Pas longtemps après le départ de ma sœur, ma mère a rencontré un homme avec qui elle est restée quelques mois. Au début, je m'entendais bien avec lui, car il était à l'écoute et présent pour moi. Mais avec le temps, j'ai commencé à le détester. Il était sexiste, raciste, homophobe et il buvait lui aussi. Un jour, il est enfin parti de la maison et j'étais tellement contente.
Puis le lendemain, en rentrant des cours, j'ai entendu une voix masculine et celle de ma mère. J'ai penché la tête entre le couloir et le salon et je l'ai vu. Il m'a dit avec un grand sourire : "Salut Clélia, ça va ?" Après avoir compris qu'il était revenu, j'ai balancé mon sac par terre et je suis partie en courant de la maison, car j'avais prévenu ma mère que si il revenait, je partirais. Je l'ai vu courir vers moi de loin en criant : "Clélia, arrête-toi, on peut parler !" Et j'ai continué de courir en lui disant : "Non t'es qu'un connard, dégage ! 30 minutes après, j'ai décidé de rentrer. Je suis montée dans ma chambre et je me suis mise dans le noir. Je suis redescendue prendre mon repas, puis je suis remontée pour le manger dans ma chambre et je ne lui adresser plus aucunes paroles pour moi il y avait que moi et la mère dans la maison.
Après sont retour Je descendais uniquement pour prendre mon repas,et remonter pour le manger dans ma chambre que ce soit mon déjeuner ou mon dîner. Pendant la journée, je restais enfermé(e) dans ma chambre, et cela a duré des mois jusqu'à ce qu'il parte. J'avais développé une sorte de dépression. Il m'arrivait parfois de me faire du mal à l'aide d'un miroir cassé ou d'un ciseau, parfois même en cours avec mon compas, lorsque les choses devenaient trop compliquées à gérer. Cela a duré 1 an et demi j'ai arrêté car je les promit à mes proches et car je me suis dit que sa ne servait à rien même si sa me soulager d'un côté ça a été compliqué d'arrêter mais j'ai réussi !
Après avoir vécu des attouchements ou même après une dispute ou quelque chose qui m'a blessée, je n'arrive plus à manger. À chaque bouchée que j'avale, j'ai envie de vomir, et cela dure plusieurs jours ou semaines jusqu'à ce que je m'en remette. Cependant, c'est super embêtant car quand je ne mange pas assez, j'ai peur de faire un malaise. Mais pendant ces périodes-là, je ne peux pas faire autrement que d'arrêter de manger et de ne manger que ce que je peux.
Mais parfois, quand je suis triste, je mange et cela me console. Cependant, ensuite je me prive de manger car je pense que j'ai grossi après m'être trop remplie. Donc j'ai le besoin de maigrir à nouveau.
Il m'arrive aussi parfois de me comparer à certaines filles et de me demander pourquoi je ne suis pas comme elles. Je me rabaisse en me regardant dans le miroir et je me demande si un jour je serai comme elles.
Les fameuses crises d'angoisse que beaucoup d'entre nous vivent de nos jours. Il peut y avoir différentes raisons. Personnellement, j'en ai aussi eu pendant les cours. Ça a commencé 2020 quand j'ai dû faire une prise de sang. Tout allait bien, je n'avais ni peur ni douleur, j'ai même mangé juste après. Mais malgré cela, j'ai fait deux malaises vagaux à la suite. Depuis, j'ai peur de me retrouver seul et de refaire un malaise, ce qui déclenche une crise d'angoisse.
Je ne peux plus rester seul, que ce soit 5 minutes ou 1 heure. C'est vraiment embêtant pour les personnes autour de moi, car je dois toujours être accompagné. J'ai essayé des médicaments, mais ça n'a rien changé. J'aimerais pouvoir vivre comme avant, rester chez moi, écouter de la musique à fond et faire ce que je veux. Mais maintenant, ce n'est plus possible. Je peux aussi avoir ces crises d'angoisse dans des endroits où je sais que personne ne pourrai gérer ma crise, comme lors d'une soirée où il faut qu'il y ait au moins une personne sobre pour que je me sente sereine. Ou quand il y a beaucoup de bruit et que je ne peux pas le dire si je ne me sentirais pas bien. Tout cela entraîne une crise, tu vois ce que je veux dire ? Exemple : lorsque je me retrouvais derrière un scooter, une moto ou dans une foule.
Même quand ma mère était au magasin et que je restais dans la voiture, je ne pouvais pas m'empêcher de stresser. Heureusement, maintenant ça ne m'arrive plus. Pour vous dire, le weekend je ne peux pas faire la grasse matinée car je sais que ma mère et son copain se lèvent tôt. Donc je mets un réveil à 8h ou 9h pour être sûr de ne pas me retrouver seul quand je me réveille. Et quand je mange, si je vois que je ne mange pas assez, j'angoisse par peur de faire un malaise. Donc je me force à manger un peu plus. En plus de ça, j'ai aussi un manque de fer qui se manifeste quand je saute un repas ou ne mange pas assez. C'est un quotidien compliqué à gérer mais je fait de mon mieux pour y arriver.
VOUS LISEZ
plongée dans ma vie
De TodoUne fille prénommée Clélia raconte ses épreuves et ses douleurs durant ses 17 années de vie, suivies de sa réussite à surmonter tout cela et à vivre avec ce passé compliqué jusqu'à aujourd'hui.