- 𝐏𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 ? -

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Ce matin-là, Michaël se réveilla avec une angoisse au creux de son ventre. Une inexplicable sensation dérangeante envahi son corps, ce dernier avait l'impression de couler à l'intérieur même de ses draps.

Ce jour-là, le lit paru si grand, qu'il avait la sensation d'être un petit pois et qu'à tout moment, les lanières de son sommier l'avaleraient. Paniqué par cette soudaine idée, il ne put rester une minute de plus entre ses couvertures, qu'il se dévêtit avec hâte de la moitié de sa literie.

Les pieds au sol et l'esprit parcellement saint, Michaël tituba vers la salle de bain.

***

Assi sur le canapé, l'étrange sensation qu'il avait ressentie au réveil n'était toujours pas parti.

La main à la bouche, il ne cessait de torturer la peau de ses doigts, le visage las et fatigué après avoir passé la nuit à s'inquiéter pour son copain Michaël figea ses yeux sur le téléphone, attendant un appel de sa part afin d'apaisait ses tourments.

Hier soir, alors que l'astre lunaire était à son paroxysme, Michaël s'est disputé une énième fois avec Arthur.

Les deux avaient commencé à élever la voix après que le brun et questionné son petit ami sur un mystérieux message qu'avait reçu Arthur.

Dans le SMS il était écrit :

J'ai adoré notre soirée au bar l'autre nuit. En remet ça quand tu veux ^^
Appel moi <3
C.S.D xoxo

Ce texte avait tout de suite mis les senses du garçon en alerte et il ne put s'empêcher de s'en prendre à son copain dès qu'il le vit revenir de la cuisine.

L'explosion de colère avait été imminente dans les deux cas.
Des injures avaient volé en éclats dans la pièce ainsi que des cœurs qui firent piétiner....

Michaël avait peur que ce qu'il soupçonnait s'avérait être vrai.

Et Arthur avait peur d'affronter la vérité.

Tous deux étaient effrayés par la situation dans laquelle ils étaient pigés.

Qui aurait cru que tout ça allait se terminer aussi brusquement ?

***

Dehors, le soleil montrait sa magnifique parure dorée au monde. Les rayons caressaient la peau hâlée du brun et la chaleur qui en émanait été agréable et réconfortante.

C'était si doux que pendant un instant, Michaël oublia ses douleurs.

Le vent poussait le garçon vers l'ouest et épris d'une légère sensation de liberté, ses pieds suivirent la brise.

Passant devant un café, une senteur de miel dansait dans l'air. L'odeur stoppa l'homme, tandis que son corps se tourner devant la devanture du mastroquet, un rire qu'il ne connaissait que trop bien captura son ouï.

Incertain du son, ses yeux se baladèrent sur la vitrine.

Rien.

Pensant que sa tête lui jouer des tours, Michaël entrepris la marche vers la porte de café quand soudain, ses muscles se stoppèrent.

Le garçon fut pétrifié sur place, incapable de bouger. Sans qu'il s'en rende compte, sa respiration s'était arrêtée tout comme son cœur.

― Arthur... ? Réussi a-t-il tout de même à murmurait.

Devant lui, une scène des plus abjects se produisait.

Là, sous ses yeux, Arthur embrassait un autre que lui.

RecueilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant