Chapitre 1

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20 février :

Je venais de rentrer d'une mission au Portugal, et je devais bien avouer que j'étais explosée. L'avion avec atterri quelques heures avant et je n'avais pas pu me reposer. J'étais accompagné d'un ami.

Malgré tout, je venais de plumer un homme pendant une partie de billard dans un bar que je connaissais bien et il me cherchait à présent des embrouilles. Je me mis à sourire. Il ne savait vraiment pas à qui il avait affaire...

Ce dernier disait que je l'avais arnaqué, ce qui était totalement faux, je l'avais eu à la loyale. Mais alors qu'il parlait, je remarquai un homme qui venait d'entrer. Il était plutôt bel homme et il se dirigea vers le comptoir et le barman semblait le connaitre.

Cependant, même si j'étais quelques peu distraite par ce garçon, je restais concentré sur mon accrochage, et je voulu donc y mettre fin rapidement alors qu'il avait pris sa queue de billard pour me frapper, pour me « donner une bonne leçon ». Il se rendit compte en quelques secondes à peine, car j'avais analysé à l'avance son comportement et savait qu'il allait agir ainsi et j'ai donc arrêter son geste à moins de 5 cm de ma tête. Je la tirai alors lui enlevant des mains avant de casser son arme en deux sur mes genoux.


-Ma queue ! C'est une queue française Theory Myung Woo 2 !!!! Je l'ai commandé en France dans une boutique spécialisée ! je l'ai payé 461449 Yen ! (Environ 2970 euros) se mit il à hurler dans le bar.


Je le regardais surpris. Il était fou ou quoi ? presque 3000 euros pour un bâton ? Je pouffai alors de rire.


-Non, mais je rêve ou tu es fier d'avoir claqué presque 500 000 yens là-dedans ? tu aurais dû investir dans un nouveau cerveau à la place parce que pour cramer une somme pareille dans un morceau de bois, c'est que tu n'as pas la lumière à tous les étages. Ça revient cher le cure dent géant. Sans oublier que la qualité du bois ou même le prix que tu as payé ne te donne pas le talent ou le savoir-faire. Regarde-moi. Je fais 153 cm et j'ai une queue de billard standard, mais pourtant, je t'ai explosé toi et ta queue à 500 000 yens.


C'est l'instant précis que choisi l'homme entré un peu avant dans le bar pour m'approcher et commencer à me parler dans un anglais approximatif. Cela me fit sourire. Sans doute pensait-il que j'étais anglaise ou américaine.


-My name is...

-Je parles japonais, dis-je en le coupant.

-...Shunshuke Okura. N'avez pas un brin d'accent ! Vous êtes très forte et vous êtes drôle ! quel est votre nom ?


Je le regardais dubitative. Il était sérieux ? après quelques secondes, je lui répondis :


-Vous savez, monsieur Okura, ce n'est pas parce que je parle japonais couramment, que je vais vous donner toutes les informations que vous voulez, et en l'occurrence, je n'ai aucune raison de vous donner mon nom. Dis-je en souriant.


Il faisait très chaud dans le bar, malgré le fait que l'hiver battait son plein. Je portais un dos nu avec un jean délavé. Je me retournai pour l'ignorer, mais il vit alors mon dos et remarqua la rose.


-Joli dessin, dit-il en essayant d'effleurer la rose du bout des doigts. C'est un vrai ?


Garde Du CorpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant