Que de beauté dans ces vers d'antan !
Que de formules gracieuses et justes !
Que de délicatesse dans l'éloge de la vertue !
Que de reconnaissance bien méritée en ces mots bien agencés !Combien de fois devrais je le lire pour m'en lasser ?
Combien de fois le lirai-je pour m'en imprégner à jamais ?
A combien d'amis le partagerai je pour lui rendre grâce ?
Par combien de mères sera-t-il finalement lu en remerciement ?L'amour maternel
Fait d'héroïsme et de clémence,
Présent toujours au moindre appel,
Qui de nous peut dire où commence,
Où finit l'amour maternel ?Il n'attend pas qu'on le mérite,
Il plane en deuil sur les ingrats ;
Lorsque le père déshérite,
La mère laisse ouverts les bras ;Son crédule dévoûment reste
Quand les plus vrais nous ont menti,
Si téméraire et si modeste
Qu'il s'ignore et n'est pas senti.Pour nous suivre il monte ou s'abîme,
A nos revers toujours égal,
Ou si profond ou si sublime
Que, sans maître, il est sans rival :Est-il de retraire plus douce
Qu'un sein de mère, et quel abri
Recueille avec moins de secousse
Un cœur fragile endolori ?Quel est l'ami qui sans colère
Se voit pour d'autres négligé ?
Qu'on méconnaît sans lui déplaire,
Si bon qu'il n'en soit affligé ?Quel ami dans un précipice
Nous joint sans espoir de retour,
Et ne sent quelque sacrifice
Où la mère ne sent qu'amour ?Lequel n'espère un avantage
Des échanges, de l'amitié ?
Que de fois la mère partage
Et ne garde pas sa moitié !Ô mère, unique Danaïde
Dont le zèle soit sans déclin,
Et qui sans maudire le vide,
Y penche un grand cœur toujours plein !Sully Prudhomme
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Nature poétique
PoetryLes mots jouent avec les sens cherchant le sens Et dansent et se sentent en harmonie quasi divine Vous emmèneront ils dans la ronde de l'espoir ou du désespoir ? Vous élèveront ils dans le firmament du rêve ou de la folie ? Vous charmeront ils par...