Les Songes du Passé

Chapitre 17

"-Eloise! Cria quelqu'un en arrivant lorsque l'impératrice et son Compagnon posèrent un pied dans la capitale.
Je l'ai senti depuis là ou tu étais, s'insurgea la nouvelle arrivante en tournant son bras, sur lequel apparaissait une marque rouge à l'endroit exact où Eloise s'était ouvert la peau quelques minutes plus tôt.

-Désolée Eloane, je n'ai pas eu le choix.

-Que s'est-il passé? Et pourquoi es-tu seule? Où sont les enfants?

-Ce ne sont pas tes affaires, murmura sa jumelle.

-À partir du moment où je ressens quand tu te déchires le bras, si ce sont mes affaires!

-Ils sont morts.

-Ils sont quoi?

-Morts. Comme les autres.

-Comme les autres.... Alors ils savaient?

-L'un d'entre eux devait savoir, cela a suffit.

-Mais... Comment est-ce possible?

-Je ne sais pas Eloane, mais pour l'instant j'ai d'autres préoccupations, comme trouver quoi dire à une quarantaine de parents qui va venir chercher ses enfants dans moins de deux heures!

-Tu as raison... Allons voir maman, elle saura quoi faire.

-Je préférerais aller à la bibliothèque d'abord.

-La bibliothèque, mais que comptes-tu y faire?

-Il faut que je parle à grand-mere ou Liya. Eloane grimaça.

-Et si cela ne se passe pas bien?

-Avec elles c'est différent. Elles me comprennent.

-Vous êtes toutes Maudites en même temps.

-Merci pour le rappel Eloane ça fait toujours plaisir, répondit la blonde en grimaçant. Eloane avait souvent des paroles très franches, qui n'étaient pas toujours plaisantes à entendre, d'autant plus lorsqu'elles étaient vraies.
Je te laisse prévenir maman, Paula, Irma, Maud et Amaury pour leur expliquer rapidement la situation. Je vais en discuter avec grand-mère et nous trouveront quelque chose pour les familles.

-En soit tu ne m'as toujours pas raconté ce qu'il s'était passé? Lança Eloane en voyant sa jumelle qui s'éloignait.

-Tu ne veux pas savoir", répondit cette dernière en disparaissant de son champ de vision.

À ces mots qu'elle entendait trop souvent, Eloane soupira et tourna les talons pour chercher sa mère. Elle saurait sûrement quoi faire.

*

*

*

Quant à Eloise, elle marchait en direction de la bibliothèque. Une fois devant, elle ouvrit la porte grâce à son sang et se dirigea vers le fond de la grande pièce, Palmyre sur les talons.

Elle inspira lorsqu'elle se trouva devant le mur tout au fond, et leva les yeux sur la pendule au dessus de sa tête.

Alors, elle posa les deux mains sur le mur, et deux plaques en sortirent, une de glace, et une de feu. La jeune femme sortit sa dague noire, fit couler un peau d'eau de sa main pour enlever le sang séché qui était resté dessus, puis l'enfonça à tour de rôle dans chacune des plaques. Elle entendit deux petits clics, et une massive porte en chêne se révéla devant elle. Elle la poussa, et se retrouva dans la pièce aux Maudites, cette pièce qu'elle admirait et détestait en même temps, à l'instar de celle qui avait créé les Légendes Maudites. Un' sortit de sa tête sous forme de fumée, et se posta aux côtés des deux autres Légendes Maudites: Elämää et Kuollorut.