Au dernier étage [mxm]

Prologue

-Oui j'ai compris putain, arrète de me saouler ! Criai-je.

-Lilo, je suis encore ta mère, tu me dois le respect.

-Je ne respecte pas les personnes comme toi.

-Dégage de cette voiture.

-De toute manière, je ne comptais pas rester plus longtemps près de toi. Dis-je avant de fortement claquer la porte du véhicule blanc de ma génitrice, qui d'ailleurs me hurla que sa précieuse voiture n'était pas un jouet que je pouvais casser à ma guise.

Qu'elle était conne celle-là.

Pour qui ce prenait-elle sérieusement. Je ne pouvais rien faire sans qu'elle ne se plaigne de moi et j'avais beau faire des efforts, elle ne le voyait jamais. Elle n'était pas digne d'être une mère, enfin la mienne en tout cas vu comment elle aimait mes demis-frères.

Depuis petit, je faisais tout pour être un fils exemplaire qu'elle pourrait aimer et c'était ce qu'elle avait fait jusqu'à mes 15 ans. Depuis qu'elle s'était remariée avec mon beau-père enfin si je pouvais appeler cette pourriture comme ça, elle ne me prêtait plus attention et les deux s'étaient mis sur mon dos. Cela faisait déjà deux ans et maintenant elle attendait un autre bébé, une petite fille. Bien évidemment ils m'avaient envoyé à l'internat car je leur causait trop de problème alors qu'elle savait pertinemment mon passé avec l'école et que celle-ci m'angoissait. C'était donc ça l'amour d'une mère. Décevant.

Je marchai en direction de mon nouveau lycée, ce n'était le rentrer que demain mais je devais déjà m'y rendre pour installer mes affaires apparemment.

Là tout de suite, je n'étais pas spécialement stressé mais je n'étais pas non plus très serein. C'était la première année que je passais en internat et je n'aimais pas vraiment les gens en raison de mes anciens lycées qui avaient tourné à la catastrophe. J'aimais les cours sans en abuser bien sûr et puis j'aimais, par-dessus tout, être tranquille. Réviser me permettait de l'être. Je n'étais pas extrêmement timide mais, on pouvait clairement dire que j'étais quelqu'un d'assez introverti, bien que je pouvais être l'inverse quand je le voulais.

L'année passée, j'avais dû subir toutes les remarques de ma mère et mon beau-père quand je rentrais des cours et quand j'y partais le matin alors dans un sens je me demandais si ce n'était pas mieux comme cela.

Je m'étais fait virer de mon premier lycée, car des rumeurs circulaient sur moi et le fils du directeur, celui qui avait justement fait circuler ces rumeurs. Cependant la rumeur n'était pas tout à fait vrai, il avait juste complètement menti en en rajoutant une couche et tout le monde l'avait cru.

A cause de ces rumeurs, je m'étais fait harceler pendant la moitié de l'année, où on me traitait de pute et de sale gay. On me prenait mes habits lorsque je sortais des douches communes après le sport et on me faisait trébucher en cours ou à la cafétéria. Alors j'avais fini par quitter le lycée et faire école à la maison, contre le gré de ma mère.

La rumeur disait que j'avais, apparemment, baisé avec un prof dans une salle de classe. Ce n'étais pas un prof mais un mec que je ne connaissais même pas en plus de ça.

Dès que je l'avais fait avec ce garçon, j'avais été persuadé que ça allait finir par me retomber dessus et ce fut le cas. Dans un sens, leur insultes ne me touchaient pas mais quand ils avaient fini par passer à l'acte, l'angoisse ne m'avait plus jamais quittée.

Je n'avais pas honte de ce que j'avais fait, j'aimais ça. Ce n'était pas mal de coucher avec quelqu'un, si nous avions des désirs alors il fallait les assouvir, et dans mon cas c'était avec des hommes.