Like a dream

11- Il est enfin parti..

Isaac

Je suis maintenant dans ma chambre, couché dans mon lit. Mon oeil me fait horriblement mal. Je n'en peux plus d'endurer cette douleur. Mon corps ne le supporte plus..

Je regarde mon cellulaire. J'ai encore pleins de message de haine. Putain.. Ça ne va donc jamais s'arrêter ?

Des larmes me coulent sur les joues. Je suis épuisé. Je me déteste tellement.. Après tout, mon père a raison. Je ne sers à rien. Je suis un incapable. Une erreur.

À cet instant, je reçois un message de mon père. Le stress envahi mon corps au complet. Pourquoi il m'écrit ? J'espère que ce n'est pas en rapport avec ce qu'il s'est passée à l'école ce matin.. Si c'est le cas, je ne vais peut-être pas en ressortir vivant..

Je prend une grande inspiration, puis j'ouvre le texto. Ma main tremble énormément. J'ai un mauvais pressentiment.

Papa
16h58

Je vais rentrer plus tôt
aujourd'hui. Tu es mieux
d'être à la maison.
Sinon, la conséquence va
être pire.

Et merde.. J'avais raison. C'est malheureusement en rapport avec l'événement de ce matin.. En plus, il est tout le temps plus gentil en texto. Il a peur que quelqu'un tombe dessus et lit tout, alors il agis normalement. Il est tellement hypocrite. Il m'énerve.

Je commence à avoir de la difficulté à respirer. Mon coeur bat de plus en plus vite. Mon corps est parcourut de tremblements. Une autre crise de panique.. Putain.. Merci Papa..

Je m'assis sur mon lit et je me place dos contre le mur du fond. J'essaie de me calmer. Je prends une grande inspiration. Ensuite, j'expire pendant environ 4 secondes. Je répète cette action plusieurs fois. Cependant, je n'arrive toujours pas à me calmer. Pourquoi tout le monde m'abandonne au moment où j'ai le plus besoin de quelqu'un ?

Je n'ai plus d'amis, tout le monde me déteste et même mes parents ne sont pas là pour moi.. J'aimerais tellement avoir quelqu'un à qui me confier. Je déteste ma vie. Je déteste mon corps. Je déteste mon père. Je déteste Evangeline. Je déteste Niko. Je me déteste. Je déteste mes problèmes de colère. Je déteste mon anxiété. Je déteste tout chez moi. Je ne veux plus vivre comme ça.. Malheureusement, je n'ai pas le choix.. C'est ma vie.

Je pleure sans arrêt. Je ne peux plus arrêter. Tout comme ma panique. Je n'arrive pas à me calmer. J'ai l'impression de suffoquer. De manquer d'air. Pitié que quelqu'un me sauve..

Le temps s'écoule. Rapidemen. Trop rapidement à mon goût. Je regarde l'heure. 17h13. Déjà ? Putain.. Mon stress augmente. Au lieu de me calmer, je panique de plus en plus. Je crois que je n'ai jamais été dans cet état auparavant. Tout ça c'est de la putain de faute à mon père de merde..

La porte d'entrée s'ouvre. Non, non, non.. Putain de merde.. Mon père est déjà là.. Je vais souffrir.. Je n'ai même pas réussi à calmer ma panique. Il va se faire un plaisir d'utiliser mon anxiété comme argument. J'espère qu'il va avoir oublier..

Malheureusement, mon père n'a absolument rien oublier. J'entends des bruits de pas se diriger vers ma chambre. Je reconnais parfaitement ceux de mon père. J'essuie les larmes sur mes joues et j'essaie d'avoir l'air normal. Je me recouche sur mon lit, reprend mon cellulaire et j'agie comme si tout allait bien.

Mon père entre dans ma chambre. Encore une fois, la porte passe proche d'arracher. Elle va vraiment briser un jour..

- C'EST QUOI TON FICHU PROBLÈME, INCAPABLE ? TU N'ES MÊME PAS CAPABLE DE TE COMPORTER CORRECTEMENT À L'ÉCOLE PUTAIN ! TU ME FAIT VRAIMENT HONTE. JE N'AURAIS JAMAIS DÛ T'AVOIR. DEPUIS TA NAISSANCE, J'ATTENDS UN JOIR AVEC IMPATIENCE ET C'EST CELUI DE TA MORT, ESPÈCE D'INUTILE !