Chapitre 2

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D'aussi loin que je me souvienne, mes parents avaient toujours souhaité avoir une fille. Mais c'était moi qu'ils avaient eu, Valentin, un simple garçon.

J'étais leur seul et unique enfant et je voyais bien que quelque chose clochait entre eux malgré mon jeune âge. Mais tout se concrétisa à la naissance de mon petit frère Anastasia.

Je me souvenais du regard que ma mère avait lancé à mon père lorsqu'il avait décidé que, mon frère, devait être comme n'importe quelle fille. Ce jour là avait était décisif pour ma mère.

Elle voulait embarquer mon frère et moi dans un tout autre lieu loin de notre père. Mais, face à cet homme, elle ne pouvait rien faire. Mon frère était déjà condamné.

Elle décida de simplement partir avec moi. Elle parti si loin que je ne pus revoir mon frère et mon père. Du moins, pas avant un certain temps.

Elle savait à quel point je tenais à mon frère, à quel point j'avais besoin de le revoir. Alors, quelques années plus tard, elle accepta de me laisser le revoir. Ce jour-là, j'étais heureux de le revoir. Mais lorsque je le vit au loin, il était méconnaissable. On pouvait tout de même voir qu'il s'agissait d'un garçon, notre père avait-il renoncé à ses idées ?

Je le voyais s'amuser avec un garçon de son âge qui lui ressemblait. Il semblait heureux avec lui et il ne se souciait pas de son apparence. Je les voyais tout les deux à travers la fenêtre de la maison. Quand, tout à coup, il entra dans la pièce. Mon père semblait fou.

A l'extérieur, je ne pouvais pas entendre ce qu'il pouvait dire mais je pouvais comprendre ce qu'il se passait. Mais... Tout à coup, je pu voir la violence de cet homme infame. Alors que je pouvais déjà voir la peur dans le regard d'Anastasia depuis un petit moment, il attrapa mon frère par le col et le plaqua contre le mur sous le regard apeuré du jeune garçon qui se trouvait là.

Je ne pouvais pas le laisser continuer à s'en prendre à lui alors je me rendis devant la porte d'entrée et sonna avant de m'enfuir pour ne pas être vu. De ma cachette, je pus le voir sortir et regarder autour de lui.

_ Ces gamins jouent encore avec la sonnette !

Il était si énervé en prononçant ces mots que je pris peur de l'endroit où je me trouvais. Je me demandais comment ma mère avait put vivre avec lui aussi longtemps.

Curieux, je m'approchais une nouvelle fois de la fenêtre. Je vis Anastasia et ce garçon discuter lorsque, tout à coup, le jeune garçon enleva son haut et montra toutes ses blessures à mon jeune frère.

Que pouvait bien vivre ce garçon ? Pourquoi était-il si blessé ? J'étais incapable de trouver les réponses à mes questions.

Soudain, mon père entra de nouveau dans la pièce et attrapa le jeune garçon. Il semblait les avoir confondu. Mais quel genre de père ne reconnaît pas son enfant ? Il fit du mal à un garçon qui n'était pas le sien.

Toutes ses actions m'enrageaient. Il faisait du mal à son enfant et à celui d'un autre. Il n'avait vraiment aucune morale. Je me demandais comment il pouvait être père, mon père.

Je ne pus m'empêcher de rester pour veiller sur mon jeune frère. J'avais déjà prévenu ma mère que je ne rentrerais pas avant un long moment lorsque je vis cet homme sortir de la maison, accompagné du jeune garçon. Il avait laissé seul Anastasia mais je n'en fis pas ma chance. J'étais bien trop curieux de savoir ce qui allait se passer pour le jeune garçon.

Il fit rentrer le jeune garçon dans la voiture puis repartit quelques minutes dans la maison. J'en fit profit et entra dans la voiture où le garçon me regarda étrangement. Je lui fis signe de ne rien dire et il acquiesça en souriant. En le regardant de plus près, je me rendis compte qu'il ressemblait vraiment à mon jeune frère. Je me demandais vraiment comment c'était possible qu'il lui ressemble autant.

Tout à coup, mon père entra dans la voiture le téléphone à la main. D'après les bruits que je pouvais entendre, il tentait d'appeler quelqu'un qui mit un certain temps avant de répondre.

« _ Allô ? »

_ Allô ! T'en as mis du temps à répondre.

Mon père semblait vraiment énervé que cet homme ne lui ait pas répondu plus tôt.

« _Désolé... J'étais occupé... »

_ Ecoute, je veux que tu me rendes un service. Tu m'avais dit que tu m'en devais un.

« _ Je vois... Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? »

_ Je veux que tu tues quelqu'un pour moi.

Cette phrase ma glaça le sang. Je pensais savoir de qui il parlait, du jeune enfant qui me regardait en tremblant de peur.

« _ Quoi !? Il en est hors de question ! Je ne tuerais jamais quelqu'un ! Comment peux-tu me demander ça ? Toi qui as sauver mon fils ! »

_ Justement ! Si tu ne fais pas ce que je te demande, ton fils périra de la façon dont il aurait dû mourir ce jour-là.

« _ Tu... Tu ne ferais pas ça... Si tu tues mon enfant... J'appelle la police ! »

Bien qu'il fût à l'autre bout du téléphone et que je ne pouvais qu'entendre sa voix, je voyais bien que cet homme tenait à son fils et qu'il était apeuré.

_ Cela ne le ramènerait pas. Alors, tu as intérêt à venir et tuer cet enfant.

« _ Un... Un enfant ? Tu veux que je tue un enfant !? Tu es vraiment sérieux ? Pourquoi tu ne le tue pas toi-même d'abord ? »

_ Je n'ai pas envie qu'on retrouve mes empreintes sur son corps.

Cela était une raison assez réfléchie. Pour éviter qu'on remonte à lui, il avait trouvé une personne qui ne connaissait pas l'enfant pour le tuer. Mais je me demandais ce qu'allait faire l'homme. Il semblait tenir à son fils et ne pas vouloir tuer cet enfant. Il n'allait tout de même pas tuer l'enfant pour éviter la mort du sien ?

« _ Très bien... J'accepte... Envoie-moi l'adresse à laquelle je dois te rejoindre... »

L'homme ne semblait pas vraiment ravi lorsqu'il prononça cette phrase. Mon père, lui, se réjouissait de ne pas à faire le salle travail. Il raccrocha très vite et s'empressa d'écrire un message avant de démarrer la voiture.

Valentin, le gardien d'AnastasiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant