Introduction

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A ceux et celles qui pensent que la vie ne mérite plus d'être vécue. A vous qui vivez avec cette part de vous qui a démissionné. A vous tous je veux rendre hommage. Parce que vous êtes les plus fiers d'entre nous.
Rappelez vous toujours que sur les 8 milliards d'être humains que nous sommes, votre perte affectera toujours la vie de quelqu'un.
Avec tout mon soutien
Gardez la banane 🍌
Orange_du_moulin 🍊
Bienvenue dans « Tous ces mots qui m'ont échappé »

- LAYLA !

Je frappai contre la porte essayant vainement de l'ouvrir. L'inquiétude me tordait les entrailles.

- LAYLA BORDEL OUVRE MOI !

Si mon ton semblait colérique c'était surtout pour masquer cette peur qui me faisait trembler.

- LAYLA JOUE PAS AVEC ÇA !

Je m'élançai une dernière fois contre la porte de sa salle de bain.
Elle céda finalement.
Je la vis au sol, inerte.

- LAYLA !!!

Mes cris avaient alertés ses voisins de chambre et j'entendais au loin la sirène de l'ambulance.
Je m'effondrai par terre à ses côtés.
Je pris sa main, à la recherche désespérée d'un pouls même très faible.
Rien.....
Juste les marques sur ses poignets, vives, rouges.
Des larmes commencèrent à brouiller ma vue alors que je la serrais plus fort contre moi. En espérant désespérément qu'elle me reviendrait.

- T'as pas le droit de me faire ça tu m'entends Layla ! T'as pas le droit ! Pas comme ça !

J'entendais ma voix se briser. Mon souffle était rapide et ma respiration saccadée.

J'entendis des voix derrière moi. Je serrais toujours contre moi le corps inerte de ma meilleure amie, de ma soeur d'âme.
Les sons me parvenaient étouffés, j'étais prisonnier de ce cauchemar.

Un homme me secoua l'épaule plusieurs fois.
Un pompier.

- Monsieur, Monsieur vous m'entendez ? Il va falloir que vous nous laissiez nous en occuper. Rassurez vous, on va tout faire pour elle.

Ils tentèrent de l'arracher à mes bras et en déposant un dernier baiser sur son front je la leur cédai a contrecœur.

Je suivi une femme que je crus être une infirmière.
Arrivés dehors j'eus juste le temps de crier une dernière fois son nom avant que les portes de l'ambulance ne se referment.

Je tombai à genoux à nouveau et laissai éclater mes sanglots.
C'est le moment que choisit l'orage pour éclater.
Et c'est au même instant que mon esprit réalisa que je venais de la voir pour la dernière fois.

Mon cœur chuta dans ma poitrine avant de se briser.
Je lançai au ciel une ultime supplication.
Mais sa seule réponse fut une pluie plus battante encore, qui venait cueillir mes larmes à leur naissance

Tous ces mots qui m'ont échappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant