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Chapter 3

Le soleil est entrain de briller, comme à son habitude, aveuglant quelques personnes au Chemin de Traverse. Les oiseaux chantent leur douce mélodie, se mélangeant au bruit des passants. Certains viennent acheter des vêtements, d'autres une baguette, peut-être même un animal de compagnie. 

Draco attendait Blaise et Pansy devant la vitrine du commerçant. Il ne savait même plus pourquoi il les avait accompagné tant il était concentré sur autre chose. Ce Samedi, un match se jouerait entre Gryffondor et Serpentard, il voulait absolument s'entraîner alors bon sang qu'est-ce qu'il foutait là ? Même s'il est convaincu de réussir à attraper ce putain de vif d'or, il y avait un individu qui lui poserait problème. Le bigleux, évidemment. 

Alors il s'entraîne tous les soirs, juste avant le couvre-feu, au moins deux heures, pour se renforcer contre d'éventuelles chutes et être, il espère, plus rapide ou fort pour mettre son rival hors d'état de nuire. 

"Viens là mon chou !"

Il redresse la tête en entendant cette voix. La sang-mêlé. Appuyé contre la vitrine, bras croisés, il voyait parfaitement bien Amy dans la rue. 

Je me disais bien que c'était trop paisible... 

Accroupie sur le sol sale de la rue, la jeune fille essayait tant bien que mal de caresser un petit chaton blanc, qui se montrait méfiant. Une main tendue vers la boule de poils et les yeux pétillants de tendresse et d'espoir, elle tente de le prendre dans ses bras avec des petits bruits qui n'auront aucuns effets sur l'animal -si ce n'est de lui faire peur. Encore un peu, et elle se mettrai à quatre pattes et à faire le chat au beau milieu d'une rue commerçante pour ce chaton. 

Un sourire moqueur sur le visage, il la regarde avec amusement et encourage silencieusement le chat contre cette folle. 

Amy sortit quelque chose de sa jupe. Oui, parce que cette idiote n'avait pas mit sa robe, restant en jupe accompagnée de sa chemise blanche et de son cardigan aux bandes jaunes. Il sait qu'il fait chaud en ce moment et que la robe n'aide pas, mais en cette mâtiné humide, il faisait plutôt frais et il valait mieux se couvrir. Non pas qu'il s'inquiète pour cette Poufsouffle, il la trouvait juste idiote. 

Cette dernière tendit des friandises au petit chat, qui, intrigué par l'odeur que dégageait sa main tendue, commençait à se rapprocher. Elle sourit, ses yeux se remplissaient de joie alors qu'elle allait tendre sa deuxième main pour le caresser. Draco avait envie de l'embêter un peu, surtout parce qu'il n'avait rien à faire à par la regarder. 

"Poufsouffle." 

Amy met quelques secondes avant de se détourner du chaton, regardant avec surprise le Serpentard devant elle. Ses joues prirent une belle teinte rouge tandis qu'elle regarde un peu partout autour d'elle, cherchant un moyen pour s'enfuir. 

T'es dans un cul de sac, crétine. 

"Oh Draco ! Que fais-tu ici en-"

"Tu m'as lancé un sort, c'est ça ?" 

Il ne lui laisse pas le temps de répondre qu'il s'avance encore un peu, la surplombant de part sa hauteur et du fait qu'elle était encore accroupie. 

"Quoi ?!" Couine la jeune fille. 

Le chat prit peur et partit en courant se cacher derrière une poubelle. Le visage de cette fille était un livre ouvert. On voyait clairement qu'elle voulait partir, et qu'elle était déçue pour l'animal partit. 

"Le chat..." Elle dit d'une petite voix, tendant sa main vers la direction qu'avait prit la boule de poils tel une dramaqueen. 

Draco lève les yeux au ciel et mit ses mains dans ses poches, l'air d'attendre une réponse. Amy fait une petite moue et se relève, époussetant sa jupe trempée dans le bas du tissu. Quelle idée de s'asseoir sur un sol mouillé. Bien qu'elle soit debout, le blond dû baisser les yeux pour la regarder. Il n'avait pas remarqué à quel point elle était petite, à côté de lui. Voir minuscule. Il la dépassait bien d'une tête. Elle lève les yeux vers lui, un angle qui lui donne encore l'image d'un chiot perdu. Le blond ne sourcille pas, ne réagis pas, en sentant son ventre se tordre et son cœur battre aussi vite que lorsqu'il avait un match. 

"Je... Je ne t'ai pas lancé de sort ou quoique ce soit d'autre, je te jure..." 

Sa voix semblait si sincère qu'il aurait pu la croire mais le fait est qu'elle détournait les yeux, se mordant légèrement sa lèvre rosée inférieure. 

"Donc c'est un pur hasard si je t'ai croisé il y a deux jours, hier et encore aujourd'hui ?" 

Et pourquoi son cœur s'agite ainsi ? Elle relève la tête vers lui, ces iris scintillants d'incompréhension. 

"En quoi ce ne serait pas un hasard ?" 

Sa tête était légèrement penché, il du la regarder du coin de l'œil pour ne pas briser leur contact visuel. Il n'avait jamais remarqué à quel point sa voix était douce, son cœur fit un bond. C'est quoi son putain de sort qu'elle m'a lancé là ?! 

Draco lui lance un regard, le même que l'autre Poufsouffle de la veille. Décidemment, la fille ne voudrait pas lui répondre, préférant contourner la question par une autre, mais il trouverait. Il va trouver quel est son putain de sortilège et le briser pour la dégager de sa vie. Putain de sang-mêlé. 

Il est énervé. Comment peut-il se faire avoir de la sorte ? Il se déteste d'être aussi faible, mais surtout il se déteste d'avoir des sensations aussi étranges lorsque cette Poufsouffle se trouve à proximité. Serait-ce ça ? Le torturer avec des sensations aussi aléatoires ? Cette gamine croit vraiment pouvoir l'avoir ainsi, lui, Draco Malfoy ?! 

 "Laisse tomber."

Draco laisse échapper un soupire. Il est énervé, et tout ce qu'il veut, c'est ne plus la revoir, elle et sa belle gueule. Il lui tourne le dos, avant de s'arrêter quelques mètres plus loin. Il n'a pas le temps de réagir, ni même de chercher pourquoi il s'arrête, que son visage se tourne vers la sang-mêlé. 

"Le chat est partit par là, derrière les poubelles." 

Il lui montre d'un signe de tête les poubelles, entendant la Poufsouffle lui dire un merci de sa voix mélodieuse qui fait chavirer Draco. Son corps se tend, mais il continue sa route, oubliant même ses amis. Son corps est entrain de perdre les pédales, il réagit de manière si étrange, il en flipperait presque s'il ne savait pas pourquoi. Cette gamine m'a ensorcelé putain. Elle est comme Weasley, insignifiante mais beaucoup plus agaçante et collante que prévu. Et ça le fait tellement chier. 

Il laisse une dernière phrase à la fille, espérant qu'elle l'entende, avant de partir pour de bon vers Poudlard. 

"Cesse de me faire chier, Poufsouffle." 


Love HerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant