L'offre

13 1 2
                                    

 Chapitre deux

Chicago, 22 heures.

Cela faisait maintenant une semaines que j’étais diplômée. Je continuais à bosser dans la petite épicerie au coin de ma rue pour arrondir mes fins de mois et surtout envoyer de l’argent à ma mère qui en avait plus besoin que moi.

Mais maintenant que je suis libre d’exercer, je veux me trouver un travail à la hauteur, dans lequel je pourrais m'épanouir et me construire une carrière digne de ce nom.

Je rangea les quelques courses faites il y a 20 minutes, et alluma mon eincente. Je lança ma playlist, et une musique de Rosalia et the Weeknd passa.

Je commença à préparer mon dîner, des avocado toast car j'adore ça, et fredonne quelques paroles.

Lo que paso

A ti te lo cuento

No creas que no dolió

O que me le invento

Así es que se dio

Cette musique était la préférée de mon frère cadet, Eduardo. Ils me manquaient tous, énormément… Mais il fallait que je parte pour leur offrir une meilleure vie et saisir une opportunité qui ne se représentera pas deux fois.

Les quitter m'avait déchiré le cœur, et, même si je savais que je leur envoyer de l’argent ne pouvait être que bénéfique pour eux, je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qu’il se serait passé si j’étais rester.

Je chassa ces pensées de ma tête, et alla m’installer au salon avec mon repas. Je pris mon ordi et consulta mes mails, dans l'espoir d’une réponse pour mes demandes de travail. 

Mais comme je m’y attendais, rien. Personne n'avait répondu ou personne n'avait de réponses positives… 

Même si mon petit boulot à l’épicerie payait bien, je voulais un travail qui offrait plus de possibilités d’avenir, et avec un réel intérêt.

Je parcourais les offres d'emploi, quand une me tappa l’œil. 

-Oh bordel! 

La Taylor industry cherchait une photographe professionnelle pour s’occuper des photos et des campagnes marketing. Je n’y croyais pas mes yeux. La TY était l’une des boîtes les plus importantes du pays et son pdg était très célèbre. Peut-être même plus que le propriétaire de la Maison Blanche.

J’étudiais avec attention ce qu’ils demandaient, et voyant que le poste me conviendrait parfaitement, saisis mon téléphone et appela le numéro joint.

Après quelques secondes d’attente, une voix masculine répondit.

-Bonjour, vous êtes bien à la Taylor Industry, qu’est ce que je peux faire pour vous?

-Oh euh bonjour! Je viens de tomber sur votre annonce offrant un poste de photographe et directrice marketing. Je voulais savoir si l’offre était toujours disponible?

-Oui bien sûr! Je peux vous fixer un rendez-vous demain matin à 10 heures. Est ce que cela vous convient euh?

-Mademoiselle Fernandez! Oui c’est parfait merci infiniment Monsieur…

-Mason. Alors à demain Mademoiselle Fernandez.

Sur ce, nous raccrochâmes et je sauta du canapé en oubliant mon assiette posais juste à côté.

-Oh putain yes! yes! yes! m’exclamais-je en sautant et dansant comme une hystérique dans mon salon.

Enfin! J’allais enfin avoir l’opportunité de faire un travail dans lequel je pourrais vraiment m'épanouir, avec de réelles chances et de vrais perspectives d’avenir. Mon sang bouillonnait avec l’excitation et il me fallait une clope pour faire descendre tout ça.

Je me dirigea vers mon balcon, coinça une cigarette entre mes lèvres et appela Alex tout en l’allumant.

-Allô!

-Coucou ça va? Bon accroche toi bien ok parce que devine qui a un entretien d’embauche à la TY demain matin!

-Attends attends. T’es en train de me dire que tu as probablement décrocher un job dans la Taylor Industry #la boîte la plus connue de toute l’Amérique!?

-Euh bah, ouaip!

-Oh la vache mais c’est génial! Olala je suis tellement contente pour toi Lili! Tu vas devenir une vrai buisness woman, je vais avoir l’aire tâche à côté.

-Bien sur que non je serais toujours Lili! Je vais bosser en tant que photographe et directrice marketing je ne rentre pas dans la mafia! dis-je en rigolant.

-Mais tu sais ce qu’on dit sur le patron non?

-Non? 

-Eh bien déjà ont dit que c’est un putain de dieu vivant et qu’il est à tomber! Mais aussi qu’il aurait d'autres activités… disons plus suspectes.

-C’est ce que disent les journalistes parce qu’ils n’ont que très peu d’infos sur lui. Perso je ne crois pas du tout à toutes leurs merdes.

-Hum, en attendant tu peux me croire sur le fait qu’il est le plus bel homme que j’ai vu, et pourtant toi et moi savons que j’en ai vu! dit-elle en rigolant.

Son rire était contagieux et nous passâmes les 20 prochaines minutes à discuter et à rigoler.

Je resta encore une petite heure sur mon balcon, accrochée à la rambarde, avant que le vent frais du soir ne me pousse à rentrer.

Après une longue et chaude douche, je me glissa dans mon lit, en m’imaginant l’entretien de demain. 

Mais une question me trottait dans l’esprit. Pourquoi si le boss n’a rien à cacher, ne donne pas d’interview ni même de conférences ou autres pour vendre encore plus les mérites de son entreprise?

Et si Alex disait vrai? Est-ce qu’il trempait réellement dans des trafics louches?

Je m’endormis tant bien que mal malgré tous ces questionnements.

𝑨𝑳𝑰𝑬𝑵𝑻𝑶 - (en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant