Souvenirs perdus

Les rendez-vous

Je me dirigeais vers la porte de la pièce dans laquelle je devais rencontrer Andrea. Je stressais un peu car je ne m'étais jamais retrouvée toute seule avec lui dans une même pièce. Sentant ma présence, il m'ouvrit la porte, un sourire aux lèvres.

- Salut, lançais-je distraitement.

- Tu as bien dormi ? me demanda-t-il en m'approchant une chaise.

- Oui, maintenant je sais quel élément je contrôle, ça m'a fait une peur bleue mais bon, rétorquais-je avec humour ?

- Mais c'est super, c'est le feu ? Comment est-il apparu ?

- Et bien non, c'est l'eau. Aaron m'a expliqué que c'était bizarre car auparavant j'avais le feu. Je ne comprends pas. C'est apparu lors de ma douche je repensais à heu...... certaines choses, dis-je en sentant le rouge me brûler les joues. D'ailleurs Aaron m'a demandé de te poser la question. Pourquoi je n'ai pas le même élément ?

- Et bien sans doute parce que comme on t'a enlevé tous tes souvenirs, tu n'as pas la même vision de la vie, alors ce n'est pas le même don qui t'est attribué. Je ne vois que cette possibilité.

- D'accord. Bon alors on la commence cette réunion, rigolais-je.

- Oui bien sûr ! affirma-t-il dans un sourire. Alors heu..... bonjour, je m'appelle Andrea, j'ai 18 ans depuis 169 ans. Je suis un loup-garou. Je contrôle l'élément de l'air.

169 ans ? Mais il est tellement jeune et beau ? Ca me fou un peu les chocotte, je pense que ça va être dur de s'habituer à ça. En plus je ne dois pas être du genre à faire dans les vieux mois non ? pensai-je distraitement.

- Tu sais, je crois que je as oublié mais je peux lire dans tes pensées, me dit-il gentiment

- Oh non je suis désolé j'ai complètement oublié.

Je ne savais plus ou me mettre et il se passa au moins 2 minutes avant que je n'ose poser une question.

- On se connait depuis longtemps ? tentais-je.

- Et bien ça doit faire maintenant environ 60 ans. Nous sommes nés le même jour toi et moi. Je suis sûr que c'est un signe du destin.

- Aaron et Cyan ne me l'avaient pas dit. Je suppose que tu as raison. Nous sommes nés quel jour ?

- Le 08/08/2008 à 8 heure 08, me lança-t-il avec son plus beau sourire.

J'avais senti mon cœur se remettre à battre lorsque Andrea m'avait parlé de ses passions, de lui, de nous. Je me sentais vivante. Enfin vivante.

Le rendez-vous avec Cyan s'était tout aussi bien passé. Elle m'avait parlé de notre amitié et d'elle. J'étais allé faire une pause toilette. Je n'avais même pas regardé quelle personne je devais rencontrer. Je ne la connaissais sûrement pas. Je me nettoyais les mains lorsque j'eus l'idée d'essayer de refaire des glaçons. En vain. Je ne devais pas être assez prête.

Je m'apprêtais à ouvrir la porte de la salle de réunion. J'eus la surprise de trouver le fameux garçon de mes rêves. Celui aux cheveux d'un noir profond avec des yeux bleus. Il me sourit en m'apercevant et je lui rendis son sourire avec une sorte de malaise.

- Bonjour princesse, je m'appelle Kian, me lança-t-il tout sourire.

Son prénom me fit un choc, alors c'était lui Kian, ce beau gosse sorti d'un conte de fée.

- Et oui c'est moi, m'assura-t-il.

- Je, balbutiais-je, je m'appelle Krystal.

- Oui ça je le sais, rétorqua-t-il dans un sourire narquois.

- Ha, heu oui je suis bête, ris-je. Alors de quoi devons-nous parler ?

- Je pense qu'il faudrait tout d'abord que je me présente, je m'appelle Kian, je suis un métamorphe, j'ai 20 ans depuis 167 ans et je suis né le 8/8/2008. Je suis assez beau-gosse comme tu as pu le remarquer.

Et aussi très modeste pensais-je dans ma tête. Mais, il est né le même jour que moi et Andréa, pourtant Andréa ne me l'a pas dit, peut être que c'est parce qu'il ne le sait pas.

- Ho que si, il le sait, c'est justement parce qu'il le sait qu'il ne te l'a pas dit. Il veut te garder pour lui tout seul. Mais je peux te jurer que je ne baisserais pas les bras aussi facilement. C'est moi qui vais gagner ce combat ! rétorqua-t-il.

- Mais enfin, quel combat et gagner quoi ? m'énerve-je.

- Et bien, ton cœur princesse.

Les larmes me montèrent aux joues et je dus m'enfuir en courant pour les cacher. Je ne voulais pas que quelqu'un me voit entrain de pleurer. Je me dépêcais de prendre les escaliers quand j'entendis Kian me crier :

- Je suis désolé Krystal.... Attends-moi, je suis vraiment désolé.

Mais apparemment j'étais beaucoup trop rapide. Je me retrouvais devant la porte de ma chambre et m'enferma à clef. Les larmes continuaient à couler. Comment Kian et Andrea pouvaient-ils penser à ça maintenant alors que j'avais perdu tous mes souvenirs et tous ceux à quoi et à qui je tenais. Je commençais à entrer dans une rage profonde quand mes larmes sur mes joues devinrent de mini grêlons. Des grêlons tout scintillant, comme des diamants. Ça devait être ma rage envers eux qui déclenchent mon pouvoir. Il faudra que j'en parle à Aaron, mais pas maintenant. J'avais séché les prochains rendez-vous mais ce n'est pas grave. Je voulais simplement prendre un bon bain bien chaud.

Je commençais à me mettre dans l'eau quand on toqua à la porte de ma chambre. Je n'avais pas envie d'ouvrir. Mais quelque chose en moi me poussa à aller voir. Ça devait être Aaron qui était inquiet. Je m'enveloppai dans une serviette assez courte et courut ouvrir.

- Salut Krystal, commença Andrea en levant doucement les yeux vers moi. Je .... Wow tu es ravissante je....

Mais qu'est ce qu'ils avaient tous aujourd'hui avec ça ? Je lui claquai la porte au nez et referma à clef. Son comportement m'énerva encore plus quand il ajouta :

- Désolé je ne voulais pas dire ça, je sais que c'est déplacer mais je te trouve très belle et j'aimerais qu'on parle de ce qui c'est passer.

Ce fut la phrase de trop et c'est alors que je crama ma serviette. Je laissais échapper un cri de surprise.

- Ho merde, criais-je.

- Krystal, qu'est-ce qui se passe, cria Andrea.

- Je, je crois que j'ai mis le feu à ma serviette et je n'arrive pas à l'éteindre.

- Ouvre moi je vais le faire, cria t-il, pris de panique.

- Non je ne porte pas de vêtement !!!

- Mais tu vas mourir !!!!

- Attends, laisse-moi une minute et parle-moi de toi s'il te plait, l'implorais-je.

J'avais une idée en tête.

- Je, heu tu es sûre ? j'aime les papillons, je n'aime pas les épinards.

Il parla de lui pendant plusieurs minutes ce qui me détendit et naturellement la flamme s'éteignit.

- C'est bon, c'est fini. Tu peux arrêter de parler, lançais-je froidement.

- Tu peux me dire merci quand même, c'est grâce à moi que la flamme s'est arrêtée.

- Oui, peut-être mais c'est aussi à cause de toi que j'ai cramé ma serviette !

Il ne trouva rien à répondre. J'eus soudain un pressentiment, je me précipitais dans la salle de bain. Et OUI c'est bien ce que je pensais, un petit tatouage partant de mon œil jusqu'à ma joue s'était inscrit sur ma peau. J'étais de nouveau une chiffrée.

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