Tatiana, ma belle - mère est partie faire les courses tandis que mon père et moi regardons La reine des neiges sur le canapé du salon. Soudain, on martèle la porte de coups. N'attendant pas de visite mon père regarde par le Juda. Sa mine peureuse m'effraie quand il traverse le salon à grande enjambée en me criant de me cacher dans le placard de la cuisine. Ma peur se décuple quand une fine lumière entre dans ma cachette de fortune et que j'entends la porte s'ouvrir violement. Alors, curieuse comme je suis, je tends l'oreille. Des bribes de voix me parvienne : connard, ..... jamais dû, ........ pas, ...... desolé. Puis j'entends papa hurler, une détonation et la porte se claquer. J'ai peur, tellement peur qu'il ne soit blesser que j' en oublie la mienne (de peur) et cours au salon. Ce que je vois m'arrache un cri d'épouvante : mon pauvre papa mort une balle entre les yeux et le visage déformé par des coups et du sang.
Je me réveille dans un Uber les yeux rougis par les larmes. Je le retrouverais cet abruti, pensai-je. Mon père est décédé quand j'avais 8 ans et aujourd'hui j'en ai 19. 11 ans sans la moindre trace de son assassin.
- Madame vous êtes arrivée, me lance mon chauffer.
Je saisis ma valise et pars en direction de l'hôtel de luxe choisi par Tatiana pour moi. En plein coeur de Los Angeles, il est resplendissant : une façade futuriste, un long tapis gris devant l'allée et d'énormes plantes grimpantes. Je me dirige vers le réceptionniste : un drole de type au regard meurtrier qui doit avoir dans les 45 ans.
- Bonjour, j'ai réserver une chambre au nom d'Alice Gray, s'il vous plait, lancais-je gaiment
- Code 188. Chambre 203. Petit-déjeuner inclus. me réponds-t il froidement.
Je le remercie sans trop le penser, mais bon, la politesse avant tout comme le disez maman. Elle est morte 5 ans avant mon père d'un cancer. J'avais 5 ans. Arrête de trop penser, me souffla ma petite voix intérieure.
Je marchais donc rapidement vers ma chambre jusqu' à un embranchement. Devant chaque couloir se trouvait un écriteau. Chambre 1 à 107, était ecrit sur le pancarte de gauche. Pas le bon chemin, pensai-je. Je regardais alors le second. Chambre 108 à 250, m'indiqua celui-ci. Je me dirigeais donc vers la droite et trouva ma chambre d'hotel sans trop de dificultées. Je tapais alors le code sur le digicode. Il émit un son et la porte s'ouvrit. Je m'avançais dans le hall et remarqua des chaussures dans le vestibule. Peut être les anciens locataires, pensai-je sans trop y croire. C'est alors que je me dirigeais vers le salon quand je vis un homme assis sur mon canapé dans mon appartement.
J'attrape une poêle de la cuisine comme arme de fortune, au cas où. Comme dans Raiponce, pensais-je. Cette réflexion me ferais presque sourire si un inconnu ne se trouvait pas chez moi. Enfin chez le propriétaire mais vu que je l'ai loué ça me revient pour un petit bout de temps, non ? Je regarde ce type que je qualifierais bien de cambrioleur. Il est grand, musclé, la peau matte et un joli visage carré avec de beaux cheveux bouclés. Je dois le reconnaître, il est plutôt beau. Même un trop beau, ruminais-je intérieurement. On dirait un manequin. Ou la photo de profil de Bernard, 62 ans sur Tinder qui ment pour se trouver un match. Cette dernière réplique me fais rire si fort que le grand brun se retourne du canapé et me jette un regard meurtrier tout en s'avançant.- T'es qui toi ? Qu'est ce tu fous chez moi ?
- Attends c'est l'hopital qui se fout de la charité, abruti ! T'es dans ma chambre d'hotel, assis sur mon canapé. Qu'est ce que toi tu fais là ?
- Déja pour commencer moi c'est Taym, hein calme toi ! Et tu t'es trompée de chambre. T'es surement pas en 203. C'est qui l'abrutie maintenant ?, me crache t-il.
Ma poêle part toute seule.
Voyez vous des fois on se sent bête, bah là je me sent juste conne. Et morte. Frapper un type d' 1 mètre 90 avec une poele n'est pas une super bonne idee. Un filet de sang part de sa mâchoire. Il arme son poing. J'ai peur. Je me protège le visage en attendant le coup... qui ne vient pas. Attendez quoi ??? Je lève les yeux et le regarde : il est calme. Je dirais même un peu trop calme.
- Ça t'arrive souvent de frapper les gens avec une poele ? me demande t-il.
- Non, juste les cambrioleurs !, je retorque. Maintenant, sers toi de tes yeux et va voir le numéro de la porte ! Comment j'ai pu entrer si c'est pas la bonne chambre, hein Taym ?, je crache furibonde.
Ok, je crois que j'y suis allée un peu trop fort dans mes paroles. Je suis sur d'y être allée trop fort quand il m'aggripe le bras si fort que j'ai peur qu'il n'explose. On traverse le hall et nous sortons dans le couloir de l'hôtel.
- Tu vois bien que t'es pas en ..., il ne finit pas sa phrase en comprenant son erreur. J'avais raison ! Je n'aime pas particulièrement avoir raison mais avoir raison contre lui, c'est différent. Il part brusquement, me plantant là, dans ce couloir, seul.
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Faille
RomanceLe père d'Alice a été tué par balle lors de ses 8 ans et elle est bien décidé à retrouver son meurtrier. Mais la belle mère d'Alice se débarrasse de son adolescente le temps des grandes vacances. Alice, qui entre à la FAC, a besoin de vacances, mais...