~Chapitre 1~

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Pdv de Leda


Je m'assis sur ma valise pour la fermer lorsque Azael cria :

« Leda ! Dépêche-toi, le moteur tourne! »

Nous étions le surlendemain de ma fête d'anniversaire. Azael ayant déjà tout planifié et prévenu mon père, il ne nous restait plus qu'à finir la semaine de cours pour partir. J'étais toute excitée de partir avec mon ami, loin de ma famille. Évidemment, j'ai eu droit à la petite leçon de morale de mon père, qui s'inquiétait de savoir où nous allions dormir, quand nous rentrerions et ce genre d'informations sans aucune importance. Azael lui a donc tout expliqué en détail, en me gardant à distance car il voulait préserver la surprise.

Donc, je bouclai mes valises, attrapai un manteau, mon téléphone et mon sac à main, puis je dévalai les escaliers. J'embrassai mon père et Juliet, puis je courus vers Azael.

« Coucou !
-Bonjour micetta*. Tu es prête ?»

Azael étant italien, il me parlait fréquemment dans sa langue natale.

«Oui chef ! Parée au décollage.
-Parfait. Grimpe. »

J'ouvris la porte avant et m'assis à côté de mon meilleur ami. Ce dernier démarra et je fis un signe de la main à mon père, qui nous observait depuis le perron. Ils disparut derrière les arbres et nous nous retrouvâmes seuls.

« Alors, on va où ?, m'enquis-je d'une voix enfantine.
-Ah ah, c'est une surprise !
-Mais nooon dis-moi Azael.
-On commence par quitter New York, ensuite je te dirai.
-Rohh. »

Je fis mine de bouder, alors il s'arrêta sur la bande d'arrêt d'urgence et avança ses mains vers mon ventre. Je le regardai d'un œil mi soupçonneux, mi amusé, et il commença à me chatouiller. Je poussai un grand cri et je lui dis en riant :

« Azael arrête !
-Seulement si tu arrêtes de faire la gueule.
-Mmh.
-Sinon je te laisse là. »

Il détourna le regard et je n'aperçus aucune trace d'amusement sur son visage. Je m'approchai de lui et lui murmurai :

« Mi dispiace*. »

Il souria et m'embrassa sur la joue.

« Allez on y retourne ! » dit-il d'un ton enjoué.

*****

Pdv de Azael

Cela faisait plus de quatre heures qu'on roulait, en chantant à tue-tête sur nos chansons préférées pour faire passer le temps.
Je racontai une anecdote à Leda, puis je me rendis compte au bout d'un certain temps qu'elle n'avait aucune réaction. Je jetai alors un coup d'oeil rapide en sa direction, et je vis qu'elle s'était endormie. Elle était dans une position assez inconfortable, sa tête posée sur son épaule, la bouche légèrement entrouverte. Je souris à cette vue et pensai "Qu'elle est belle lorsqu'elle dort. " Je vérifiai qu'il n'avait aucune voiture aux environs, puis je me penchai vers mon amie et lui redressai la tête. Je la posais contre la vitre et empoignai un oreiller qui était posé sur la banquette. Je calai sa tête avec et admirai le résultat.
Plusieurs coups de klaxon saccadés me sortirent de mes pensées. Je relevai la tête. Mes roues avaient tourné et notre van était désormais au milieu de la route. Un camion était en face de moi et se rapprochait dangereusement. Mon visage se décomposa et je donnai un grand coup de volant. Leda se réveilla et poussa un hurlement de terreur. Les pneus de la voiture et du camion crissèrent et nous nous frôlâmes. Nous avançâmes dans un champ et je freinai brutalement, avant que la voiture ne s'éloigne trop de la route. Nous fûmes secoués et la tête de Leda frappa l'airbag, qui se déclencha sous le choc. Elle cria de nouveau et releva rapidement la tête. Son visage était empli de larmes, elle me dévisageait sans vraiment comprendre ce qui venait de se passer.
Nous nous observèrent ainsi durant de longues minutes, avant qu'elle ne finisse par hausser la voix :

« Putain. On a eu chaud là.
-Oui. »

Nous éclatâmes d'un rire jaune. Elle me demanda :

« On fait quoi maintenant ? La voiture n'a rien ? »

Je sortis pour aller checker les éventuels dégâts, mais je ne vis que quelques égratignures sur la carcasse du véhicule. Je dis par de mes observations à Leda et je m'allongeai par terre. Je dis :

« Bah maintenant qu'on est là, autant en profiter pour manger non? »

Les yeux de Leda s'illuminèrent, amusée.

« Tu penses vraiment qu'à manger toi. »

Elle fit mine de soupirer, se leva et alla ouvrir le coffre du van. Elle en sortit une nappe à carreaux, qu'elle me lança, deux assiettes en carton et des sandwiches au jambon, que j'avais préparé plus tôt. Elle prit également deux verres à pied ainsi qu'une bouteille de vin rouge, et revint s'asseoir.

« On a bien mérité un petit apéro, n'est-ce pas ?
-Je suis bien d'accord, mia signora*.»


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Hello, c'est Ilona ! J'ai beaucoup aimé écrire ce chapitre, même s'il est un peu court, et j'espère qu'il vous a plu !

J'ai mis une astérisque à côté des mots en italien, je vais faire un lexique pour vous éviter de chercher

Bisous !

Amour nomadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant