You're Gone |zayn (EN CORRECTION)

1c.

Mon téléphone se met à vibrer, me faisant sursauter, je repose ce que j'avais dans les mains pour le prendre. Le prénom de ma mère s'affiche sur l'écran, et si je ne réponds pas elle me rappellera surement et m'enverra plusieurs messages pour savoir pourquoi je ne répond pas. Elle a toujours été comme ça. 

Depuis la mort de mon père il y a un peu plus de trois mois, j'ai failli mourir, toute seule, ce n'était pas un accident ou quoi que ce soit, c'est ce que je voulais. Depuis ce jour traumatisant, ma mère panique à chaque fois que je ne lui donne pas de nouvelle. Ce qui est légitime.

Je sens mon téléphone vibrer de nouveau contre ma poche, je le sort et répond rapidement avant que cela n'envoie ma mère sur ma messagerie. Elle serait capable, par panique, de venir jusqu'a mon appartement pour vérifier que j'aille bien. 

«- Anissa ? Comment vas-tu ?" Me demande immédiatement ma mère.
«- Je vais bien.» Dis-je dans un soupire. « Pourquoi est ce que tu m'appelles ?
- Trish organise une fête pour... enfin elle organise une fête.
- Je ne viendrais pas.
- Anissa cela fait un an et demi que tu n'as pas vu Zayn. Il sera probablement content de te voir. En plus, il a dû s'inquiéter avec les jours que tu as passé à l'hôpital dernièrement.
- Il n'est pas au courant. Sa mère m'a promis qu'elle ne lui dirait rien. Je ne compte pas le revoir, surtout avec sa nouvelle fiancée.
- Il a besoin d'une amie comme toi, vous avez besoin de vous retrouver.
- Peut être que tout le monde veut être son ami, mais moi, je m'en fiche, je le déteste et je ne veux plus le voir. Je vois assez de photos et de videos de lui, et j'entends assez les musiques de son groupe.
- Tu as pourtant réussi à m'avouer que son groupe n'était pas mauvais.» Me taquine ma mère. 
- Je le déteste, je ne viendrait pas. Au revoir.»

Je raccroche, et je repose mon portable sur ma table de cuisine. Zayn était mon meilleur ami, et aux files des années, on a commencé à sortir ensemble. Il me répétait tout le temps qu'il m'aimait, mais j'étais sur d'une chose si il partait dans cette emission, j'étais persuadé que nous nous perdrons. Cela a été le cas.

Mais je m'y attendais, il ne m'a jamais écrit, ni appelé. La dernière fois que je lui ai parlé c'était au téléphone, je le félicitait d'avoir gagné l'émission. Il était distant, et maintenant je comprends pourquoi. Il a voulu changer de vie, et c'est ce qu'il a fait. Maintenant, il sort avec une blonde platine que je ne supporte pas de voir, ni d'entendre d'ailleurs. 

Mon téléphone vibre une nouvelle fois, je retourne alors jusqu'a la cuisine pour le récupéré. Je soupire en voyant le prénom de la mère de Zayn s'afficher sur l'écran.

«- Trish, je ne viendrais pas.
- Anissa. S'il te plait. Il y aura tellement de monde que tu ne le croiseras peu-être même pas.» Je pousse un soupire. « S'il te plait, fais le pour moi et ta mère. Doniya et Waliyha s'inquiète aussi pour toi, alors fais le pour nous toutes, et Yaser aussi. Ton père lui manque aussi tu sais, c'était son meilleur ami.
- Ne parle pas de mon père.» Dis-je sèchement.
«- Je suis désolée mais-
-C'est bon, je viendrais. Quand est-ce ?
- Ce soir vers 20 heures.
- Ce soir ?» Je soupire. «Vous n'avez pas perdu de temps.
- À ce soir Anissa. On est toutes vraiment contente que tu viennes, tu nous manque beaucoup.»

Je raccroche sans répondre à ces derniers mots, et je vais directement dans ma chambre pour prendre une robe. Dans un sens, y aller me permettrais de leurs montrer à tous que je vais bien, et mieux.

Après m'être préparé, je descends au pied de mon immeuble. Quand j'ouvre la grande porte en verre une vague de chaleur rentre en contact avec tout mon corps. C'est à ce moment que j'apercois la voiture de Doniya, garée devant le halle de mon immeuble. Elle a proposé de m'amener, j'ai accepté puisque je n'ai pas de voiture. Je marche jusqu'a sa voiture et entre en la saluant.

Le trajet n'est pas vraiment rapide, j'essaie de lui poser quelques questions pour remplir les blancs, mais une seule question reste fixe dans mon esprit, et je ne peux pas m'empêcher de la poser. 

« Tu penses que je croiserais Zayn ?» Demandai-je. 
«- C'est possible Anissa.» Je soupire, et je pose ma tête contre la fenêtre tremblante. « Mais tout se passera bien, Perrie est vraiment une personne très-
-:S'il te plait, ne me parle pas d'elle. Je ne l'aime pas.
- Tu ne la connais même pas Anissa.» Me reproche la soeur de Zayn.
«- Elle va se marier avec l'homme que j'aime depuis que j'ai 16 ans, et qui m'a laissé tomber, alors je pense que ma haine envers elle est justifiée.»

Elle ne rajoute rien et continue de rouler. Je dois avouer que depuis le décès de mon père, un coté exécrable en moi, a fait surface, mais c'est quelque chose que je ne peux pas contrôler.

Après un long moment de route nous arrivons devant cette maison que je connais si bien. J'y suis revenue quelques fois après le départ de Zayn, cela n'a pas été facile. Passer tous les jours devant cette maison m'en a rendu malade, c'est pourquoi j'ai décidé de partir vivre à Londres, et de ne plus revenir dans cette ville. 

Un trentaine de voiture sont garées dans la rue de la famille Malik. Une fois que la voiture de Doniya est garée, j'en sors. Apercevoir cette maison me fait remonter de nombreux souvenirs. Mes mains devient alors moites, et je commence à tortiller mes doigts. 

Doniya me fait un sourire d'encouragement que je lui rends rapidement. Je la suis, et plus je me rapproche de cette maison, plus mon coeur s'accélère. L'idée de revoir Zayn m'avait évidement effleuré, étant donné les relations de nos deux familles, mais je n'était pas préparé à le voir si rapidement. 

Après de longues minutes d'hésitation, j'entre enfin dans le salon. J'aperçois alors un groupement de personne dans un coin de la pièce. Je devine qu'il s'agit de Zayn et je m'éclipse rapidement de la pièce. Je sais que cette solution ne sera pas possible toute la soirée, mais pour l'instant, c'est ma seule option. 

En traversant le couloir, j'entends ma mère discuter avec Trish, je vais jusqu'à elles et je les salue. Comme d'habitudes, elles me serrent tours à tours dans leurs bras et me recouvrent de compliments. 

Après cette courte discussion avec ma mère et celle de Zayn, je décide de m'éloigner pour aller me rafraichir. J'allais prendre le dernier vers posé sur la table, quand une autre mains essaie aussi de l'attraper, frôlant alors la mienne. Mon coeur se stoppe quelques secondes, le tatouage, sur cette main, je le connais entre milles.