Agression

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Point de vue Gabriel:
 
   J'étais rentré chez moi après les cours, Hugo était rentré avec moi , on habitait à une rue près, on se connaissait depuis le plus jeune âge, on habitait ici depuis toujours.

   Je m'étais rapproché de lui durant la primaire, il se faisait martyriser par d'autres garçons plus âgés et j'étais intervenu, c'était la première fois que je me battais mais pas la dernière, depuis ce jour, il était resté avec moi et m'avait jamais lâché:

- Merci, m'avait il dit tandis que je l'aidais à se relever .

- Ne me remercie pas , et il ne m'avait jamais remercier à nouveau, je ne voulais pas de sa reconnaissance et lui ne voulait pas de ma pitié, on s'était mis d'accord .

   Il m'avait appris à réfléchir et moi je lui avait appris à se battre pour que ce qui s'était passé ne recommence plus . Il était devenu plus fort et on s'était tous les deux élevés socialement durant le collège et le lycée mais on était toujours resté ensemble. On s'était battu ensemble au milieu collège pour une meuf qu'il voulait gérer et qui était amoureuse de moi . C'était la première et dernière fois.

Finalement ça a été une des seules relation dans ma vie qui n'avait pas été  toxique . Il me laissait devant chez moi et continua sa route, je me dirigeais dans ma chambre directement sans saluer personne, mes parents n'arriveraient que tard ce soir, il avait une sorte de gala, inintéressant comme les autres. Avant ils insistaient pour m'amener mais vus mes réactions et mon impertinence face à leurs collègues, ils ne me proposaient même plus et ça m'arrangeait .

  Ils passaient leur temps à faire semblant, mais je voulais pas jouer le jeu et ça leur allait pas mais je m'en foutais, l'hypocrisie pour les autres, ils m'avaient envoyé un message comme quoi ils rentreraient vers  vingt-deux heures et demi ou plus et ils allaient sûrement partir tôt le lendemain . Je ne répondais pas et les laissais en vu .

   Je me dirigeai dans mon jardin, et m'asseyais sur un des sièges à regarder dans le vide, je laissais mon esprit dérivait et pensais à elle, sa manière de me parler m'avait plu , autant que son indifférence, ça promettait , elle ne laissait rien transparaître et j'avais raison à son sujet, elle n'était pas là pour les coups d'un soir . Mais j'aimais bien le fait qu'elle ait du répondant .

   Un goutte de pluie tomba sur mon visage , et je restais quelques secondes dehors, le  ciel était gris sombre, le temps se rafraîchissait . Soudain, j'entendis un cri , il ne venait pas des maisons aux alentours où d'enfants qui se seraient amusé, non c'était un cri féminin et il venait de l'extérieur.

   Je ne réfléchissais pas plus et me précipitais en dehors de ma maison, je prenais les clés et sortait, ce n'était peut-être rien mais je préférais ne pas prendre de risque . J'essayais de repérer où j'avais entendu le bruit, et remarqua une rue périphérique et vis deux hommes tenant une fille qui se débattait. J'accélérais et me précipitais sur le premier homme qui bloquait la fille et je le poussais avant de l'assommer en visant la tempe, il ne s'y attendait pas et ne se releva pas tandis son ami partit en courant.

   Je ne le suivais pas et me concentra sur la fille, elle s'était écroulée par terre et je la reconnus, c'était elle, Ambre, je ne savais pas comment elle avait pu finir dans cette situation mais je n'allais pas la laisser là. J'essayais de la prendre  dans mes bras et et de la soulever du sol . Je ne savais pas où elle habitait donc je décidais de l'amener chez moi .

   Le tonnerre grondait et je la vis, toujours dans les vapes, se recroqueviller autour d'elle même, j'enlevais ma veste et la lui mis autour des épaules , elle se calma et arrêta de gigoter. Mais seulement quelques instants après je l'entendais murmurer :

- C'est ma faute, tout est de ma faute ...

- Rien n'est de ta faute ...Elle continuais à bouger et j'essayais de la calmer il aurait pas non plus fallu qu'elle tombe une troisième fois franchement. Je suis là, j'essayais pour qu'elle s'arrête et elle semblait s'être arrêtée de bouger .

J'étais arrivé et je montais les escaliers pour l'emmener dans ma chambre, je la déposais sur mon lit, je lui enlevais sa robe pour qu'elle ne tombe pas malade si ce n'était pas déjà le cas, même si ce n'étais pas de cette manière que j'aurais voulu lui enlever .

  J'évitais de trop la fixer et je vis sur ses jambes des écorchures et des griffures et pris ma trousse de premier soin dans ma salle de bain, après quelques années de boxe c'était toujours pratique d'en avoir une .
   
    Je revenais et regardais plus attentivement ses blessures et vis, en plus des nouvelles égratignures  à vif,  certaines cicatrices qui ressemblaient à des coupures sur certaines parties de son corps mais je m'arrêta tout de suite, c'était pas mon problème.

  Après l'avoir couverte avec certains de mes vêtements et l'avoir calée sous mes draps, je me dirigeais vers la douche en laissant son téléphone près d'elle , le temps qu'elle se réveille .
  

Sauve moi tant que tu peuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant