Lia Johnson essaye de se ressaisir et de devenir la personne qu'elle a toujours rêvé d'être. Suite à tout son passé merdique, elle essaye d'aller de l'avant. Elle s'est fait de nouveaux amis à la fac, elle profite de sa vie mais ils n'ont aucune idé...
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On ne change jamais, c'est les personnes qui nous entourent qui nous font changer, mais quand elles partent, tout redevient comme avant. Vous serez à nouveau seuls avec vos pensées.
Le 14 décembre, Charleston.
C'est nous qui décidons de notre vie, alors pourquoi la pourrir autant ?
Ma vie a totalement changé depuis cet été. J'ai redoublé ma dernière année de fac dû à toutes mes absences de l'année dernière mais je pense que ça valait le coup. J'ai fait des rencontres exceptionnelles, je travaille, j'ai un appartement, je réalise mes rêves, je m'entends super bien avec ma mère et j'ai Jazz, ma doberman de 3 mois. Ma mère m'a dit qu'un appartement ne serait pas suffisant pour la croissance de Jazz mais elle semble très épanouie. Je la balade autant que je peux et je joue avec elle très souvent. Mon appartement ne semble pas la déranger, après tout elle a une chambre uniquement pour elle. Je travaille dans une cafétéria. Ce n'est pas mal du tout, je m'en sors très bien. Je gagne environ deux-mille dollars par mois, mais disons que mes courses clandestines de moto m'aident beaucoup aussi.
Je suis en retard.
J'ai promis à Brooke et à Kol que je serais là-bas à dix-neuf heures.
Ces derniers temps, c'est compliqué d'être à l'heure. J'ai énormément de choses à gérer. Je dois sortir ma chienne, je dois faire à manger, ranger, nettoyer, faire les courses, prendre deux douches par jour... Des fois je finis même par oublier de mettre des chaussures quand je sors.
ARGH ! La vie n'est vraiment pas facile.
J'enfile mes jeans noirs, mon pull blanc, je laisse mes cheveux comme ils sont -en chignon-, je prends mes clés, je caresse Jazz -cette dernière ne veut pas me lâcher- et je sors. J'ai du mal à laisser Jazz seule mais je ne peux rien y faire, même si j'entends ses pleurs derrière la porte j'essaye de rester sereine.
On a rendez-vous sur un toit. Oui, un toit. Ce n'est pas tout à fait un toit, c'est un restaurant -sur un toit-. On compte regarder le coucher du soleil.
Je prends ma moto et je me mets en route. La brise froide claque mes mains, très vite, et ça me fait un bien fou. Le froid qui me brûle les mains me rappelle que la douleur me soulage. J'adore sentir cette douleur, elle me rappelle tout ce que j'ai enduré. Certains diront que je suis folle, mais la douleur physique est une des seules choses que je tolére.
J'essaye d'éloigner ces pensées sombres de ma tête, après tout, je n'ai pas envie de sombrer encore une fois. Pour une fois que je vais mieux, je vais essayer d'être heureuse. Depuis que je ne suis plus avec Mason -je sens un goût amer dans ma bouche lorsque je prononce ce nom- je vis ma vie -du moins, j'essaye- mais ce n'est pas aussi simple car mon passé me rattrape toujours. Je n'ai rien dit à personne -en tout cas, je n'ai pas tout dit- sur mon passé, je dirais que la personne qui me connaissait le mieux était Mason. Lorsque je pense à lui, je me rends compte qu'on se ressemble énormément.
