Chapitre 2.

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Lorsque je sors de ma transe, je suis dans les bras du chirurgien. J'ignore où il m'emmène. Après quelques minutes de marches dans ses couloirs froid qui je dois l'avouer sont un vrai labyrinthe, nous sommes de retour dans cette chambre. Une fois devant le lit, je descends de ses bras, me hisse dans le lit, et me blottie dans la couette.

Je l'entends partir mais 10 minutes plus tard, il revient avec un plateau repas. Il le pose sur mes genoux une fois que je me suis redressée, va vers le bureau, prends la chaise et viens se placer à ma gauche. Il doit attendre que je mange. Ce qui est normal après lui avoir dit mon poids et avoir fait une crise. Alors je me décide à manger calmement jusqu'à ce qu'il commence à prendre la parole.

-Tout à l'heure, c'est de moi que tu as eu peur ?

Je garde le silence quelques instants car je ne m'attendais pas à cette question mais je me résigne à lui répondre.

-Non c'est ta posture.

-Ma posture ?

-Mon père, ta posture me rappelait mon père.

Il hoche la tête et semble se plonger dans ses pensées alors je mange dans le silence jusqu'à ce qu'il relève la tête vers moi.

-Quand je t'ai repêché et soigné. J'ai remarqué des cicatrices sur tout ton corps. Est-ce que ça à un rapport avec ton père ?

Voyant que je ne réponds pas, il reprend :

-Soit, tu as des cicatrices s'apparentant à de la mutilation peut-être à cause de tes crises, mais dans ton dos, ton torse ou celle dans ton cou, ça ne correspond pas vraiment.

Je le regarde et lui fit signe que je ne dirais rien.

Comprenant ma réponse, il enchaîna sur une autre question.

-Comment se fait-il que tu étais en train de te noyer ?

-A cause de la tempête, mon corps a été propulsé contre le bord et je suis passée par-dessus la barque. Je n'avais plus assez de force à cause de mon fruit du démon alors je me suis laissé sombrer. J'ai choisi la mort à la vie tout naturellement.

-Tout naturellement ? Non ce n'est pas naturel de choisir la mort à la survie !

En réponse, je lève mes épaules et continue de manger toujours en évitant de le regarder.

-Soit, tu étais sur une barque et comment se fait-il que tu n'avais pas de bateau.

-Je venais de m'échapper d'un navire marchand et j'avais pris une de leur barque.

-Pourquoi étais-tu sur un navire marchand ?

Je finis de manger avant de lui répondre.

-Je me suis enfuies de mon île, la raison est privée pour l'instant.

Suite à ma réponse, il se lève, prend le plateau repas de mes jambes et se dirige vers la sortie. Avant de refermer la porte, il se retourne vers moi.

-Repose-toi, ta crise était assez importante, tu en as besoin. Ne touche pas à tes bandages, ça pourra se réinfecter.

-Compris, merci. Répondis-je souriante en faisant un signe militaire.

Il esquisse un sourire et part.

J'attends quelques minutes pour être sûre qu'il soit assez loin et me dirige vers la salle de bain. J'ai besoin de voir mon reflet. Je me place devant le miroir avec la tête baissée. Je respire pour me donner du courage et lève la tête. La dernière fois que j'ai pu voir mon reflet, j'avais plus de cernes, j'étais plus pâle et mes cheveux était terne. Le miroir reflète ma peau et mes cheveux ayant repris leur couleur naturelle et de légères poches sous mes yeux. Je souris bêtement face à mon reflet. Je n'avais jamais eu une aussi bonne mine. Une fois fini, je me brosse les dents avec la brosse à dent et le dentifrice mis à disposition. Puis je pars me coucher dans le lit et ferme rapidement les yeux, exténuée.

Nouvelle vie, nouveaux espoirs...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant