L'heure du repas fut sonnée, nous nous asseyons toutes les quatre autour de notre table préférée en se pressant d'ouvrir nos paniers. Je n'avais que deux petits sandwiches préparés par mes soins ce matin. Les autres avaient des assortiments, et des choses hors de prix. À quoi bon acheter des biscuits aussi chers si ce n'est que pour les jeter. Leur vêtement de haute couture et leur sac pourraient certainement racheter ma maison ou bien m'acheter des centaines de vêtements. Pourtant, même si je les critiquais pour le statut, elles étaient mes seules amies. En dévorant mon repas, je les écoutait parler de garçons t de leurs nouveaux cadeaux. Je n'avais que faire de qui crushait sur qui. Toutefois chacune de leurs paroles, je les savourais. Elles ne me parlaient pas, mais j'avais tout de même l'impression d'exister.
- On devrait s'acheter l'ensemble de chez Dior, qui vient de sortir. S'exclama Lou en dévorant la photo des yeux.
Lou Halton était la fille, la mieux habillé du lycée, toujours avec beaucoup de couleurs. Elle était chic et très gentille. Elle ne m'excluait pas, et me donnait souvent des bijoux qu'elle n'aimait plus. De plus, elle était très grande et avait une chevelure dorée étincelante. Tout chez elle était parfait, elle respirait la bonne humeur et la fraîcheur. Je ne l'avais jamais vue pleurer ou en colère. Douce et câline, c'était l'une des plus attentionnées des trois. Son sourire et son visage rond, la faisaient ressembler à une poupée. Toujours à s'amuser, les journées passait rapidement à ses côtés.
- Non, je n'aime pas les couleurs. On va nous confondre avec des boules à facettes jaunes. Rouspéta Rose.
Rose Carpa n'était pas conviviale ou même souriante. Elle était toujours en désaccord avec Lou et s'énervait au moindre mécontentement. Un teint pâle et des cheveux noirs renforçaient le caractère ténébreux de Rose. Elle n'était jamais partante pour les activités et pleurait quand elle n'avait pas le dernier IPhone. Pourtant, elle donnait au groupe un calme apaisant. Ses habits toujours de couleur sombre avaient une brillance étrange au coter de Lou. J'appréciait Rose pour ses mots touchants, et ses paroles qui me donnait un summum de courage. Elle me poussait à parler et à ne plus être un fantôme.
- Jamais de la vie, je porterais des vêtements assortis. S'énerva Mia.
Mia Rofflic était celle avec le plus de caractère. Rien ne l'affectait, et tout semblait ne pas la toucher. Chez elle, rien n'était laissé pour compte. Son visage fin et ses vêtements élégants subjuguaient tout le monde. Elle était très intelligente et ne semblait jamais s'en vanter. Père et mère avocat, elle souhaitait suivre la même voie. Chaque jour, elle nous défendait contre les gens mal venues. Et était toujours derrière moi pour chaque faux pas. En somme, Mia était notre garde du corps super intelligente.
- Vous n'êtes pas cool. Pleurnicha Lou.
Les filles continuèrent à se chamailler sur leur garde-robe tandis que j'observais mon environnement. Les gens marchaient en discutant de leurs devoirs ou de leur prochain cours. De là, où j'étais, leur monde s'emblait merveilleux. Ils rigolaient sans se soucier des problèmes. Je refermai ma boite et pris mon sac en saluant les filles de la main. Elles avaient l'habitude que rien ne sorte de ma bouche et que je parte sans une explication.
Seul, je marchais lentement en regardant le vent faire pencher les arbres et le ciel devenu nuageux dû à l'automne. Un temps maussade est plein de changement heureux. Je me réfugiai dans un coin de la bibliothèque pour mettre mes écouteurs et écouter toutes sortes de musiques qui me font passer le temps. Je ne voulais rien faire aujourd'hui, je ne voulais surtout pas aller en cours. Je suis donc resté assise pendant des heures sans regarder le temps qui passait. « La solitude est un fardeau quoi qu'en disent les gens. Être seul n'est jamais un moment plaisant quand nous allons mal. Je me suis perdu tant de fois dans les ténèbres de mon âme. Les élèves passaient devant moi sans déposer un regard, comme ils le font avec les sans-abris. Pas un « ça va » ou « bonjour ». Le monde paraître parfait, mais tout le monde se concentre sur soi-même. Ils ne regardent pas et ne veulent surtout pas s'embêter avec les problèmes des autres.
Je suis pareil, dans une société ou le monde tourne à cent ailleurs, je suis perdu. Mais fait semblant. Semblant d'être heureuse, d'aller bien. Ennuyant est ma vie, ce lever sans rêve. Se regarder dans le miroir et voir mon corps dystopique, mon visage plein de chose horrible. Je ne m'aime pas, pourtant, je continue mes journées comme de rien.
La peur me prend aux tripes, mais j'agis comme de rien. Je sais que c'est une mauvaise passe, mais cela dure depuis cinq ans. Je voudrais m'aimer comme les autres filles, me trouver belle comme tout le monde. Je suis seul, seul a jamais. »
- Toujours à t'apitoyer sur ton sort ? Me sort Mia.
Je lui souris et lui montre mon livre.
- Non, je lis un livre sur une fille déprimé, elle me ressemble sauf qu'à la fin, elle rencontre le prince charmant.
Elle s'asseyait près de moi et me pris le livre des mains. Dans un silence, elle me sourit et me prit dans ses bras.
- Tu vas y arriver, Sophia. Rien n'est impossible, tu arriveras à sourire et être heureuse. Je serais là, à chaque étape. Alors ferme ce bouquin d'idée noire et allons travailler !
Comme à chaque passe, elle est toujours là. Je soufflai un bon coup et on se leva pour aller gager de l'argent. Contrairement aux autres filles, Mia souhaita prendre son indépendance en travaillant avec moi. Je sortis de la bibliothèque et rangeai profondément mon livre, je me sens bien mieux avec les filles. Elles m'ont même sauvé la vie, mais tout peut changer.
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Une larme rouge
Teen FictionUne jeune fille élever seulement pour rembourser les dettes de ses parents rencontre un homme prête à tout pour la garder pour lui. Un amour toxique devenu son seul réconfort. Il va l'aider à aller mieux, mais cette rencontre sera semer de conflit...