Aveux

Chapitre 1

Un mois auparavant...

La sueur perle à mon front. 

Droite, gauche, droite, gauche, feinte.

Le soleil commence à se coucher, dans moins de vingt minutes la nuit sera tombée. Il doit me rester quatre bonnes heures avant la fin de mon entraînement.

Le combat contre la guilde de Høssbart approche à grands pas. D'ici une semaine nous partirons vers les terres du Nord pour rejoindre Strika et affronter nos ennemis. D'ici-là il ne faut pas flancher. L'entraînement est plus rude, plus long et plus difficile chaque jour mais nécessaire si nous voulons remporter la victoire. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre, notre fortune et notre notoriété sont en jeu.

Les guildes clandestines comme nous se battent contre d'autres guildes dont l'existence est approuvée par le ministère, celles-ci servent souvent a protégé les familles riches tandis que nous, nous nous battons pour survivre et suivons les ordres de gens voulant leur mort. Ce genre de personnes n'ont jamais connu l'errance, la faim, la soif, le manque, comme nous l'avons vécu. Notre guilde est la seule famille que l'on possède, chaque membre se battra jusqu'à la mort pour ne pas entacher son nom ou simplement pour la garder en vie. Les gens de la haute société ne connaissent pas ce genre de sentiment. Les enfants sont enrôlés dans des guildes. Souvent les plus âgés de la fratrie. Pour eux c'est un travail comme un autre, simplement plus rentable au niveau financier.

Les heures passent, la nuit est tombée depuis trois bonnes heures déjà et les rayons dorés du soleil au crépuscule ont laissé place à l'obscurité profonde de la nuit. La lumière pâle et blanche de la lune se reflète sur les gouttes de sueur perlant sur mes bras. Valens encaisse mes coups en parant certains à l'aide de ses avants bras, bougeant dans tous les sens, essayant d'esquiver mes attaques, mon sabre d'entraînement claque contre sa combinaison. Dernier coup et nous entamons nôtre troisième pause de la soirée. Ce qui veut dire qu'il ne reste plus qu'une heure avant la fin de l'entraînement.

Nous descendons sur la crique cette fois-ci, pour allez nous asseoir au bord de l'eau. Les vagues viennent se jeter à nos pieds. Valens me tend ma bouteille d'eau et une serviette :

- Encore un petit effort, dans une heure tu pourras te reposer pour de bon, me lança-t-il avec un sourire espiègle.

- Reste donc concentré au lieu de me raconter tes foutaises, lui répond-je.

Je porte la bouteille d'eau à mes lèvres. La boisson fraîche me fait le plus grand bien mais n'empêche pas un bâillement qui trahit ma fatigue.

- Tu vois que je ne raconte pas que des foutaises. Ton propre corps te hurle d'aller dormir, dit-il en riant.

Je m'étale de tout mon long sur le sable, donnant raison à ses paroles. Le vent frais caresse mon visage, séchant la sueur qui perlait sur mon front. Une vingtaine de minutes passent, le bruit des vagues venant s'écraser à deux pas de nous me berce, si bien que je ne vois pas le temps passer et que chaque minute me rapproche un peu plus des bras de Morphée. Valens fini par se lever en m'indiquant que le temps de pause est terminé. Je peine à me remettre sur mes deux jambes mais je me sens pleine d'énergie une fois debout. Nous remontons par le sentier étroit et rocailleux que nous avions pris tout à l'heure pour atteindre la crique. Mon ami me tends la main pour m'aider à me hisser au-dessus d'un rocher et à atteindre la terre ferme. Nous déposons nos affaires dans un coin et nous nous positionnons prêts à reprendre l'entraînement de plus belle.

L'obscurité est encore plus profonde, ponctuée par les étoiles brillantes qui parsèment le ciel nocturne. Les sons de nos coups et parades résonnent dans l'air, créant une danse rythmique qui semble presque harmonieuse malgré la violence du combat. Cette fois-ci nous avons échanger les rôles : Valens attaque tandis-que je défends. Ses coups sont plus rapides et plus brutaux que les miens ce qui montre sont aptitude inouïe au combat. J'ai mille peine à amortir le choc mais je tiens bon.