𝓬𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 4

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Je me laisse tomber sur mon lit avec une légère exhale, le confort de mes draps contre ma peau, sentant la fatigue légèrement adoucie par la douceur des coussins. Mes yeux parcourent lentement la pièce, s'attardant sur chaque détail que Meredith a soigneusement orchestré. Les bougies, disposées sur la commode en bois vieilli, diffusent une lueur chaleureuse, créant des ombres dansantes qui dansent sur les murs.

Un sentiment de gêne me prend soudainement. Meredith a tout fait pour que je me sente à l'aise ici, comme si elle avait anticipé chacun de mes besoins.

J'ai toujours été celle qui préférait se fondre dans le décor, apprécier les petites choses simples de la vie sans attirer trop l'attention. Savoir que Meredith a fait tant d'efforts me rend un peu mal à l'aise, mais je chasse rapidement cette pensée de ma tête. Elle veut simplement que je me sente bien ici, un peu comme chez moi.

Mon téléphone vibre à côté de moi, me faisant sursauter légèrement. Un message de Josh s'affiche sur l'écran, accompagné d'une photo de lui, éclatant de rire dans une piscine. Les éclats de rire en arrière-plan sont presque audibles, et Josh semble s'amuser comme un enfant.

En cet instant, j'ai l'impression d'avoir manqué quelque chose, de laisser passer une occasion d'être insouciante et libre. Mais ce sentiment s'efface rapidement. Les fêtes bruyantes et les situations sociales chaotiques ne sont pas mon style. Je préfère largement être confortablement installée ici, dans ma propre bulle tranquille.

Alors que je m'apprête à ouvrir délicatement mon livre, mon oreille perçoit un bruit de porte qui s'ouvre dans le couloir. Mon regard se tourne instinctivement, et je le vois, Matthéo, pratiquement affalé contre le mur. La lueur ivre dans ses yeux contraste violemment avec l'ambiance paisible de la chambre. Mon pouls s'accélère légèrement, un mélange de surprise, d'incompréhension, et de méfiance s'emparant de moi.

— Salut ma déesse, lâche-t-il d'une voix rauque, trahissant clairement les effets de l'alcool. Un mélange de l'odeur de fumée et d'alcool flotte dans l'air. Il titube légèrement en franchissant maladroitement la porte, percutant bruyamment ma commode au passage. Il reste figé un instant, murmurant un faible "Pardon."

Laissant mon livre de côté, je m'assois un peu plus droite, observant ses gestes. Ses pas sont hésitants lorsqu'il avance, entrant dans la pièce comme s'il n'était pas sûr de l'endroit où il mettait les pieds.

— Qu'est-ce que tu fais là, Matthéo ? chuchoté-je enfin. Mes pupilles trahissent mon trouble, et je me rends compte que je suis plus attentive à lui que je ne l'aurais imaginé.

Un rire s'échappe de ses lèvres, un rire qui semble presque inapproprié compte tenu de la situation. Puis, sans un mot, il s'avance vers mon lit, s'asseyant avec une assurance déconcertante.

Le matelas s'enfonce légèrement sous son poids, et une partie de moi s'étonne à moitié de sa confiance démesurée. Mes yeux suivent chacun de ses gestes, et la distance entre nous se réduit à peine. La chambre semble plus petite soudainement.

Alors que je reste immobile, essayant de comprendre ce qui se passe, il tourne la tête dans ma direction, ses yeux encore brillants d'une étrangeté séduction.

— Tu sens bon, murmure-t-il, comme s'il ne pouvait pas résister à l'envie de le dire à voix haute. Ses paroles, prononcées d'une manière presque rêveuse, créent un frisson involontaire qui me traverse.

Mon cœur bat plus fort, et je déglutis difficilement. L'air devient lourd, et je sens mes joues rougir un peu plus. Comment est-ce que je suis censée réagir à ça ?

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