quant à Lucas il a encore plus souffert, du fait de la mort de nos parents, mais aussi de me voir sombrer peu à peu. Suite à sa tentative de suicide je me suis ressaisis. Je ne pouvais pas perdre mon seul et unique grand frère. La dernière personne que j'aime le plus au monde sur cette putain de terre. Je sais que je n'irai plus jamais bien, mais j'irai mieux. J'en suis sûre.

Les personnes extérieurs me voient comme la gentille fille , discrète, timide et souriante, je ne veux pas exposer ma souffrance aux yeux de tous. Ils me surnomment même "Smile", parce que je souris et ris constamment parait-il. Certes. Néanmoins, je suis heureuse d'avoir des gens merveilleux autour de moi, mon meilleur ami Tom, mon frère Lucas, mes parents adoptifs Mary et George. Ainsi que mes amis proches Lola, Nathan, Brad, Timi, Jake. Ma petite bande.

Après vingt minutes d'écriture et de la musique douce aux oreilles, je m'endormis...

-Rêve-

31 octobre 2009, 02:05

Je suis cachée dans l'armoire. Lucas me tient dans ses bras.

Sa main devant ma bouche. Je ne peux pas parler.

J'ai froid. Son cœur. Je le sens. Il bat vite.

Du sang coule de son épaule. Il respire fort.

Le brisement d'un verre, un gros bruit sourd.

Un cris cristallin, que ce passe-t-il? Je ne comprend pas.

Où sont mon papa et ma maman?

Des gens courent dans la maison, je les entends.

Deux coups de feu, je sursaute. Lucas pleure.

J'ai peur. Quelqu'un monte les escaliers. Un rire.

C'est un homme, je suis terrorisée,

«Sortez de votre cachette sales gosses, je ne vous ferai absolument aucun mal.»

Un troisième coup de feu. Un quatrième, puis un cinquième.

L'homme cri.

La porte de ma chambre grince, quelqu'un est là.

L'armoire s'ouvre brusquement, une jeune femme.

«Venez les enfants, il faut fuir, je suis une amie de votre mère.»

Elle me prend dans ses bras, et aide Lucas a sortir.

Un coup de feu, encore, et encore. Les sirènes des ambulances.

Nous courons, un homme avec nous. Il aide Lucas.

J'ai mal, j'ai peur, mes yeux tombent.

Le trou noir. Je m'évanouie...

Encore ce cauchemar, il me hante. Le souvenir du soir de la mort de mes parents...

On frappa plusieurs fois à ma port, Je me réveilla en sursaut, ma respiration était rapide, je pris quelques minute pour récupérer. C'était Lucas derrière la porte.

-Mimi tout vas bien? On mange ma puce, descend!

-Ou-oui Lucas, t-tout, vas bien, j'arrive, bégaye-je.

J'entendis mon frère descendre les escaliers, puis descendis à mon tour.