1.Evidence

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Eli

Neuf ans plus tôt.

-Shefields, tu aurais pu me dire qu'elle était là ! Je suis comment ? Tu as vu comme elle est belle ! Elle a des yeux bleus magnifiques ! Est-ce qu'elle m'attend en bas ou tu lui as dit de monter ? Merde putain, imagine-t-elle me trouve trop gamin !

-Vous avez le même âge qu'elle, Sire.

-Oui, je sais bien, mais elle est différente, si je ne suis pas à la hauteur ?

-Vous le serais. Vous l'êtes toujours.

-Vous dites ça parce que vous êtes mon majordome.

J'enfile la première chemise que je trouve, je mets quelques boutons et enfile un short en cashmere. Quelques bracelets et ma chaine.

Je vais sur le balcon souffler quelques secondes. Il faut chaud aujourd'hui, le soleil tape et je me demande ce qu'elle a pu porter comme tenu.

Hier, c'était le gala annuel des Kevenskïi et des West. Je ne l'avais jamais vu avant.

Irina Kevenskïi.

J'avais déjà entendu parler d'elle, ses parents en avaient déjà parlé à mes parents, mais elle n'avait jamais rencontré ma famille. Comme si elle devait rester cachée du regard des autres. Et aujourd'hui je comprends bien.

Elle est arrivée dans une putain de nuisette en dentelle noire. Des talons avec une ficelle remontant le long de ses mollets. Ses grands cheveux noirs tombant le long de son dos. Elle portait du mascara seulement, rien d'autre, elle n'en a pas besoin. Sa peau est parfaite. Si je la peignais, elle serait ma plus belle œuvre d'art.

Elle est entrée dans la pièce comme une déesse, tous les regards se sont braqué sur elle et le seule qu'elle ait regardé était le mien. Elle m'a analysé comme si j'étais unique... différant des personnes présente dans la salle. Son regard s'est accroché au mien sans pouvoir le lâcher.

Puis, elle s'est approchée de moi, elle s'est installée à mes cotées, a pris mon verre de vin rouge des mains, l'a bu d'une gorger. Et m'a dit « on monte ? ».

Elle a pris deux bouteilles de vin et est monté à l'étage avec moi en passant devant. J'ai admiré chaque courbe de son corps comme si c'était une reine. J'étais fasciné, j'avais déjà vu de très belles femmes avant, mais jamais une comme elle.

Bien sûr, je n'ai que seize ans, il est fort probable que je n'aie pas acquérie suffisamment d'expérience pour dire si c'est la plus belle femme que j'aurais l'occasion de voir. Mais elle dégage de la puissance, du feu, dans son regard, on pouvait y voir son tempérament de feu. Elle n'a peur de rien.

Je l'ai suivi jusqu'à notre grand salon.

Elle a pris son téléphone et à allumer la musique. Elle a enlevé ses talons pour se retrouver pieds nus.

Sur ses longues jambes, on pouvait apercevoir de grandes cicatrices qu'elle avait aussi au bras. Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander comme elle avait pu s'en faire autant. Pourtant, ce ne la rendait en rien moins séduisantes.

Elle s'est approchée de moi, les notes de Jesus Wept de Sia tourner dans la grande salle.

Elle m'a tendu sa main en silence. Je l'ai regardé sans trop comprendre où elle voulait en venir. Elle m'a dit « Danse avec moi. ». Ce n'étais pas une question. Parce qu'Irina Kevenskïi ne posait pas de questions. Elle devait être une personne spontanée, impulsive, qui faisait tout pour obtenir ce qu'elle désirait. Et ce soir, elle désirait danser avec moi.

𝐷𝑎𝑛𝑔𝑒𝑟𝑜𝑢𝑠 𝐴𝑙𝑙𝑖𝑎𝑛𝑐𝑒 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant