il y a une fleur dans ton sourire
une plante grimpante qui est incapable de me lâcher
il y a des mauvaises herbes dans tes yeux
et je récolte tes regards
je les compte
les inspecte
tu me rends étrangère à moi-même
il y a des pâquerettes dans tes cheveux
je ne me remets pas de toi
tu ressembles à la mertu mérites qu’on jette des fleurs sur ton corps
des chrysanthèmes sur le ciel de ta peau
des tournesols dans l’écume de ton cou
tu ne veux rien dire
tu inspires le désordre
la pagaille
et rien ne te résiste
tu sens l'été
tu sens les corps qui se parent de couleurs
et d'éclats
tu sens l'ivresse et la joie
comme un parfum de liberté
rien ne te résiste
tu m'es infinije ne sais pas parler de toi
car tu ne parles jamais de toi
tu en parles en nuances
en non dits
comme si tu n’en parlais pas
comme si tu ne savais pas en parler
je ne sais pas te résister
je parle de toi
à outrance
il y a des fleurs pour toi
je les ai laissé
je suis sans visage
prends les fleurs sur la table
c’est une offrande
un désir quelconque, qui compte
regarde les fleurs sur la table
et vois-y mon visage— tu es partout
et ta présence est indicible