~Introduction~

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« Leda ? Tu m'entends ? »

La voix de ma sœur me tira de mon sommeil. La première chose dont je me rendis compte est que j'avais un mal de tête terrible. J'entrouvris les yeux et vis une blondinette penchée sur moi, arborant un étrange chapeau coloré. Je jettai un œil à l'horloge posée sur ma table de nuit : 11h38.  Comment osait-elle me réveiller à cette heure ? J'allai lui crier dessus, lorsqu'elle entonna :

« Joyeux anniversaaaaire, joyeux anniversaire Leda »

Soudain, tout me revint en tête. La soirée que mes amies Circé et Saija avaient organisée hier en mon honneur, l'alcool, et évidemment, mes 18 ans. Ceci expliquait le chapeau d'anniversaire que ma sœur portait et la sensation d'avoir une perceuse dans le crâne.
J'essayai de me redresser, mais ma tête me tourna et je retombai lourdement sur mon matelas.

« Merci beaucoup Juliet. Je t'adore tu sais.

- Moi aussi mon chou. Tu as besoin de quelque chose ?

- Puisque tu le dis, je pourrais avoir un Doliprane ? »

Une fois ma douche prise, j'enfilai une robe en soie bleue et une paire de talons nacrés, puis je descendis les escaliers, non sans mal, ma douleur au crâne étant toujours aussi présente, malgré le cachet que Juliet m'avait donné. Ma mère étant partie refaire sa vie ailleurs, elle se sentait obligée de la remplacer. Mon père travaillait beaucoup, il ne pouvait en conséquent pas vraiment s'occuper de moi.

Lorsque j'arrivai dans le salon, une surprise m'attendait : des cadeaux jonchaient le sol, d'ailleurs nous ne pouvions même plus apercevoir ce dernier. Je vis également, assis dans le canapé et en pleine discussion, ma grand-mère, mon père, et mon meilleur ami Azael, qui n'avait pas pu assister à la soirée de la veille. M'apercevant, mon père cria :

« Leda est là ! »

Et, sous mon regard ébahi, sortirent de la cuisine ma famille au grand complet.
Les larmes me montèrent aux yeux : cela faisait plus de deux ans que je ne les avais pas vus. Je courus les embrasser, puis mon regard se posa sur Azael, qui m'observait étrangement. Dès que je finis de saluer les miens, mon ami se leva du sofa et s'approcha de moi :

« Leda ?

- Mmh ?

- Tu es sublime. »

Je connaissais Azael depuis quelques années, mais sa beauté ne me laissait pas insensible. Ce jour-là, il portait un costume noir, ce qui faisait ressortir ses yeux verts et son teint clair. Je l'appréciais beaucoup, il me considérait comme sa sœur. Notre anniversaire étant situé à une semaine d'intervalle, il avait 18 ans, comme moi.
En le voyant me fixer ainsi, avec ce regard doux et empli d'admiration, je me remémorai notre rencontre. Nous venions tous les deux de rentrer au collège, nous étions dans la même classe, et il était venu me voir pour me dire qu'il me trouvait ravissante. Depuis, nous sommes inséparables.
Je fus sortie de ma rêverie par ma grand-mère, qui m'interpella :

« Leda, tu pourrais nous présenter ton petit copain quand même ! »

Azael me regarda, amusé, et je rougis.

« Non mamie, c'est pas mon petit copain ! C'est mon meilleur ami.

- À d'autres ! Vu la façon dont il te regarde ...

- Mamie !

- D'accord, j'ai compris mon bichon. Mais présente le nous quand même, voyons. »

Le repas se termina sans embrouilles et ma famille repartit, non sans m'avoir souhaité un bon anniversaire pour la millième fois au moins. Mon père dut retourner travailler, je restai donc avec Azael et ma sœur, qui passait un coup de fil. Lorsqu'elle raccrocha, elle vint me voir, l'air confus :

« Ma chérie, je suis désolée mais ma patronne m'a appelé en urgence, ils ont absolument besoin de moi pour assurer le service.»

Juliet travaillait dans un restaurant très coté. Elle adorait sa patronne et son job, mais elle était parfois contrainte, comme maintenant, d'y sacrifier une partie de sa vie de famille. Je lui pris les mains :

« Juliet, merci pour tout ce que tu as fait pour moi, mais maintenant file ! »

Elle attrapa un blouson sur le porte-manteaux, empoigna ses clefs de voiture et claqua la porte derrière elle. J'entendis le moteur démarrer et la voiture s'éloigna sous le soleil New Yorkais. J'étais désormais seule avec mon ami.

« Leda ?

- Oui ?

- Je ne t'ai pas offert mon cadeau. »

Azael sortit de son sac à dos un petit paquet rouge, fermé par une fine ficelle. Il me le tendit :

«Ouvre. »

Je défis donc le nœud et découvris des boucles d'oreille en or, sur lesquelles de minuscules diamants avaient été incrustés. Ma bouche s'ouvrit toute seule sous l'effet de la surprise, puis je sautai dans les bras du beau brun.

« Azael ... C'est magnifique.

- C'est vrai, ça te plaît ? J'ai longuement hésité entre plusieurs autres bijoux, mais celles-ci m'ont fait fondre. Attends, je te les mets. »

Et, joignant le geste à la parole, il passa les boucles dans les petits trous de mes oreilles, percés lorsque j'étais petite, puis entreprit de visser le fermoir. Il se recula afin de voir le résultat, et son visage s'illumina. Je le regardais, perplexe, alors il m'amena devant un miroir. Les bijoux faisaient parfaitement ressortir mon teint, et comme Azael le releva :

« Wow ... Elles te vont à merveille et te mettent en valeur. Tu ressembles à un ange. »

Je rougis violemment, touchée par ses mots. Lui qui d'ordinaire ne me faisait pas  de compliments, cette fois il s'en donnait à cœur joie ! Je m'apprêtais à le remercier, mais il enchaîna :

« Et attends, il te reste encore un cadeau !

- Qu'est ce que ...

- Chut ! Ne dis rien et suis-moi. »

Azael Stern adorait me faire des surprises.
Nous sortîmes donc de la maison, puis il m'entraîna dans diverses ruelles que je ne connaissais pas, avant d'arriver sur un parking. Nous étions dimanche, il n'y avait donc que quelques voitures, mais je repérai immédiatement un combi Volkswagen bleu pastel, comme ceux des années 70. J'ai toujours rêvé d'en posséder un, cependant je n'en ai pas les moyens, ainsi j'ai une petite Clio grise, qui appartenait à mon grand-père.
À ma grande surprise, mon ami se planta devant le van et me dit :

« Tadam !

- Hein ?

- Ton cadeau. »

Je pris quelques secondes avant de comprendre et sautai au cou de mon meilleur ami (je l'aurai beaucoup fait aujourd'hui décidément).

« Oh Azael, tu es vraiment génial !

- Mais attends, je ne t'ai pas dit ce qu'on allait faire avec.

- Comment ça ...?

- Tu sais, l'an dernier, tu m'as dit que tu rêverais de faire un road trip avec moi. Vos désirs sont des ordres, princesse. »

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Coucou, c'est Ilona !
Voilà pour cette introduction, j'espère vraiment que ça vous a plu ! N'hésitez pas à donner vos avis <3
À bientôt pour la suite !

Amour nomadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant